Action Praticiens Hôpital a rencontré la Ministre de la Santé et de l’Accès aux Soins.
Ce mardi 12 novembre 2024, Action Praticiens Hôpital (Union d’Avenir Hospitalier et la Confédération des Praticiens des Hôpitaux) a été reçue par Madame Geneviève Darrieussecq, Ministre de la
Santé et de l’Accès aux Soins, accompagnée par Monsieur Martin Trelcat, directeur de cabinet et du Professeur Emmanuel Touzé, conseiller médical auprès de la Ministre.
La délégation APH était composée des Dr Jean-François Cibien (président), Marie-José Cortès (vice-présidente), Eric Branger (vice-président), et Anne Geffroy-Wernet (secrétaire générale, qui
remplaçait Yves Rébufat, délégué général, qui avait une autre contrainte professionnelle).
Nous avons rencontré une Ministre très à l’écoute, empreinte - outre de sa fonction de Ministre – d’une conviction dans le métier de médecin qu’elle a exercé pendant longtemps et d’un souci des
territoires, rappelant à plusieurs reprises ses mandats locaux.
Nous avons rappelé, malgré la valse des ministres que nous subissons, que nous avons besoin d’une continuité du dialogue social et d’une vision de moyen et long terme pour l’hôpital public, et
non de rustines appliquées ça et là. Ce constat est partagé par la Ministre, qui nous assure que le travail déjà réalisé par la DGOS sera poursuivi : « on ne repart pas de zéro ».
Les sujets abordés ont été nombreux :
- permanence des soins
- des praticiens hospitaliers (#rendeznousnos4ans)
- temps de travail et son décompte
- prévoyance, complémentaire santé et santé des professionnels de santé : services de prévention et de santé au travail (« médecine du travail »), groupe de travail national sur la santé des
professionnels de santé, prévoyance, mutuelles
- retraites des PH et des HU, participation des syndicats au CA de l’IRCANTEC
- santé mentale « priorité nationale »
Nous avons insisté sur deux priorités à mettre en œuvre très rapidement : la revalorisation des astreintes et la mise en place de la triple grille APH.
Il nous a été indiqué que l’enquête DGOS-ATIH – que vous avez rempli avec beaucoup de courage au printemps dernier et que nous pensions enterrée – était toujours en cours d’analyse. Nous avons
réitéré tout le mal que nous pensions de cette enquête mal construite et qui sera inefficace pour évaluer la charge en soin pendant la période de permanence des soins !
Nous restons sur une grande inquiétude : la Ministre ayant à faire le point sur ces dossiers avec la DGOS, nous n’avons pas d’agenda social annoncé, pas de date pour une reprise des discussions
sur la permanence des soins, pas de date pour la revalorisation des astreintes – à croire que le principe de revalorisation, acté dans le PLFSS 2024 et non mis en œuvre, serait reporté aux
calendes grecques. Cet énième report ne nous paraît pas acceptable ! Nous avons bien précisé qu’il y avait urgence à aligner mettre en place une mesure transitoire pour revaloriser de 50% toutes
les astreintes en attendant les résultats des conclusions des travaux de la DGOS et des arbitrages à venir.
Nous sortons du Ministère sans aucune mesure concrète. Actons que la nomination très récente de la Ministre et la discussion du PLFSS, après des semaines de vacance politique, n’a sans doute pas
permis de lui donner le temps de faire le point sur tous les dossiers. APH va être extrêmement vigilant sur la reprise du travail entre syndicats et DGOS dans les jours à venir, et dans le cas
contraire, le fera savoir et vous appellera à le faire savoir également !
URGENT
Recensement des membres siégeant dans les instances régionales CRSA, CCI et CRP
et appel à candidatures
Cher collègue
Vous siégez dans une instance régionale au nom d'APH en temps que membre du SPHP et de la CPH, et souhaitez poursuivre ou
interrompre votre participation ?
Vous n'y siégez pas mais vous souhaitez vous y investir ?
Faites-nous part de vos intentions en répondant à ce mail !
Pour rappel, voici les missions principales de ces instances :
Les Commissions de Conciliation et d'Indemnisation (CCI) favorisentla résolution des conflits entre usagers et professionnels de santé par la conciliation et permettent
l'indemnisation des victimes d'accidents médicaux;
Les Conférences Régionales de la Santé et de l'Autonomie (CRSA) émettentun avis sur l’élaboration, la mise en œuvre et l’évaluation du Projet Régional de Santé, mènent des travaux au sein des commissions spécialisées, dont
la CSOS (Commission Spécialisée de l’Organisation des Soins), qui devront être force de proposition sur les politiques conduites par l’ARS, évaluent les
conditions d’application des droits des malades, organisent des débats publics sur les questions de santé de leur choix;
Les Commissions Régionales Paritaires des praticiens hospitaliers (CRP) émettent des avis sur la démographie médicale, le
suivi des emplois médicaux, odontologiques et pharmaceutiques, l'organisation de la permanence et de la continuité des soins ainsi que de la permanence pharmaceutique dans
les établissements publics de santé, le temps de travail et les tableaux de service, l'élaboration et la diffusion de bonnes pratiques relatives à la santé et à la
qualité de vie au travail et à la prévention des risques professionnels, notamment psychosociaux, le dialogue social ; elles peuvent se voir confier une
action de conciliation en matière de gestion des praticiens ou de prévention des conflits.
Merci par avance de votre mobilisation et de nous tenir informés de votre démarche, afin que nous puissions
transmettre votre candidature.
Arnaud PATENOTTE
Secrétaire général du SPHP
Communiqué de presse APH du 24 septembre 2024
Quand la seconde priorité des Français, après leur pouvoir d’achat, devient la onzième priorité du
gouvernement
et que la Prévention semble oubliée…
Action Praticiens Hôpital, union d’Avenir Hospitalier et de la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, félicite Madame la Ministre de la Santé et de l’accès
aux soins pour sa nomination, et demande à être reçue sans délai.
APH ne perdra plus son temps à faire un état des lieux connu de tous : l’insécurité sanitaire se propage partout en France.
APH souhaite lors de cette rencontre aborder ses propositions pour construire et planifier une stratégie partagée autour de l’analyse des besoins, des
forces en présence pour enfin réorganiser notre système de santé sur la durée et sortir de cette impasse !
Cette instabilité ministérielle qui potentialise l’épuisement et le découragement quand elle n’est pas mortifère pour nos concitoyens a assez duré
!
Le « juste soin » pour tous nos concitoyens et des conditions d’excercice conformes que nous attendons tous doivent être le principe de la feuille de
route de notre Ministre.
La mission de promotion de la prévention est fondamentale. Elle doit disposer d’un financement indépendant pour être le levier d’une santé plus forte pour tous
nos concitoyens, en les impliquant dès leur plus jeune âge.
La Prévention doit retrouver sa place au sein de ce ministère et être une priorité nationale.
Action Praticiens Hôpital et tous ses syndicats constitutifs portent le sujet du sanitaire autour des principes d’égalité d’accès aux soins alliant qualité et
sécurité pour les malades. Retrouver la voie de la sérénité pour tous les professionnels de santé, est de l’intérêt de tous nos concitoyens.
Les représentants d’APH exposeront leurs propositions à Madame la Ministre de la Santé et de l’Accès aux soins lors de notre rendez-vous.
(Voir les signataires en PJ)
Arnaud Patenotte
Secrétaire général du SPHP
Communiqué de presse APH du 9 septembre 2024
NOMINATION DU PREMIER MINISTRE :
UNE « NOUVELLE ERE » POUR LA SANTE ?
Action Praticiens Hôpital (APH), qui réunit les organisations syndicales « Avenir Hospitalier » et la « Confédération des Praticiens des Hôpitaux », prend acte
de la nomination de Monsieur Michel Barnier à la fonction de Premier Ministre.
APH a bien noté l’attachement du nouveau Premier Ministre au dialogue avec les syndicats. Suite aux élections professionnelles de juin 2024, APH est
l’organisation syndicale majoritaire et est donc légitimement représentative des praticiens hospitaliers de la « France des territoires de santé », qui
essaient de maintenir à bout de bras un hôpital public à bout de souffle qui se dégrade de plus en plus vite, mettant en péril la bonne santé de nos
concitoyens.
APH se réjouit du souci affiché par le Premier Ministre de prendre enfin soin des services publics et prend acte que le premier déplacement officiel du Premier
Ministre, deux jours après sa nomination, a été la visite d’un hôpital public. C’est un signal fort pour APH, qui doit être rapidement suivi de mesures
concrètes :
APH attend la nomination d’un nouveau Ministre de plein exercice chargé de la Santé et de la Prévention, capable de mettre en place une politique
de rupture et de changements, comme souhaité par le Premier Ministre.
Ce nouveau Ministre devra avoir le souci du système de santé dans sa globalité, intégrant le médico-social, qui repose sur une
offre de soins publique et libérale complémentaires. Il devra être capable de défendre, malgré une situation budgétaire nationale très contrainte, une
nette augmentation de l’ONDAM et notamment de l’ONDAM hospitalier pour lequel il manque 15 milliards d’euros. Ces
mesures financières sont indispensables à l’amélioration des conditions de travail pour des soins de qualité comme à la reconnaissance du temps de
travail des professionnels de santé et à l’attractivité des carrières hospitalières.
Ce nouveau Ministre devra poursuivre les travaux engagés avec la DGOS sous les précédentes mandatures, sur les bases
d’une coconstruction avec les organisations syndicales élues : APH est force de propositions et énonce des recommandations issues du terrain.
Nous savons que ce sont des solutions qui correspondent au « choc d’attractivité » nécessaire pour les carrières hospitalières médicales, attendu
depuis si longtemps. L’échec de la réforme statutaire du statut de praticiens hospitaliers de 2022 résulte de l’absence de prise en compte des demandes
et des recommandations d’APH, pourtant déjà majoritaire à l’époque pour ce corps.
Ce nouveau Ministre doit immédiatement traiter les sujets urgents concernant les praticiens hospitaliers :
֪Réouverture du dossier de la permanence des soins
La revalorisation des astreintes médicales – inscrite au budget 2024 pour le 2ème
semestres (soit à partir du 1er juillet 2024) n’est toujours pas appliquée, faute de texte réglementaire ;
L’organisation de la permanence des soins demande à reprendre un travail en profondeur, initié
à l’automne 2023 et au point mort depuis le 14 février 2024… à l’exception d’une proposition de modification « à la marge » d’un projet
de décret, dont la portée sera nulle ;
La pénibilité de cet exercice, reconnaissance totalement ignorée dans la récente réforme des
retraites, doit enfin pouvoir être reconnue et prise en compte pour les praticiens hospitaliers qui passent 20 % environ de leur
activité en travaillant la nuit et le week-end, et en travaillant le plus souvent 24 heures consécutives, et ce pendant toute leur
carrière ;
֪Revalorisation des rémunérations des praticiens hospitaliers : le Ministre de la Santé du « Ségur de
la Santé » a refusé de compenser le gain des 4 ans d’ancienneté donné aux plus jeunes vers l’ensemble des praticiens hospitaliers, créant un
déclassement des praticiens hospitaliers déjà engagés dans l’hôpital public depuis des années (perte de 4 années dans la nouvelle grille issue
du Ségur) ; cette erreur a été enfin comprise lors d’un changement de Ministre, et la DGOS semble très intéressée par la solution proposée par
Actions Praticiens Hôpital, qui prévoit une refonte du modèle de grille unique existant pour les praticiens hospitaliers. Dans un contexte de
taux de vacance statutaire global de 35 % (et atteignant jusqu’à près de 50 % en psychiatrie, et plus de 40 % dans les spécialités à fortes
contraintes en permanence des soins : urgences, anesthésie-réanimation…), nous demandons la réouverture immédiate des négociations sur ce
dossier pour corriger l’injustice du Ségur et relancer l’attractivité des carrières en instaurant un principe de fidélisation
;
Juste décompte du temps de travail des praticiens hospitaliers actuellement piétiné par les administrations hospitalières,
malgré l’injonction du Conseil d’Etat du 22 juin 2022 et au mépris du travail réalisé, engendrant un nombre incalculable d’heures
supplémentaires non déclarées s’apparentant à du bénévolat forcé.
Si APH n’attend pas de « miracles » : APH compte sur le Premier Ministre pour instaurer une vision à moyen et long terme pour le système
de santé couplée à une planification des actions à mener. Après 7 ministres de tutelle en 7 ans, le système de « rustinage » de l’hôpital a montré son échec.
APH demande de toute urgence une grande concertation de l’ensemble du système de santé en vue d’une loi de programmation santé, afin de donner enfin
une perspective durable à notre système de santé. Les « progrès » annoncés par le nouveau Premier Ministre devront s’inscrire dans ce cadre. Ce n’est
qu’à ce prix que nous pourrons restaurer la confiance des professionnels dans leur engagement et que nous pourrons revenir à un niveau de soins et d’accès aux
soins que nous connaissions encore il y a quelques années, assurant qualité et sécurité pour les malades comme une qualité d’exercice pour les professionnels
de santé.
Action Praticiens Hôpital demande un rendez-vous au Premier Ministre afin d’échanger sur les orientations à donner au système de santé et sur les solutions
pour l’attractivité des carrières hospitalières médicales.
(Voir les signataires en PJ)
Arnaud Patenotte
Secrétaire général du SPHP
Communiqué de presse APH du 22 août 2024
Une nouvelle médaille d’Or pour la France !!!
Action Praticiens Hôpital décerne au Ministre de la Santé
la médaille d’Or pour sa mauvaise foi…
Action Praticiens Hôpital constate à regret que pour notre Ministre l’été se déroule bien sur le plan sanitaire avec « seulement une cinquantaine
d’établissements » qui « seraient en tension et que la situation est un peu meilleure qu’en 2023 ».
Peut-être que Monsieur le Ministre est-il encore sous l’effet euphorisant de l’ambiance des Jeux Olympiques pendant que tous les acteurs hospitaliers qui
tiennent comme ils le peuvent la barre du juste soin sont au bord d’un gouffre sans précédent. Le constat des praticiens de nos syndicats est lui sans
appel : la situation sanitaire de notre pays poursuit sa dégradation programmée !
Pour information, tous les établissements de santé en France sont impactés parun manque de personnel et de moyens et ce n’est pas seulement des
urgences dont il s’agit. Ainsi des lignes de garde d’urgence sont fermées la nuit quand les urgences ne sont pas fermées certains jours dans certains
établissements. Pire,des lignes de Smur sont également fermés avec des retards de prise en charge pour des urgences vitales. Et comme chaque année le nombre de
fermeture de lits connaît son épidémie estivale sans précédent. Cette situation devient même endémique sauf sur un site : celui de la clinique des Jeux
Olympiques !
Les retards de prise en charge des malades comme le manque de lits d’hospitalisation seraient-ils devenus la normalité en France ?
Samu-Urgences de France fera son enquête annuelle pour évaluer les impacts des fermetures estivales pour les urgentistes. Action Praticiens Hôpital réalisera
également la sienne auprès des praticiens hospitaliers et hospitalo-universitaires pour analyser la situation.
Hélas, pour les hospitaliers, il n’y a pas eu de trêve olympique et le nombre de malades qui restent des heures sur des brancards, des nuits et des jours est
toujours conséquent. La mortalité de l’été 2024 sera à analyser et APH insiste sur l’impact de la surmortalité liée aux malades « stockés » sur des
brancards par défaut de lits d’hospitalisation.
Tous les soignants, comme tous les praticiens hospitaliers, donnent au quotidien le meilleur d’eux-mêmes pour assurer la qualité et la sécurité des soins pour
tous nos concitoyens sur le territoire national. Si certains politiques affichent un satisfecit béat, les professionnels de terrain dans chaque établissement
hospitalier ou du médico-social observent non plus une dégradation mais un effondrement de notre système de santé.
Un nombre croissant d’hospitaliers constate le mépris affiché par le gouvernement qui est effectivement démissionnaire sur la qualité et la sécurité
des soins que l’Etat Français doit à chacun de nos concitoyens.
Action Praticiens Hôpital relève avec regret que le déni affiché par le Ministre de la Santé et de la Prévention sur une situation de plus en plus
critique pour nos concitoyens mais également pour les soignants est sans limite quand il n’est pas indécent.
Si pour certains « l’essentiel est de participer » ou de communiquer, pour les soignants et les praticiens hospitaliers d’Action Praticiens Hôpital, il
devient urgent de réaliser un état des lieux objectif de la situation sanitaire de notre pays et d’agir en conséquence.
Action Praticiens Hôpital et l’ensemble des 14 syndicats de praticiens hospitaliers et hospitalo-universitaires sont unanimes pour exiger un Plan Santé
et un Plan Prévention pour que la santé de nos concitoyens redevienne une priorité nationale.
Dr Jean-François Cibien
Président AH
Président APH
Dr Eric Branger
Vice-président APH
Président CPH
Dr Yves Rébufat
Président exécutif AH
Dr Marie-José Cortes
Vice-présidente APH
Communiqué de presse APH du 18 juillet 2024
Encore des petites
économies
sur le dos des
praticiens de l’hôpital public !
Nous sommes toujours en attente d’une revalorisation des astreintes des praticiens hospitaliers pourtant votée dans
le dernier PLFSS de l’automne 2023 sous l’impulsion du précédent ministre de la Santé Aurélien Rousseau.
Seule la garde avait été revalorisée à hauteur de 50% par son prédécesseur, par une reconduction de mesures dites
exceptionnelles depuis 2022 puis gravées dans le marbre du journal officiel en janvier 2024.
Action Praticien Hôpital rappelle que l’ensemble de la permanence des soins (gardes et astreintes) n’avait
pas été revalorisé depuis plus de 15 ans alors que la charge d’activité pesant sur les praticiens de
l’hôpital public, augmentait de manière exponentielle pendant cette même période pour des raisons sociétales mais
aussi réglementaires.
Les praticiens de l’hôpital public n’en peuvent plus d’attendre !
Cette revalorisation a été votée en 2023 sur le budget 2024, les praticiens sont donc en droit de percevoir cette
augmentation avec effet rétroactif au premier janvier.
Ils n’attendront pas la mise en place d’un éventuel futur nouveau gouvernement pour manifester leur mécontentement.
Appliquer une mesure votée par le parlement relève des affaires courantes et peut être
fait sans délai !
Les praticiens hospitaliers en astreinte traitent les infarctus, les accidents
vasculaires cérébraux, une grande part de la chirurgie urgente qui ne peut pas
être différée, les greffes et les prélèvements
d’organes ainsi que de nombreuses autres activités médicales vitales pour
nos concitoyens. Ils ne doivent plus être négligés et aussi mal considérés !
Nous n’attendrons pas la mise en place des volets PDSES (permanence de soins en établissement de santé) des projets
régionaux de santé, pas plus que les résultats de l’enquête de la DGOS sur la PDSES pour nous manifester.
Nous avons aujourd’hui trop attendu, la valse des ministres que nous subissons depuis 7 ans a largement participé à
la dégradation de nos conditions d’exercice. Le système de santé est devenu un avion sans pilote qui fonce tout
droit vers la zone de turbulences.
APH demande :
Une revalorisation immédiate de 50% de l’ensemble des indemnités liées aux astreintes hospitalières
avec effet rétroactif au 1er janvier 2024 comme cela a été fait pour les gardes.
L’ouverture de concertations avec la DGOS et les ARS sur l’ensemble de la PDSES afin d’en préciser la
définition, la pénibilité et l’organisation sur le territoire.
La mise en place d’indicateurs nationaux publics sur l’activité et la pénibilité de la permanence des
soins.
Dr Jean-François Cibien
Président AH
Président APH
Dr Eric Branger
Vice-président APH
Président CPH
Dr Yves Rébufat
Président exécutif AH
Dr Marie-José Cortes
Vice-présidente APH
Si vous ne parvenez pas à lire cet e-mail, cliquez ici
RESULTATS DES ELECTIONS PROFESSIONNELLES
BRAVO ET MERCI !
Chers adhérents,
Vous trouverez en PJ le message du président d'APH concernant lesrésultatsdes élections
professionnelles.
Jean François CIBIEN remercie encore les candidats pour
leur engagement sur les listes APH.
APH va organiser à la rentrée, pour les élus,une session d'information sur ses actions en
cours et à venir intégrant une formationpour celles et ceux qui le souhaitent au sujet du rôle et des
missions des membres élus des commissions statutaires et disciplinaires.
En complément de cette analyse que nous soutenons pleinement, le bureau du Conseil
d'Administration du SPHP tient àvous remercier pour votre
participationà ce vote et àféliciter les élus.
Grâce à vous, le SPHP est représenté dans les instances par :
Eric BRANGER, Anne GERVAIS et Hubert
PARMENTIER, aux titres de suppléants, auConseil Supérieur des
Professions Médicales, Pharmaceutiques et Odontologiques;
Eric BRANGER (pharmacie), Nathalie BOURNETON (chirurgie,
spécialités chirurgicales et odontologie), Anne GERVAIS (médecine et spécialités médicales), Hubert
PARMENTIER (chirurgie, spécialités chirurgicales et odontologie) et Arnaud PATENOTTE (médecine et spécialités
médicales) aux titres de titulaires, Mario Ruben SANGUINA (chirurgie, spécialités chirurgicales et odontologie) au titre
de suppléant à laCommission Statutaire
Nationale;
Eric BRANGER (pharmacie) au titre de titulaire, Bénédicte
BOURHIS et Arnaud PATENOTTE (médecine et spécialités médicales) aux titres de suppléants auConseil de Discipline.
Nous pourrons ainsi continuer de porterles valeurs qui nous
identifient:
Le statut unique pour tous les
praticiens hospitaliers ;
La défense des spécificités du service
public hospitalier ;
L’interdisciplinarité des
revendications pour de meilleures conditions de travail et de rémunération ;
Lacollégialité
de la gouvernance hospitalière ;
L’union syndicale autour des
valeurs essentielles du service public hospitalier.
N'oubliez pas notre prochaineassemblée générale qui se tiendra le 27
septembre 2024 de 10h00 à 16h00 à l’hôpital Saint-Louis.
Cordialement
Le bureau
Si vous n'arrivez pas à voter pour les élections professionnelles, merci d'envoyer votre problème en indiquant votre mail et
vos coordonnées téléphoniques à contact@aph-france.fr
Nous nous chargerons de transférer votre problématique à la DGOS qui vous répondra dans les plus brefs
délais.
Lettre d'information d'APH du 14 juin 2024
Actions Praticiens Hôpital a répondu à la commission des
affaires sociale sur les lois OTSS et Rist 1 à l’Assemblée Nationale
Action Praticiens Hôpital (APH) a été auditionnée par la commission d’évaluation de la loi
« OTSS » et de la loi « Rist 1 » de l’Assemblée Nationale le 22 mai 2024. La loi
« OTSS » - relative à l’Organisation et à la Transformation du Système de Santé est la dernière
loi de programmation santé, et date de 2019. La loi « Rist 1 » visant à « améliorer le
système de santé par la confiance et la simplification » et publiée en 2021, avait pour but de
réformer la gouvernance des établissements et d’encadrer les tarifs de l’intérim.
Conformément à la demande de la commission, APH a également fourni une contribution écrite détaillée (cf.
document joint), en réponse à un questionnaire spécifique.
Les points forts de notre audition et de notre contribution écrite comportent :
Une insuffisance majeure et chronique de l’ONDAM hospitalier (enveloppe budgétaire allouée à l’hôpital
public) et l’effet pervers de la tarification à l’activité (T2A) qui étranglent tous les jours un peu
plus l’hôpital public ;
L’absence de réelle volonté d’augmentation de la démographie médicale (numerus apertus ayant remplacé
le numerus clausus, et faible attractivité des professions médicales universitaires dont une des
missions est l’enseignement des étudiants en santé), avec pour conséquence un déséquilibre entre les
besoins et la demande de soins et l’offre de soins médicaux ;
L’échec de la réforme du concours de praticien hospitalier (PH) sur la partie recrutement car de
nombreux établissements ne recrutent pas les praticiens lauréats sur des postes de titulaires alors que
ces collègues ont validé leur concours en les laissant sur des statuts précaires pendant des
années ;
L’échec cuisant de la réforme du statut de PH, et l’absence d’information des syndicats médicaux sur
l’état des lieux des pénuries médicales depuis cette réforme – ces pénuries étant croissantes de 2008 à
2022, notamment dans les spécialités à forte contrainte en permanence des soins – ceci traduisant
l’absence de choc d’attractivité pourtant demandé par APH et d’autres organisations sanitaires depuis
des années et particulièrement pendant le Ségur ;
Le dévoiement de la loi encadrant l’intérim vers de nouveaux contrats juteux, rémunérant ces praticiens
pour une durée de travail clinique hebdomadaire de 39 heures et souvent sans le moindre investissement
institutionnel de 1,5 à 3 fois plus que les praticiens titulaires qui eux sont généralement sur une
base de 48 heures ;
Le non-sens de la clause de non-concurrence qui, outre le fait d’être beaucoup plus délétère que la
clause de non-concurrence dans le privé, conduit des praticiens à ne pas exercer à l’hôpital
public ;
Le non-sens des GHT (groupements hospitaliers de territoires) qu’il faut remplacer par des groupements
de territoires associant le système public et le système privé
Quelques – trop rares - points positifs se dégagent cependant de ces évolutions
Le
maintien du concours national pour devenir praticien hospitalier titulaire ;
La
réhabilitation officielle des services hospitaliers – leur effacement avait été dénoncé dès la
création des pôles dans le cadre de la loi HPST, et en pratique, les services ont toujours
continué à exister ;
Le
déploiement du S@S sur le territoire national.
Actions Praticiens Hôpital a réitéré les mesures fortes à mettre en œuvre rapidement afin de restaurer
l’attractivité des carrières médicales hospitalières :
Récupération des 4 années d’anciennetés spoliées aux
praticiens hospitaliers nommés avant le premier octobre 2020.
Revalorisation des astreintes (prévue dans la loi de
financement de Sécurité Sociale au premier juillet 2024, mais renvoyée aux calendes
grecques)
Décompte sincère du temps de travail.
Valorisation des heures supplémentaires qui à date ne
sont pas prises en considération.
Indexation du temps de travail additionnel réalisé
par les praticiens au-delà de 48 heures hebdomadaires qui actuellement rémunérées en
dessous du tarif horaire d’un praticien hospitalier premier échelon.
Définition des obligations de service à 39 heures par
semaine, conformément à la réglementation de la plupart des salariés de la fonction
publique et à l’évolution sociétale valorisant l’équilibre vie professionnelle / vie
personnelle.
Réforme profonde de la gouvernance avec partage des
prises de décision, comme cela a été le cas – avec beaucoup de réussite – pendant la
première vague COVID.
Développement de la médecine du travail à l’hôpital
permettant une réelle prévention des pathologies liées au travail chez les professionnels
de santé dont la souffrance au travail explose.
Application du principe des ratios voté au Sénat dans
la PPL Jomier.
Mise en œuvre d’un véritable plan Santé en particulier pour
l’hôpital public et tous ses acteurs.
Nous espérons que les nouveaux députés de l’Assemblée Nationale, à l’issue des élections
législatives, reprendront ce travail d’évaluation des lois et prendront en compte l’ensemble de ces
remarques.
LES ELECTIONS ONT REPRIS : VOTEZ DES AUJOURD’HUI !
Chers collègues,
Les élections professionnelles ont démarré mardi 11 juin au matin. Suite à un problème technique, les praticiens qui ont essayé de se connecter via la méthode « identifiant / mot de passe » n’ont
pas pu voter à partir du mercredi 12 juin vers 2 heures du matin.
Cet incident a conduit les organisateurs des élections, après validations par les délégués de listes membres des bureaux de vote, à suspendre le scrutin vers midi et à autoriser sa reprise en fin
d’après-midi.
Ces élections sont primordiales pour votre avenir, pour la vie de la démocratie sanitaire et pour le dialogue social. A 24 heures du début du scrutin, le taux de participation ne dépassait pas 5
%.
Ces élections durent jusqu’au 18 juin 17 heures (heure de Paris). Ne laissez pas d’autres décider à votre place. Ne laissez pas ces élections se faire « à la criée » ou à l’applaudimètre, mais
participez, consultez les programmes qui sont sur les différents sites et réseaux sociaux des organisation syndicales candidates. La DGOS nous demande actuellement de ne pas faire de propagande
électorale durant le déroulement du scrutin, nous appliquons ces règles. « Ensemble avec APH » vous recommande de vous informer et de voter !
La liste « Ensemble avec APH » compte sur la participation de chacun à ce vote électronique qui comporte (en une seule connexion)
- Pour les HU : 2 votes (CSPM, CSN)
- Pour les PH : 3 votes (CSPM, CSN et CD)
- Pour les non-titulaires : 1 vote (CSPM)
Lien pour le vote : https://elections-personnels-medicaux-2024.sante.gouv.fr/
Votre identifiant : il est dans votre boîte mail professionnel, mail envoyé par la DGOS mardi matin.
Assistance en cas de difficulté : 05 67 31 53 03
Si vous avez déjà voté (avec confirmation du vote en fin de procédure), vous n’avez pas à revoter.
Madame, Monsieur,
Le problème technique rencontré ce jour sur le portail de vote a été résolu.
Vous pouvez de nouveau voter via le lien suivant jusqu'au mardi 18 juin à 17h00
:
Une assistance téléphonique est également à votre disposition au 05 67 31 53 03 sur
toute la période de vote de 8h à 20h et le weekend de 9h à 18h.
Nous vous remercions par avance pour votre participation.
Bien cordialement
L'équipe projet élections professionnelles
Si vous avez des difficultés à visualiser cet email,
suivez ce lien
Professeur, Docteur,
Vous êtes invité(e), selon votre statut, à élire vos représentants aux instances suivantes :
à la Commission statutaire nationale
(CSN);
au Conseil de discipline (CD);
au Conseil supérieur des personnels médicaux, odontologistes et
pharmaceutiques (CSPM).
• Quand et comment voter ?
Ces élections ont lieu de manière simultanée par vote électronique sur une plateforme
unique, à partir de tout terminal informatique connecté à internet (ordinateur, smartphone et
tablette), 24 heures sur 24 et 7 jours sur 7 du mardi 11 juin 2024 à 09h00 au mardi 18 juin 2024 à 17h00 (heure de
Paris), en vous connectant sur :
Vous pourrez vous authentifier à cette plateforme selon l’un des deux modes de votre choix :
soit par l’usage du service Pro Santé Connect, complété par votre numéro d’ordre (si vous n’en disposez pas, celui fourni
par courrier) ;
soit par un identifiant (figurant ci-dessous) et un mot de passe (généré lors de votre connexion sur votre téléphone
portable), complétés par votre numéro d’ordre (si vous n’en disposez pas, celui fourni par courrier).
Pour voter en toute sécurité et de manière confidentielle, vous aurez donc besoin de
vous munir :
> Si vous souhaitez vous connecter par Pro Santé Connect :
> Si vous souhaitez vous connecter par un identifiant et un mot de passe :
de votre identifiant : 94YD6TMV
de votre numéro RPPS et numéro ordinal ou numéro d’inscription à l’ordre (si vous n’en disposez pas,
ceux fournis par courrier)
Si besoin d’informations sur où trouver ces numéros, vous pouvez consulter les sites internet de la DGOS et du CNG, dont les liens figurent à la fin de ce
mail.
Ces éléments vous permettront de récupérer votre mot de passe à partir du mardi 11 juin 2024 à 09h00.
> Dans tous les cas :
d’un téléphone portable.
• En cas de situation particulière ou de non-réception des informations pour voter
Si vous êtes dans une situation particulière (congé maladie, congé maternité, détachement…) ou que vous n’avez pas
reçu les informations nécessaires pour voter (identifiant, RPPS, numéro d’ordre), vous devez impérativement contacter
l’assistance téléphonique dont les horaires et les coordonnées figurent ci-dessous.
• Besoin d’aide
Une assistance téléphonique est à votre disposition au 05 67 31 53 03sur toute la période de vote de 8h à 20h et le weekend de 9h à 18h.
Pour plus d’informations notamment, sur les instances concernées, les listes de candidats déposées par les
organisations syndicales pour les différents scrutins, et une notice de connexion à la plateforme de vote, n’hésitez pas à consulter les pages internet des organisateurs :
Nous tenons à vous remercier pour votre implication et votre participation à ces élections, et vous prions de
croire, Madame, Monsieur, à nos meilleures salutations.
La Directrice générale
de l’offre de soins
Marie DAUDE
La Directrice générale
du Centre national de gestion
Marie - Noëlle GERAIN BREUZARD
Le SPHP appelle à
voter
pour les listes
« Ensemble avec APH »
Dans le cadre des élections
professionnelles qui se dérouleront du 11 au 18 juin 2024, votre syndicat, le SPHP, pleinement acteur des
listes « Ensemble avec APH », vous invite à voter pour celles-ci.
Pour retrouver l’ensemble des 206
propositions d’APH pour ces élections, c’est ici :
Action Praticiens Hôpital travaille au quotidien,
élections ou pas, pour construire et proposer des solutions réalistes, pragmatiques et opérationnelles que nous défendons
devant nos tutelles !.
Du 11 au 18 juin, votez « Ensemble avec
APH».
Si vous ne parvenez pas à lire cet e-mail, cliquez ici
La Lettre d'Information du SPHP
n°24
Elections Professionnelles
Mode d'Emploi
Chers Collègues, Chers Adhérents
Du 11 au 18 juin
prochains,
vous êtes appelés à voter pour nos listes APH
afin d'élireles
futurs membres du Conseil
Supérieur des Professions Médicales,
Odontologiques et Pharmaceutiques, de la
Commission Statutaire Nationale et du Conseil
de Discipline.
Le vote de chacun d'entre vous est important
car il permettra aussi d'affirmer
notre représentativité, parfois à
quelques voix près.
Pour autant, il n'est pas facile de comprendre
les alliances contractées entre les nombreux
syndicats et un petit rappel n'est pas
inutile.
De plus, le vote électronique implique des
subtilités qu'il est préférable d'anticiper,
notamment en activant dès
maintenant votre carte eCPS, avec tous
les chiffres de votre numéro RPPS inscrit sur
votre carte CPS, et en n'attendant
pas le soir du 18 juin pour
débuter la procédure de vote !
En complément de l'information officielle du
ministère et du CNG envoyée sous le pseudonyme
"Administrateur Elections", il nous a paru
important de partager avec vous le
document très didactique rédigé par Yves
REBUFAT, Délégué Général d'APH
(en PJ).
Bien cordialement
Arnaud Patenotte
Secrétaire général
Un ami, un frère, s’en est allé.
Le chagrin nous étreint. Nous apprenons le décès de Pierre Perucho, notre ami, notre camarade, notre frère. Comme souvent la nouvelle nous prend à la gorge, nous assomme, celle que nous
n’imaginions pas possible, tellement nous vivions confiants dans une éternité, éternité façonnée par tant de luttes, tant d’engagements, mais aussi tant de fêtes réchauffées par l’amitié offerte
et reçue par lui, et plus encore, la fraternité.
Nous partageons la peine de Brigitte, son épouse, elle aussi anesthésiste-réanimateur et que nous connaissons bien, tous les deux praticiens hospitaliers au CH de Perpignan, et à leur fille,
vétérinaire.
Tous ceux qui l’ont connu, même côtoyé, ont été saisis par sa bonhomie, sa chaleur humaine, son humour, son respect de la personne et de la parole de tous, sa sagesse même. Car pendant plus de 30
ans, il n’y a pas de débat, de lutte, de préoccupation et de souci d’organisation dont il n’ait pas pris une part active, et où il n’ait pas laissé sa marque et même son sceau.
Même s’Il n’est pas opportun de citer ici tous ceux qu’il a impressionnés par son dynamisme et sa persévérance, même si un « bio » serait malvenue, il y a des instances où il a réellement brillé
et imposé sa marque.
Autant à la Société Française des Anesthésistes-Réanimateurs, où il ne cessait d’oeuvrer au projet collectif et toujours à faire refleurir, de l’expertise apportée à la rédaction des
recommandations professionnelles, et à la complexité croissante des problèmes posés par les évolutions du cadre de la vie professionnelle ;
Autant au Collège Français des Anesthésistes-Réanimateurs où il avait un rôle structurant en matière de formation professionnelle, de processus de recommandation des établissements hospitaliers.
Toute la France l’a vu avec les équipes d’accréditation, conseiller par ici, aviser par-là, exhorter encore ailleurs, et féliciter quand c’était le cas ;
Et surtout au Syndicat des Médecins Anesthésistes-Réanimateurs non universitaires, dont il a été longtemps vice-président. Son rôle a été capital au sein d’une équipe formidable dont les membres
ont vécu là une des plus singulières, productives, et constructives époque de leur vie. Cette époque des années 90 et 2000 a été faite de labeur, de combats, pour affirmer et faire vivre une
organisation syndicale à nulle autre pareille, par son respect de tous, sa démocratie interne parfois houleuse, et au final son influence chez nos confrères. De tout cela il en était car c’était
un lutteur. Il a participé à l’oeuvre collective, avec d’autres syndicats et dans l’intersyndicale, des avancées sociales majeures des décrets de 1993 (salle de réveil) et 2003 (temps de travail,
TTA, repos de sécurité, majoration des salaires) et des avancées statutaires liées à leur application. Toujours avec sa bonne humeur, son humour, ses éclats de rire, sa faconde pagnolesque, parce
que, oui, l’accent réchauffé au ciel du midi embaumait ses interventions.
Il a contribué de manière majeure à l’éclat de toutes ces familles, à la considération par les pouvoirs publics de la place de notre spécialité et de son importance pour l’hôpital public. Parce
que ce grand
paquebot qu’est l’hôpital public avait, a toujours, besoin, de hussards forgés par les contraintes de l’exercice public comme il l’était, pour guider et secouer ceux qui ont les manettes entre
les mains.
Pierre, nous nous sommes tant aimés. Tu nous manques déjà, et même si nous avons vieillis, nos larmes coulent.
Les amis du S.M.A.R.N.U.
Pour tout contact : james.brodeur@wanadoo.fr
APH vous dévoile sa "Plateforme Pour l’Avenir de l’Hôpital", un document majeur, participatif et co-écrit par l’ensemble des syndicats
membres d’APH, présentant plus de 200 propositions de l’intersyndicale pour restaurer l’attractivité, fidéliser les professionnels de santé, et assurer l’avenir du système public hospitalier.
Du 11 au 18 juin vous pourrez
voter pour élire vos représentants
au Conseil Supérieur des Personnels Médicaux, odontologistes et pharmaceutiques des établissements publics de santé
ainsi qu’à la Commission Statutaire Nationale et au Conseil de Discipline.
Le vote est possible pour
tous les praticiens des hôpitaux, de tous statuts, titulaires ou non, syndiqués ou non.
Le vote se déroulera en ligne avec
un système d’identification dite forte qui nécessite :
- soit de s’identifier via PRO
SANTE CONNECT, avec l’utilisation de la carte CPS sur un ordinateur équipé d’un lecteur de carte à puce ou avec
l’appli e-CPS qui qui rend la procédure plus simple
- soit de récupérer un identifiant
et un mot de passe par mail et SMS, avec une procédure qui est plutôt longue et complexe (nous l’avons testée pour
vous lors d’élections blanches).
Nous vous conseillons donc
d’activer votre carte e-CPS dès maintenant sur votre smartphone. En effet la procédure n’est pas
évidente et peut demander une mise à jour de vos coordonnées au niveau du conseil de l’ordre dont vous
dépendez.
Le système pourra être contourné
en récupérant un identifiant et un mot de passe par mail et SMS ou en appelant la Hotline mais ce n’est pas simple
non plus.
Pour éviter la galère,
activez dès aujourd’hui votre carte (appli) e-CPS disponible pour iOS et Androïd.
Si vous avez des difficultés à visualiser cet email, suivez ce lien
Lettre d'information APH du 20/03/2024
PH, titulaires et contractuels, HU : APH travaille pour vous et vous informe !
Chers collègues
Au sujet de cette newsletter
- L’évolution des négociations sur la revalorisation des astreintes
- Les rencontres entre APH et nos tutelles (ministres, conseillers santé etc.)
- Les élections professionnelles (et pourquoi vous recevez tant de courriels) !
Revalorisation des astreintes
La revalorisation des gardes est désormais gravée dans le marbre. Nous avions souhaité doubler leur montant et l’équilibrer avec les HU, mais dans toute négociation, il faut
trouver des compromis. Nous vous devons cette transparence : le sujet de la permanence des soins avait été éludé des accords du Ségur par les syndicats signataires (INPH,
SNAM-HP et CMH), c’est même l’une des deux raisons pour laquelle nous n’avions pas signé le Ségur (l’autre raison était la non-compensation de la perte de 4 ans d’ancienneté
pour les praticiens nommés avant le 1er octobre 2020, dont les mêmes signataires ont, semble-t-il, estimé qu’elle n’était pas nécessaire).
La revalorisation des astreintes fait l’objet de négociations depuis décembre 2023, et est déjà financée dans la loi de financement de la Sécurité Sociale (« LFSS »)
2024, à partir du 1er juillet de cette année. De notre avis, ces négociations jusqu’ici se sont bien passées, avec des interlocuteurs à la DGOS conscients de la nécessité de
la revalorisation, ouverts à nos propositions et nos remarques… mais contraints dans une enveloppe fermée (135 millions d’euros / an - ce qui est très loin d’être suffisant de
notre point de vue). L’enquête actuellement menée par la DGOS/ATIH (que vous remplissez à chaque garde ou astreinte, et qui – nous le savons – est une usine à gaz) donnera
probablement des éléments sur la ventilation de cette enveloppe au sein des lignes de d’astreinte voire de garde.
Actuellement, les principales orientations sont :
L’extension de la forfaitisation.
La définition d’un plancher et d’un plafond de rémunération, respectivement à 70 euros et 280 euros par astreinte.
La proposition de seuils intermédiaires proposés aux établissements, qui devront décider des montants pour chaque ligne en fonction d’indicateurs de
pénibilité (une certaine autonomie est laissée aux établissements, sous contrôle final de l’ARS) :
Activité de télémédecine (appels pour avis, interprétation d’examens etc.)
Exercice de la permanence des soins sur plusieurs sites
Nous souhaitons que chaque forfait intègre un temps de travail lui aussi forfaitaire ce qui permet de respecter l’esprit de la directive européenne sur le temps de travail.
Nous souhaitons aussi que la revalorisation soit de 50% comme pour la garde, sur chacune des indemnités versées pour les astreintes.
Nous n’avons pas de nouvelle date pour la poursuite de ces négociations, qui ne nous semblent cependant pas terminées. Les annonces de restriction dans le budget national,
notamment dans les dépenses publiques, nous interrogent sur la réalisation de cet engagement pris de revaloriser les astreintes : APH est extrêmement vigilant sur ce
point.
APH a demandé, sans résultat à ce jour, que la mesure transitoire proposée par l’ancien Ministre de la Santé et de la prévention soit appliquée : APH propose une
majoration minimale de 50 % comme pour les gardes à compter du 1er janvier 2024 jusqu’à publication des textes sur les astreintes.
Par ailleurs, quelques autres points : l’obligation de participation des médecins libéraux à la permanence des soins hospitalière en cas de pénurie semble être un projet
à l’abandon ; la limite d’âge pour la permanence des soins pourrait être « de droit » à 60 ans et non sous réserve de nécessité de service ; le TTA de nuit
et la notion d’astreinte de sécurité disparaîtrait.
La contribution APH envoyée à la DGOS est à lire sur notre
site.
Rencontres APH avec les tutelles
APH a rencontré Madame Catherine Vautrin, Ministre du Travail, des Solidarités et de la Santé le 14 février 2024 Nous étions la première intersyndicale de praticiens
hospitaliers à rencontrer la Ministre. Nous avons balayé l’ensemble des sujets qui nous préoccupent, allant des rémunérations à la permanence des soins en passant par
l’attractivité, les retraites, les conditions de travail, le financement de l’hôpital public et les difficultés spécifiques de spécialités en tension.
APH rencontrera le Ministre délégué à la Santé et la Prévention prochainement.
Enfin, APH a rencontré de manière formelle la FHF d’une part, et le CNG d’autre part, pour faire le point sur la gestion au quotidien des situations complexes des praticiens,
la reconnaissance du droit de prescription pour les PH sur leurs dossiers en disciplinaire et de l’attractivité des carrières hospitalières médicales autour des éléments que
nous portons comme le décompte du temps travail, les modalités de rattrapage de la perte des 4 années d’ancienneté, la juste valorisation du temps de travail additionnel…
Elections professionnelles : vous recevez beaucoup de courriels !
Les élections professionnelles auront lieu du 11 au 18 juin. Il est essentiel que vous souteniez nos listes, car c’est ce qui nous permettra de continuer à vous défendre. Vous
savez qu’Action Praticiens Hôpital et ses composantes ne communiquent pas qu’une fois tous les quatre ans mais tout au long de l’année, car nous sommes force de proposition
auprès des tutelles et du gouvernement tout au long de l’année ! Nos propositions sont issues du terrain, des enquêtes auxquelles vous répondez, et portées par des
praticiens en activité et qui continuent TOUS à avoir une activité clinique régulière.
Vous recevez des avalanches de mails, suite à un agenda de communication syndicale orchestré par la DGOS et le CNG. Nous vous demandons de prendre connaissance de cette
communication – et particulièrement des communications de nos deux intersyndicales Avenir Hospitalier et la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, qui sont réunies au sein
d’APH.
… et bien sûr, nous comptons sur vous, praticiens contractuels, PH titulaires et HU titulaires, pour voter pour nos listes entre le 11 juin et le 18 juin !
D'autres informations sont disponibles sur les sites du
SPHP et d'APH
Si vous ne parvenez pas à lire cet e-mail, cliquez ici
ELECTIONS PROFESSIONNELLES
11 - 18 juin 2024
Communication Ministère - Centre National de Gestion
Intersyndicales
Cher Collègue,
Forts de l'expérience décevante des élections précédentes, vos représentants ont obtenu du Ministère et du CNG qu'une information
loyale puisse être transmise à tous les praticiens, non seulement en provenance des tutelles, mais aussi des
intersyndicales. Ce processus est géré par ces tutelles.
Ainsi, vous avez du recevoir dans les 1ers jours de mars les premiers mails à l'en-tête d'une part du ministère et du CNG, et d'autre part des intersyndicales, dont la CPH, comme ci-dessus
(cliquer pour ouvrir).
Si c'est bien le cas, vous n'avez rien à faire.
Si ce n'est pas le cas, nous vous demandons de nous le signaler par retour de mail.
Nous pourrons alors signaler les bugs de la campagne pour obtenir leur correction bien avant le vote !
Merci par avance de votre mobilisation.
Arnaud PATENOTTE
Secrétaire général du SPHP
Communiqué de presse APH du 28 février 2024
Violation inadmissible de notre DES de pharmacie Hospitalière :
Une menace pour notre spécialisation.
La communauté pharmaceutique hospitalière française est profondément préoccupée par les récentes actions des ARS, qui remettent en question la pertinence et la
valeur du Diplôme d'Études Spécialisées (DES). Des nominations de pharmaciens sans DES au sein de PUI (Bourgogne Franche-Comté et Grand Est) ont été autorisées
et pérennisées. Ces brèches violent la règlementation actuelle. Le DES de Pharmacie est un pilier essentiel de la formation des pharmaciens hospitaliers en
France.
Le SNPGH a fait un recours hiérarchique au ministre en septembre 2023 pour suivre et soutenir celui du Conseil de l’ordre de juillet 2023. Ce recours est resté
sans réponse à ce jour.
Comme si ça ne suffisait pas nous apprenons courant février que ces pharmaciens ont été autorisés à s’inscrire à la section H.
Les composantes représentatives des pharmaciens
du SNPGH, SNPHARE, SPHP
au sein d’Action Praticiens Hôpital,
union d'Avenir Hospitalier et de la Confédération des Praticiensdes Hôpitaux,
sont vent debout contre ces décisions.
Les problèmes d’attractivité et de recrutement qui touchent aussi les pharmaciens hospitaliers ne doivent pas être solutionnés au détriment des
exigences de la loi.
APH et ses composantes demandent un rendez-vous, dans les plus brefs délais, à la Ministre du travail, de la santé et des solidarités ainsi qu’à la présidente
du Conseil national de l’ordre des pharmaciens.
La reconnaissance du DES qualifiant de pharmacie hospitalière a été une grande avancée pour notre profession et tout retour en arrière est une régression
inconcevable.
Certains d'entre vous nous ont interrogés sur le droit à congés payés acquis pendant un arrêt-maladie, et plus particulièrement sur les
implications d'un arrêt récent de la Cour de Cassation ayant jugé un article du droit du travail relatif aux congés payés contraire au droit communautaire européen.
Nous avons transmis cette question à la DGOS qui nous précise son interprétation :
En principe, les dispositions relevant du code du travail sont applicables que si le Code de la santé publique y fait
un renvoi.
En l’espèce la chambre sociale de la Cour de cassation, dans son arrêt du 13
septembre 2023 (n°22-17.340) a été interrogée sur la compatibilité des dispositions de l’article L. 3141-3 du code du
travail par rapport au droit communautaire. Pour mémoire, l’article L.3141-3 du code du travail subordonne le droit à congé payé des salariés à l’exécution d’un
travail effectif. Cette disposition a été reconnue contraire au droit communautaire.
La Cour de cassation s’appuie en effet sur l’article 31 paragraphe 2 de la Charte des droits fondamentaux de l’Union
européenne et sur l’article 7 de la Directive 2003/88, pour reconnaître que le salarié en arrêt de travail pour maladie ou accident non professionnel est en droit
d’acquérir ses congés payés lorsque ce celui-ci est suspendu du fait d’un travail pour cause de maladie. Or si cette décision doit avoir en principe un impact
sur l’ensemble des travailleurs, elle vise en l’espèce les salariés exerçant dans le secteur privé, dont les règles de calcul des congés peuvent différer des
règles applicables aux agents publics. Aussi, les dispositions du Code de la santé publique, qui concernent plus spécifiquement les personnels médicaux semblent déjà
compatibles avec les règles communautaires évoquées supra.
Pour mémoire, s’agissant des praticiens hospitaliers, l’article R6152-35 du code de la santé publique prévoit que la durée du
congé annuel est définie « sur la base de vingt-cinq jours ouvrés, au prorata des obligations de services hebdomadaires ». Le fait pour le praticien
d’être en arrêt maladie n’entraîne pas une réduction pour ce dernier de ses droits à congés. L’article R6152-35-3 précise par ailleurs que les congés annuels non pris
du fait des congés mentionnés aux 4° (congés de maladie ordinaire, de longue maladie, de longue durée et de grave maladie), 5° et 6° de l’article R6152-35 et à l’article
R6152-41 peuvent être reportés dans la limite de vingt jours, sur une période de quinze mois à compter de la date de reprise des fonctions. De plus, en cas de
cessation définitive de fonctions faisant suite à des congés pour maladie n'ayant pas permis le report effectif des congés annuels non pris, à une inaptitude physique
définitive ou à un décès du praticien, le praticien, ou en cas de décès, ses ayants droit, bénéficient d'une indemnisation proportionnelle au nombre de jours de congés
annuels non pris.
En résumé :
cet arrêt de la Cour de Cassation ne modifie pas le droit applicable aux praticiens hospitaliers;
le droit à 25 jours ouvrés de congés annuels est statutaire, sans préjudice de la réduction de la durée de travail effectif consécutive à
un ou plusieurs arrêts-maladies. Il peut être reporté dans la limite de 20 jours et dans les 15 mois suivant la reprise après un arrêt-maladie.
D'autres informations sont disponibles sur les sites du SPHP et
d'APH
Bien cordialement
Arnaud Patenotte
Secrétaire général
Communiqué de presse APH du 16 février 2024
APH a rencontré la ministre du Travail,
de la Santé et des Solidarités.
APH a rencontré Madame Catherine Vautrin, Ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités, mercredi 14 février.
APH avait précédemment rencontré Monsieur Yann Bubien, Directeur Adjoint du cabinet de Madame Vautrin et Madame Lucie Ligier, conseillère technique, afin de
préparer cet échange et lui avait remis un document technique précisant nos attentes sur quelques sujets urgents.
Nous avons évoqué le sujet général de l’attractivité des carrières médicales hospitalières embrassant les primes et rémunérations, la correction des erreurs du
Ségur, le décompte du temps de travail et la valorisation du temps de travail additionnel.la
gouvernance, le management hospitalier et les conditions de travail, la permanence des soins, l’organisation territoriale et sa régulation par les ARS, la
planification en santé ainsi que la nécessité de diagnostiquer correctement les problèmes avant de tenter de les traiter de manière empirique ou aléatoire.
Beaucoup d’autres sujets ont aussi pu être évoqués : la formation continue des médecins, le financement hospitalier, celui de la permanence des soins ainsi que
le contour des missions de service public, les difficultés de la santé mentale, le dialogue social national et régional, la retraite des
hospitalo-universitaires et enfin, la gouvernance de l’IRCANTEC.
Nous avons demandé des mesures transitoires (majoration de 50%), en attendant des mesures pérennes, sur la valorisation des astreintes, oubliées de la
revalorisation de la permanence dessoins et rappelé l’engagement de convergence tarifaire entre le public et le libéral souhaité par le Président de la
République.
La Ministre a été à l’écoute de nos demandes et nous avons pu apprécier sa bonne connaissance des sujets, parfois très techniques, que nous avons abordés. La
réunion d’une heure a été cordiale voire plutôt sympathique avec des échanges sincères et sans langue de bois sur les difficultés du système sanitaire
français.
Aucune promesse ne nous a été faite si ce n’est que nos propositions seraient bien sûr étudiées et analysées.
APH attend désormais de la Ministre et de son Ministre délégué l’expression d’orientations claires pour le système de santé, l’hôpital public et les praticiens
hospitaliers, suivie de décisions rapides et efficaces pour sortir de cette léthargie mortifère qui plombe le moral de l’ensemble des acteurs.
Dr Jean-François Cibien Président AH Président APH
C’est au bout d’un long suspense sur l’avenir qui serait donné à l’hôpital public et au système de santé français que la nomination de Frédéric Valletoux au
Ministère de la Santé et de la Prévention vient d’être annoncée.
Action Praticiens Hôpital (APH) prend acte de cette nomination, et salue le message envoyé aux professionnels de santé hospitalier sur la volonté de sauver
l’hôpital public.
Il ne faudra cependant pas que le nouveau Ministre oublie que le système libéral et le médico-social doivent être également pris en compte car c’est tout le
système de santé qu’il s’agit de sortir de l’indigence avec laquelle il est traité depuis si longtemps.
Si Action Praticiens Hôpital salue le choix d’un Ministre qui connaît bien les dossiers et les problèmes… tout en gardant une certaine inquiétude. APH regrette
que le Ministère de la Santé et la Prévention ne soit plus de plein exercice et constate qu’il n’y pas toujours pas de professionnel de santé nommé au
Ministère. APH doit-elle rappeler que les décisions prises par la Fédération Hospitalière de France – dont Frédéric Valletoux a assuré une très longue
présidence, jusqu’en septembre 2022 - dans les discussions au ministère avec les organisations représentatives de praticiens hospitaliers sont rarement allées
dans le sens de nos besoins, de nos attentes ?
Action Praticiens Hôpital demande un rendez-vous avec le nouveau Ministre.
APH attend du nouveau Ministre des engagements forts, autour d’un plan Santé à construire au plus vite dans le cadre d’une vision à long terme du système de
santé, assurant dès aujourd’hui la qualité et la sécurité des soins à l’ensemble de nos concitoyens comme la qualité des conditions d’exercice des
professionnels de santé.
Action Praticiens Hôpital attend que les négociations en cours sur la permanence des soins – sujet cher au Ministre – puissent être continuées et élargies à
l’ensemble du champ du travail de nuit, qui sont le quotidien des professionnels de santé.
Action Praticiens Hôpital attend que le Ministre ouvre au plus vite les chantiers en jachère sur les mesures d’attractivité. Pour les carrières médicales
hospitalières, APH exige que soient enfin prise en compte, et appliquée de rapidement, notre proposition de triple grille d’APH, qui résout l’injustice des « 4
ans d’ancienneté » aux praticiens hospitaliers en 2020. Il existe également une urgence à traiter la correction immédiate de la spoliation subie sur les
cotisations retraites de nos collègues HU titulaires qui depuis 1958 ne bénéficient pas des droits communs à tous les Français sur leurs missions cliniques. Le
sujet de la procédure « stock » des PADHUE doit également trouver une issue très rapide, dans le respect des exigences des compétences professionnelles
requises, de la qualité et de la sécurité des soins, mais aussi du traitement bienveillant des situations humaines particulières de nos collègues.
Ce plan Santé devra également intégrer entre autres, le décompte sincère du temps de travail, une réforme courageuse et disruptive de la gouvernance médicale,
le financement de la formation continue, la protection de la santé au travail des professionnels de santé, la protection contre les violences à l’encontre de
ces professionnels et enfin la possibilité d’un réel dialogue social constructif.
Dr Jean-François Cibien Président AH Président APH
DISCOURS DE POLITIQUE GENERALE DU PREMIER MINISTRE :
Du bon et du moins bon pour l’hôpital public, ses soignants et ses praticiens hospitaliers
APH a écouté le discours de politique générale du Premier Ministre. Au-delà du classique hommage du politique aux soignants, et en tire plusieurs points
concernant l’hôpital public et les praticiens hospitaliers : réforme de l’AME, correction de la démographie médicale, santé mentale, permanence des soins,
situation de l’Outre-Mer.
La réforme annoncée de l’aide médicale d’Etat continue de nous interroger. En tout état de cause, cette réforme ne devra ni s’opposer au
serment d’Hippocrate que prononcent tous les médecins, ni à la nécessaire prise en charge médicale de chaque personne habitant sur le territoire, en termes de
prévention, de suivi et de prise en charge dans le cadre de l’urgence : tout manque de prévention, toute insuffisance ou retard de prise en charge d’un patient
a des effets sur la santé collective et des conséquences économiques non négligeables. APH sera vigilante sur la conduite du projet de réforme.
Les mesures de correction de la démographie médicale relèvent davantage du « yakafokon » que de mesures pertinentes et efficaces de manière
pérenne.
D’une part, la nomination d’un émissaire pour aller chercher des médecins étrangers est un non-sens : c’est un pillage des
ressources dans des pays dont l’état sanitaire est souvent pire que le nôtre, et c’est une négation de la formation médicale assurée en France. Qui
n’a pas dans sa famille, dans ses amis, connaissance de jeunes étudiants qui ont dû quitter les études médicales à cause d’un numerus clausus pour s’orienter
vers d’autres secteurs professionnels… alors que dès la fin des années 2000, les médecins alertaient sur le risque majeur de pénurie médicale ? Pourquoi ne pas
ouvrir les vannes à une formation de qualité, la nôtre, en permettant l’accès aux études médicales bien plus large, en étendant les terrains de stages bien
au-delà du CHU vers l’ensemble des modes d’exercice de la médecine, plutôt que d’aller chercher ailleurs une main d’œuvre dont il faut réévaluer la compétence,
voire compléter la formation pour maintenir la qualité et la sécurité des soins pour l’ensemble de nos concitoyens ?
D’autre part, l’annonce de passerelles (avec l’exemple de la reprise d’études médicales pour les infirmiers
anesthésistes) est, une nouvelle fois, l’annonce d’un dispositif qui existe déjà, auquel nous sommes favorables, mais qui, malheureusement, ne fonctionne pas.
Au lieu d’une « poudre de perlimpinpin », c’est d’une vraie réforme de l’accès aux études médicales pour nos étudiants dont nous avons besoin
!
Le sujet de la santé mentale est évoqué, mais totalement effleuré… Combien de malades en attente de soins dans un système exsangue à force de
fermetures de lits, de contraintes multipliées et de financements redistribués partout ailleurs que dans les hôpitaux publics et les centres
médico-psychologiques (CMP) ? APH demande des mesures concrètes pour la psychiatrie publique !
Le Premier Ministre réagite le serpent de mer de la permanence des soins des médecins libéraux. La permanence des soins est le grand sujet que
le Ségur a volontairement oublié de traiter et que nous avons mis beaucoup de temps à rouvrir. Cet axe est actuellement à l’étude, quasi essentiellement sur le
sujet financier, qui ne prend pas en compte ni le déséquilibre total entre l’engagement des médecins hospitaliers et libéraux, ni la pénibilité de cette
mission, contrairement aux engagements du Président de la République dans ses vœux aux professionnels de santé le 6 janvier 2023. APH demande
que ce chantier soit ouvert « en grand », de manière ambitieuse, associant les deux composantes du système de santé : le public et le privé en analysant les
besoins de soins de la population. Un « Varenne de la permanence médicale des soins » est désormais indispensable pour remédier au problème de l’accès
aux soins urgents.
Enfin, le Premier Ministre évoque l’Outre-Mer. La situation sanitaire dans certains territoires d’Outre-Mer est indigne. APH vient d’être
interpellée par la situation du CHU de Martinique, où, comme à l’époque de la crise sanitaire, « on manque de tout pour soigner nos malades : compresses,
couches, toits étanches, locaux salubres, médicaments, dispositifs implantables et chirurgicaux, fils électriques ou Ethernet, infirmières au lit du malade ».
APH exige que l’ensemble des établissements de santé d’Outre-Mer reçoive le financement ad hoc de l’Etat pour avoir des structures équivalentes aux
structures métropolitaine !
Mais… toujours rien sur l’attractivité des carrières médicales hospitalières. Rien pour fidéliser les médecins à l’hôpital, rien pour corriger
les erreurs des Ségur vers les praticiens hospitaliers. Toujours rien sur le temps de travail, la pénibilité, les retraites en particulier celle des
hospitalo-universitaires qui depujs 1958 se voient spoliés de leurs droits sur leur engament clinique dans les CHU… Toujours rien sur l’ONDAM hospitalier
pourtant sous-doté de 20 milliards par an…
… et toujours pas de Ministre délégué chargé spécifiquement de la Santé et de la Prévention !
Action Praticiens Hôpital et ses composantes syndicales ont des propositions concrètes à remettre au Premier Ministre. Nous savons qu’elles seront
efficaces, car ce sont les attentes du terrain. Action Praticiens Hôpital, qui rencontre prochainement la Ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités,
demande également à rencontrer le Premier Ministre pour échanger sur ces propositions « clé en main » qui permettront de contribuer à redresser l’hôpital
public.
Pour Action Praticiens Hôpital il devient urgent de lancer un Plan santé global intégrant entre autres l’état des lieux des besoins de la population,
le principe des ratios voté au Sénat dans la proposition parlementaire de loi du sénateur Bernard Jomier, le juste financement de l’hôpital public et la
modélisation du financement de la santé en analysant les impacts médico-économiques d’un juste soin pour tous et pas seulement les coûts salariaux, l’accès aux
soins dans les territoires de santé en insistant sur les besoins spécifiques des Outre-Mer, la formation des étudiants en santé, l’enseignement, la recherche,
l’attractivité des carrières hospitalières et hospitalo-universitaires, le financement de la formation continue des praticiens, l’écologie en santé et la santé
publique, l’éthique, les conditions d’exercice, la gouvernance, la pénibilité et les retraites, le dialogue social, la place des corps intermédiaires…et la
Prévention avec la promotion d’une éducation en santé pour tous nos concitoyens dès le plus jeune âge pour ancrer des éléments essentiels de connaissance en
incluant l’activité physique.
Dr Jean-François Cibien Président AH Président APH
Vous êtes adhérent au Syndicat des Praticiens des Hôpitaux Publics parce que vous croyez à l'action
syndicale.
Comme vous le savez, le SPHP est membre de l'intersyndicale Confédération des Praticiens des Hôpitaux, unie à Avenir Hospitalier au sein
d'Action Praticiens Hôpital. Il est important que chaque syndicat soit représenté dans
les instances qui veillent à l'application et l'évolution des statuts des praticiens.
Les élections professionnelles auront lieu du 11 au 18 juin prochains.
Chaque intersyndicale représentative présentera des listes de candidats, pour 3 instances importantes :
la Commission Statutaire Nationale (CSN), qui donne un avis sur les dossiers des
praticiens en période probatoire ayant fait l’objet d’avis défavorables ou discordants à l’issue de leur première année probatoire, sur les
demandes de placement en recherche d’affectation et leur renouvellement, sur les dossiers de procédure d’insuffisance professionnelle.
le Conseil de Discipline (CD), qui donne un avis sur les dossiers des praticiens
hospitaliers faisant l’objet d’une procédure disciplinaire, en parité avec les représentants des directions, sous la présidence d'un juge
qui vote également.
le Conseil Supérieur des Professions Médicales, Odontologistes et Pharmaceutiques
(CSPM), qui est consulté sur les projets de loi, de décret à portée générale sur l’exercice des médecins hospitaliers ou encore de statuts
particuliers qui leur sont applicables.
Dans chaque instance, des collèges sont établis par spécialité et/ou par statut :
praticiens hospitaliers dans les 3 instances, les hospitalo-universitaires sauf au CD et, pour le CSPM seulement, les praticiens contractuels.
Tableau récapitulatif CNG.
Les candidats peuvent solliciter les sièges de titulaire, suppléant et non-éligible. Les
listes doivent être complètes pour être valides, faute de quoi l'intersyndicale n'est pas représentée.
Les réunions ont lieu en présentiel pour le CD. 1 à 5 réunions par an sont généralement organisées, selon les instances et les spécialités. Les
dossiers sont adressés aux membres à l'avance, ce qui permet une préparation par concertation et recherche d'informations complémentaires.
Ces élections sont aussi le moment de mesurer la représentativité des différentes intersyndicales, et donc leur poids dans le dialogue social.
Nous vous sollicitons aujourd'hui pour représenter le SPHP dans les listes qui seront
présentées par APH, et qui devront être validées courant mars 2024. Votre candidature sera attentivement prise en compte par notre CA, et
transmise au CA d'APH. Un lien hypertexte sera ensuite adressé aux candidats retenus pour officialiser leur désignation auprès d'APH.
Merci par avance de votre mobilisation.
Arnaud PATENOTTE
Secrétaire général du SPHP
Communiqué de presse APH du 25/01/2024
ACTION PRATICIENS HOPITAL publie sa contribution
au groupe de travail du Ministère
« Santé des professionnels de santé »
Action Praticiens Hôpital a découvert avec étonnement la parution, début octobre 2023, d’un « Rapport sur la santé des professionnels de santé »,
construit sur la base d’un questionnaire et d’auditions des représentants de ces professionnels.
Impossibilité de remplir le questionnaire (aucun item ne correspondant à un exercice médical dans les établissements publics de santé), absence d’audition des
organisations syndicales représentatives des praticiens hospitaliers… et enfin inefficacié d’une réunion prévue le 20 décembre 2023 - le jour de la démission
du Ministre de la Santé et de la Prévention – à laquelle les experts de ce sujet au ministère avaient dû s’absenter.
A la suite de tous ces ratages qui appartiennent au passé, Action Praticiens Hôpital publie ce jour sa contribution sur le sujet de la santé des
praticiens hospitaliers.
Il ne s’agit pas d’un sujet annexe mais d’un sujet central : prendre soin de ceux qui soignent, pour eux-mêmes, pour l’attractivité des carrières
médicales hospitalières, pour les patients. Les spécificités d’exercice des praticiens hospitaliers les exposent en effet à une
réduction de leur espérance de vie et de leur espérance de vie en bonne santé : il est temps d’y remédier et de lutter contre l’« usure professionnelle » -
expression issue de la novlangue dans le cadre de la réforme des retraites il y a un an.
Action Praticiens Hôpital espère que cette thématique sera reprise sans délai par la nouvelle Ministre du Travail, de la Santé et des
Solidarités et s’intégrera aux chantiers prioritaires de la DGOS.
Action Praticiens Hôpital demande à être désormais partie prenante de l’ensemble des concertations qui vont s’ouvrir sur la santé des professionnels de
santé, pour aboutir sur des solutions concrètes et rapides pour l’ensemble des praticiens hospitaliers.
Dr Jean-François Cibien Président AH Président APH
Pour Action Praticiens Hôpital et le SNPADHUE, la situation vécue par
certains de nos collègues PADHUE
est indigne de la France
Certains de nos collègues praticiens à diplôme étranger hors Union Européenne (PADHUE) subissent
l’insupportable. Ces praticiens exerçant en France depuis de nombreuses années sous des statuts précaires et
souvent sous-payés ont rempli leurs missions de soin et se sont intégrés dans nos hôpitaux, nos villes, notre
pays.
La démographie médicale est effectivement un problème à régler de manière urgente, en se donnant aujourd’hui
les moyens d’intégrer les PADHUE qui permettent à l’hôpital de « tenir » dans de nombreux établissements. Il
est aussi indispensable d’anticiper demain avec les étudiants qui sont dans nos facultés
actuellement.
Le SNPADHUE et son intersyndicale CPH / APH partagent l’idée que le passage devant une commission pour
s'assurer des compétences du candidat avant l'autorisation d'exercice est essentiel.
Le SNPADHUE et son intersyndicale CPH / APH ont porté de façon conjointe un principe clair pour ces praticiens
: l’obtention d’une reconnaissance de leurs compétences sous forme d’une validation dans leur spécialité
d’exercice pour pouvoir être inscrits à l’Ordre et obtenir un statut pérenne. Par la suite ces praticiens ont
ainsi la possibilité de passer le concours de praticiens hospitaliers.
La gestion de ces PADHUE qualifiés de « stock » est à ce jour pour nous incompréhensible. Ces praticiens ont
participé à nos côtés à la gestion de l’épidémie Covid dans l’intérêt de tous nos concitoyens. Leurs parcours
ont été rendus chaotiques de par l’épidémie mais surtout de par les retards de l’instruction de l’examen de
leurs dossiers de candidatures, puis pour certains par les délais nécessaires pour réunir leur jury
d’examen.
Ces retards itératifs ont rendu certaines situations personnelles inextricables sur le plan humain, en raison
des modifications législatives intercurrentes à cette période, avec la disparition au 31 décembre 2023 de
certains statuts d’embauche faisant pour certains de nos collègues PADHUE des « sans-emploi ». Pire, pour
certains le fait de perdre leur contrat de travail est synonyme de perte du droit de rester sur le territoire
Français, pour eux et leur famille.
Pire encore, alors que la loi prévoit de permettre aux candidats d'épuiser leurs 4 tentatives aux Epreuves de
Vérifications de Connaissances (EVC) avant d’être définitivement recalés, les nouvelles dispositions
législatives ne leur permettent pas de le faire. Étrange remerciement et drôle de reconnaissance de la part du
gouvernement Français pour les nombreux collègues PADHUE qui ont servi la défense sanitaire de notre pays et de
nos concitoyens. Cette situation inhumaine n’est pas digne des valeurs de la France. Le contrat moral n’a pas
été respecté et les impérities administratives ne sont pas du fait de ces praticiens mais d’une incurie qui à
nos yeux devient chronique.
Le SNPADHUE et son intersyndicale CPH / APH ont alerté début 2023 sur les risques de rendre caduque certains
statuts. Le gouvernement s’était engagé à ce que les résultats du concours 2023 soit publié courant du dernier
trimestre 2023. Les résultats ont été publiés le 19 Décembre 2023 mais les procédures d’affectation, très
discutables, tardent à venir. Certains praticiens pourtant reçus aux épreuves devront abandonner leurs
services. Les conséquences pour nos collègues PADHUE, leurs familles, les équipes hospitalières sont
effroyables. Un tel gâchis aurait dû être évité car il brise des vies, des familles, des équipes et prive dans
certain cas de compétences reconnues par leurs pairs sur des territoires de santé pourtant en grandes
difficultés.
Nous demandons au Président de la République et au gouvernement un moratoire sur les dispositifs en cours pour
que nos collègues PADHUE issus du « stock » et ceux dont la possibilité de passer les EVC non encore épuisée,
puissent faire valoir leurs droits élémentaires conformément aux attendus sur la certification de leurs
compétences incluant d’éventuels parcours de consolidation et aux possibilités offertes par la loi.
Le SNPADHUE et son intersyndicale CPH / APH sont solidaires du mouvement de grève des collègues PADHUE « stock
» qui défendent leurs droits. Le SNPADHUE et son intersyndicale CPH / APH espèrent un dialogue social
constructif et partagé permettant de trouver au plus vite une solution temporaire pour pallier de telles
situations et construire demain un avenir pour ces praticiens dans un climat serein. Il devient urgent
d’établir des principes clairs pour éviter d’avoir à agir dans l’urgence et la précipitation comme c’est le cas
depuis trop longtemps.
Le SNPADHUE et son intersyndicale CPH / APHdemandent un moratoire de 6 mois – qui au
besoin sera prolongé - sur la disparition des statuts de PAA permettant d’attendre la publication les décrets
d’application de la Loi Valletoux, d’avoir l’ensemble des résultats des examens de 2023 et d’analyser les
dossiers pour lesquels nos collègues PADHUE n’ont pas épuisé toutes les possibilités pour valider les exigences
requises.
La feuille de route proposée par nos organisations pour détailler le parcours des nouveaux candidats est en
annexe 1. Dans la filière hospitalière de médecine polyvalente, pour éviter les écueils quasi systématiques des
candidats soumis à validation par le département de médecine générale avec des refus trop fréquents d’admission
en stage, nous proposons des modalités nouvelles qu’il conviendra d’aborder et de traiter avec le CNOM et la
Conférence des Doyens.
Le SNPADHUE et son intersyndicale CPH / APH estiment que la qualité et la sécurité des soins que nous devons à
nos concitoyens sont nos priorités, avant l'origine géographique du diplôme du médecin. L’engagement
contractuel entre les collègues PADHUE avec l’Etat pour valider leur parcours de formation doit être respecté
et honoré.
Dr Jean-François Cibien Président AH Président APH
Le système de santé ne se remettra debout qu’avec un renouveau du
dialogue social
Les Français sont inquiets pour l’avenir de notre système de santé. Le monde de la Santé est inquiet. Les praticiens hospitaliers sont très
inquiets.
Action Praticiens Hôpital, union d’Avenir Hospitalier et de la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, organisation syndicale majoritaire chez les
praticiens hospitaliers, s’inquiète de l’orientation qui va être prise pour l’hôpital public. La fermeture sans précédent d’un nombre de lits
d’hospitalisation complète et la perte d’attractivité des carrières hospitalières sont deux des fléaux qui nous détruisent, nous épuisent et tuent tous les
jours un peu plus.
Si le Premier Ministre, en déplacement avec la Ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités a rappelé que l’hôpital public était un « trésor national »
et qu’il fallait restaurer l’attractivité des carrières médicales hospitalières, nombre de signaux nous interrogent.
La disparition d’un Ministère de plein exercice pour la Santé résulterait d’une volonté d’un gouvernement resserré. La nomination à ce grand ministère d’une
nouvelle Ministre, étrangère au système de santé, à sa complexité et à l’urgence de son redressement, nous laisse craindre une trop longue période de latence…
L’absence d’annonce immédiate sur le nom d‘un Ministre délégué à la Santé et la disparition du sujet de la Prévention -engagement majeur du Président de la
République dans son programme de 2017 – nous interroge également.
APH remarque que les organisations syndicales médicales, représentation légitime des praticiens hospitaliers, n’ont pas fait partie de la délégation rencontrée
par le Premier Ministre et la Ministre. Pourtant, les composantes d’APH ont des relais au CHU de Dijon !
Quoi qu’il en soit, APH souhaite collaborer avec notre nouvelle Ministre dans le cadre d’un dialogue social apaisé et constructif. APH attend
sa feuille de route pour l’hôpital public et notre système de santé. APH souhaite vivement pouvoir échanger directement avec Madame la Ministre du Travail, de
la Santé et des Solidarités et ses équipes pour connaitre ses orientations et ses priorités.
Action Praticiens Hôpital a demandé un rendez-vous avec la Ministre et espère une rencontre très rapide, afin d’exposer les problématiques
nombreuses des praticiens hospitaliers et les solutions que nous proposons pour y remédier. Si les 32 milliards d’euros sur 5 ans mis sur la table en octobre
2023 et rappelés par le Premier Ministre doivent permettre de restaurer l’attractivité des carrières médicales hospitalières, il existe pour APH d’autres
leviers qui mériteraient plus d’attention.
APH rappelle que l’ONDAM hospitalier reste sous-doté de plusieurs milliards d’euros et que l’inflation actuelle comme l’explosion des couts de l’énergie rend
encore plus fragile la gestion de l’hôpital public.
L’hôpital public va mal, et continuera à aller mal tant que les professionnels de santé de terrain ne seront pas interrogés, écoutés et suivis. En
effet, qui, mieux qu’un praticien exerçant à l’hôpital, sait ce qu’il faut pour attirer les jeunes générations et conserver les PH titulaires en poste
? L’issue de l’attractivité des professions médicales hospitalières, de l’hôpital public et du système de santé passe par un renouveau du dialogue
social au Ministère de la Santé qui doit prendre en compte les réalités du terrain et ne plus se baser sur les mirages des solutions tutélaires.
Madame la Ministre, les professionnels de santé ne peuvent plus constater quotidiennement ni les morts évitables de nos concitoyens, ni les retards de prise en
charge, ni les pertes de chance pour les patients en raison d’un système de santé devenu défaillant. Tout retard de prise en charge de notre système de
santé réduit l’espérance de vie des patients, et tue tous les jours un peu plus l’espérance des professionnels de santé. Cette quadrature est le
facteur majeur de l’épuisement de celles et ceux qui ont donné sans compter pour lutter contre la Covid et qui continuent à agir pour un juste soin pour tous
sur l’ensemble de notre territoire national.
Madame la Ministre, vous avez annoncé, lors de la passation de pouvoir, que "le dialogue social sera une priorité absolue".
Madame la Ministre, nous attendons impatiemment votre convocation : vous pouvez compter sur APH pour être force de de propositions.
Dr Jean-François Cibien Président AH Président APH
Le Ministère de la Santé, alors qu’il était déjà au 14ème rang du protocole gouvernemental,
aurait-il aujourd’hui purement disparu ?
Action Praticiens Hôpital prend acte de la nomination de Madame Catherine Vautrin comme Ministre du Travail, de la Santé et des Solidarités.
Alors que la santé est l’une des préoccupations prioritaires de l’ensemble de nos concitoyens, alors que l’implosion du système de santé est observée
par tout le monde, alors que le Premier Ministre s’est engagé, lors de la passation de pouvoir, à agir au « renforcement de nos services publics […], la santé,
et en premier lieu, l’hôpital »… la Santé se retrouvein extremisintégrée au milieu d’un grand ministère qui
associera travail, santé et solidarités, confiée à une Ministre dont le parcours professionnel et politique n’a jamais croisé le système de santé.
Action Praticiens Hôpital et ses composantes sont inquiets, et demandent à être rapidement rassurés sur l’engagement de sa ministre de tutelle
pour la restauration d’un système de santé qui tient sur ses deux jambes – médecine hospitalière et médecine de ville -, pour la restauration d’un hôpital
public capable d’accueillir et de prendre en charge tous nos concitoyens H24 lorsqu’ils en ont besoin, pour la restauration de l’attractivité des carrières
hospitalières pour les professionnels de santé, notamment pour les praticiens hospitaliers.
Les praticiens hospitaliers et hospitalo-universitaires titulaires sont l’armature de l’hôpital public : sans médecin, sans pharmacien, sans
odontologiste durablement investi dans sa structure, il n’y a plus de sens à l’exercice médical hospitalier, il n’y a plus de qualité et de sécurité des soins,
il n’y a plus d’hôpital public.
Des chantiers ont été ouverts durant les mandatures des ministres François Braun et Aurélien Rousseau qui redonnaient un peu d’espoir aux praticiens
hospitaliers. Actions Praticiens Hôpital demande que ces chantiers soient poursuivis sans interruption de calendrier : la valse des ministres
– Madame Catherine Vautrin est la septième Ministre chargée de la Santé depuis 2017 ! – ne doit pas freiner la réhabilitation d’un système de santé qui
s’effondre.
Action Praticiens Hôpital demande à être rapidement reçu par Madame la Ministre afin d’évoquer les mesures urgentes d’attractivité de la carrière
médicale hospitalière :
- Récupération des 4 ans d’ancienneté dont les praticiens hospitaliers nommés avant le 1er octobre 2020 ont été privés, dans une
logique totalement contraire à la méritocratie et la reconnaissance de la valeur « travail », et qui les empêche d’arriver au dernier échelon de leur grille
d’émoluments ; APH a fait une proposition de grille qui valorise l’investissement et la favorise la fidélisation des praticiens à l’hôpital :
nous attendons la convocation à la réunion prévue avec les services juridiques de la DGOS dans ce sens
- Juste décompte du temps de travail des praticiens hospitaliers, en application de la réglementation, encore rappelée par le Conseil d’Etat
le 22 juin 2022 et rarement appliqué, confinant une partie du travail des praticiens hospitaliers à du travail dissimulé et bénévole… et souvent contraint
- Réflexion sur le temps de travail des praticiens hospitaliers, au vu de l’évolution sociétale du rapport au travail et de la pénibilité
grandissante de notre travail quotidien : les obligations de service des praticiens doivent passer de 48 à 39 heures par semaine, et les heures supplémentaires
rémunérées de façon décente, et non en dessous de leur salaire
- Poursuite du chantier sur la permanence des soins, dans le cadre de la revalorisation de sa rémunération, mais aussi reconnaissance du réel
temps de travail pendant les gardes et les astreintes, reconnaissance de la pénibilité de ce travail et valorisation pour la retraite
- Réforme de la gouvernance médicale dans les établissements, rendant aux praticiens leur outil de travail et leur pouvoir de décision pour la
désignation de leurs responsables managériaux
Allons-nous devoir encore attendre la nomination d’un Ministre délégué pour avancer sur les dossiers concernant la Santé pour tous nos concitoyens, pour
construire la feuille de route d’un juste soin pour tous ?
Pendant que le Président communique et que les remaniements ministériels se succèdent, des patients attendent trop longtemps des soins et des traitements en
ville ou à l’hôpital, des patients meurent sur des brancards, et les professionnels de santé ne trouvent plus de sens à leur engagement : APH demande
que la formule « des actions, des actions, des actions, des résultats, des résultats, des résultats » énoncée hier soir par le Premier Ministre sur un plateau
de télévision s’applique dès ce matin au système de santé français.
La restauration du système de santé ne peut se faire qu’avec un Ministre investi et les représentations légitimes que sont les syndicats de professionnels de
santé, dans le cadre d’un dialogue social constructif.
Action Praticiens Hôpital est force de proposition et sera engagé dans cette démarche.
Dr Jean-François Cibien Président AH Président APH
APH apprend aujourd’hui par la presse la démission d’Aurélien Rousseau, Ministre de la Santé et de la Prévention. Si APH salue le courage
d’un homme et d’un ministre qui est allé au bout de ses propres convictions, elle ne peut que regretter le départ de son ministre de tutelle nommé il y a quelques mois
seulement.
En effet, depuis le début de ce quinquennat, ce ministère en est à son troisième ministre en un an et demi ! Quand
cela va-t-il s’arrêter ?
La Santé, préoccupation majeure de nos concitoyens, ne peut se
satisfaire de cette situation pas plus que de la 14e position dans l’ordre protocolaire de son ministre.
Pour les partenaires sociaux que nous sommes, c’est la troisième fois que le Président de la République et la Première Ministre appuient
sur le bouton reset ! Toutes les discussions, tous les chantiers en cours vont s’arrêter net, tous les engagements et toutes les promesses vont s’évanouir tout aussi
brutalement. Des heures de discussions, d’explications et de justifications effacées en quelques heures. Pire encore, nous allons probablement de nouveau entrer dans un tunnel de
quelques mois avec une administration paralysée qui ne promettra rien, ne s’engagera sur rien et donc ne fera rien pour l’amélioration des conditions d’exercice des praticiens de l’hôpital
public !
Cette situation n’est pas acceptable. Il y a des chantiers urgents à traiter.
Celui de la permanence des soins qui repose en très grande partie sur les praticiens de l’hôpital public.
Celui du temps de travail, de son juste décompte et de sa juste rémunération.
Celui de l’attractivité en regard de la tension démographique médicale sur tout le territoire, de la concurrence acharnée
que se livrent les établissements tant publics que privés et de l’explosion de contrats dit de type 2 qui remplacent ceux de l’intérim sans bénéfice pour les finances publiques mais qui
provoquent l’ire des praticiens hospitaliers titulaires engagés et fidèles à leurs établissements.
Celui de la correction des injustices du Ségur de la Santé qui ont conduit des praticiens à se faire dépasser en
avancement de carrière par des praticiens plus jeunes et moins expérimentés.
Celui de la gouvernance et des conditions de travail qui répondent l’un et l’autres de moins en moins aux
attentes des praticiens.
La santé et ses acteurs ne peuvent se satisfaire de cette débandade. Nous avons besoin de planification, de suivi, de projets, de temps long. Rien de
cela ne nous a été accordé depuis 2017 et ce serait pourtant la moindre des choses après ce que nous avons subi et après ce que nous avons fait dans des conditions extrêmement
difficiles.
Les hospitaliers sont très résilients, ils ont été patients mais ils sont aujourd’hui à la limite de ce qu’ils peuvent
supporter !
APH demande donc au Président de la République et à la Première Ministre de trouver rapidement un successeur à notre Ministre
démissionnaire, de s’assurer que le candidat restera suffisamment longtemps pour réformer notre système de santé qui en a largement besoin, et enfin de lui donner dans l’ordre protocolaire
une place cohérente avec l’attente des français et des acteurs de tout le système de santé de notre pays.
Communiqué de presse APH du 05/12/2023
LES PRATICIENS HOSPITALIERS PRIVES DE REVALORISATION DU COMPTE EPARGNE-TEMPS :
COQUILLE OU HUMILIATION ?
Le 29 novembre 2023 est paru au Journal Officiel un arrêté revalorisant la monétisation des journées
inscrites au Compte Epargne-Temps (CET) des agents de la fonction publique d’Etat, de la fonction publique
hospitalière et de la magistrature.
Les praticiens hospitaliers ne sont pas mentionnés… et après vérification auprès du Ministère, il ne
s’agit pas d’une coquille…
Le Compte Epargne-Temps est constitué de l’ensemble des journées travaillées et non rémunérées (report de
journées de congé annuels, de congés au titre de la réduction du temps de travail, ou enfin de « temps de
travail additionnel » qui n’a pas pu être récupéré). A un moment de la carrière, le CET du praticien peut être
récupéré (en temps) ou monétisé. La monétisation du CET des praticiens hospitaliers souffre de plusieurs
écueils :
- Valorisation en dessous de la valorisation du TTA (dont le montant est
déjà inférieur aux émoluments des praticiens)
- Absence de cotisation à la retraite complémentaire (IRCANTEC)
- Absence d’évolution de son tarif depuis 2012, malgré l’inflation.
Nombre d’évolutions sociales généralistes attribuées aux fonctionnaires sont transposées, dans le même temps ou
dans un délai court, aux praticiens hospitaliers. Action Praticiens Hôpital a informé l’ensemble des
intersyndicales de praticiens et interrogé la DGOS: rien de prévu pour les praticiens hospitaliers!
Après le refus d’appliquer la réglementation sur le temps de travail, après l’absence de revalorisation du TTA
(réalisé au-delà des obligations de service des praticiens, leur conférant un volume horaire hebdomadaire
atteignant souvent 50 à 60 heures), après l’interruption des négociations sur la grille salariale (correction
de l’injustice des 4 ans d’ancienneté) sous prétexte
d’«arbitrages ministériels», c’est une humiliation de plus pour les praticiens hospitaliers. L’alimentation du
CET est le fruit de l’impossibilité, pour les équipes, de trouver d’autresolution à la pénurie que de demander
aux praticiens de travailler plus… ce qu’ils ont fait massivement pendant la crise COVID, mais faisaient déjà
avant, et continuent à faire…
Cette absence de revalorisation est une insulte supplémentaire à la bonne volonté des praticiens qui essaient
de tenir à bout de bras l’accès aux soins pour tous, 24 h sur 24, dans les établissements publics de santé, en
tout point du territoire. C’est une insulte aux efforts qu’ils font pour avoir des équipes les plus stables
possibles, avec des projets de service et des organisations fluides entre professionnels d’un même
établissement.
Actions Praticiens Hôpital a écrit au Ministre, afin d’obtenir la revalorisation nécessaire du CET des
praticiens hospitaliers :
-Revalorisation de 11 % de la monétisation de la journée de CET,
comme c’est le cas dans l’arrêté du 24 novembre 2023
-Intégration de la monétisation du CET à la cotisation IRCANTEC.
Action Praticiens Hôpital attend du Ministre un arbitrage favorable, qui ne serait que juste reconnaissance de
l’engagement des praticiens à sauver l’hôpital public.
Dr Jean-François Cibien Président AH Président APH
ACTION PRATICIENS HÔPITAL A ÉTÉ REÇU PAR LE MINISTRE DE LA SANTÉ ET DE LA PRÉVENTION
Lundi 16
octobre, le ministre de la Santé et de la Prévention a reçu l’ensemble des organisations
syndicales représentatives des praticiens hospitaliers. À ce titre, Action Praticiens
Hôpital (APH), qui réunit Avenir Hospitalier et la Confédération des Praticiens des
Hôpitaux, était représentée par les Dr Jean-François Cibien, Yves Rébufat et Marie-José
Cortès.
Après
l’interruption brutale des négociations du printemps 2023, le large mouvement de grève des
3 et 4 juillet suivi des annonces de la Première Ministre le 31 août sur la rémunération de
la permanence des soins, il était urgent de connaître les intentions du nouveau Ministre
vis-à-vis des praticiens hospitaliers et de l’hôpital public : stop ou
encore ?
Il nous
semble que le Ministre est très conscient de l’urgence à ce que reprennent des
négociations entre les organisations syndicales et la DGOS. Il semble
également que les autres organisations syndicales présentes se soient ralliées aux idées
qu’APH a portées pendant le Ségur, idées qu’elles avaient exclues du protocole d’accord en
2020. Nous ne pouvons que nous réjouir qu’on reconnaisse - enfin - la pertinence de la
réflexion d’APH… et regretter que cela arrive si tard. Il s’agit maintenant de
rattraper le temps perdu depuis juillet 2020 !
Aussi, le
Ministre
a spontanément évoqué
l’injustice des 4 ans
d’anciennetéspoliées aux PH nommés avant le
1er octobre 2020 et la nécessité d’y trouver enfin une solution – APH a
proposé une solution réglementaire et équitable en ce sens au printemps 2023, et l’a
faite parvenir au nouveau Ministre ;
exprime la nécessaire
lutte contre l’épidémie des contrats
de type 2– APH avait mis en garde dès la
réforme des statuts, et de nouveau lors de l’application de la loi Rist, de ce risque
d’inflation (au détriment du statut de PH, au détriment des hôpitaux) ;
indique que
la majoration
de la permanence des soinsest inscrite au PLFSS 2024 – tout
du moins pour les gardes car le sujet des astreintes n’est pas encore complétement
réglé, même si pour le Ministre ce point sera arbitré rapidement – il faut mettre
cette évolution sur la permanence des soins au compte d’Action Praticiens Hôpital qui,
à la suite d’Avenir Hospitalier, porte ce sujet depuis vingt ans : APH sera très
vigilant sur les modalités qui seront appliquées aux astreintes ; de même
la 5ème
demi-journée(24 heures = 5 DJ) est à l’étude
– idée défendue par les syndicats d’APH depuis 2003 et que nous étions bien
seuls à défendre au Ségur !
indique que le sujet
des retraites
HUest
sur le point d’être réglé en intégrant les émoluments hospitaliers des HU titulaires
dans leurs cotisations retraites ;
propose
une évolution
des missions des HU(recherche
/ soins / enseignement / management) et l’intégration plus formelle des PH dans ces
missions – évolution plébiscitée par la composante « HU » d’APH qui assume
qu’un HU ne peut pas assurer correctement, de concert, ces quatre missions.
À la
question posée par nombre d’entre vous via les syndicats des différentes composantes
d’APH « faut-il se remobiliser ? » ou « qu’attendons-nous pour refaire
grève ? », nous pouvons vous répondre que la grève des 3 et 4 juillet a été
suffisamment massive pour que le message soit bien passé au
Ministère : c’est grâce à
votre mobilisation historique que nous arrivons à porter ces messages et inciter le
Ministère à les prendre en compte.
Action
Praticiens Hôpital, union d’Avenir Hospitalier et de la Confédération des Praticiens des
Hôpitaux, attend désormais que ces engagements se transforment rapidement en actes,
essentiels à la restauration de l’attractivité des carrières médicales hospitalières et
d’une valorisation plus juste de votre engagement au quotidien pour les malades dont nous
avons la responsabilité. Vous pouvez compter sur l’engagement de vos représentants APH pour
porter ces combats et nous avons besoin de vous tous pour nous fédérer autour de nos
valeurs. Pour en savoir
plus sur nous, nous vous invitons à prendre connaissance des différents articles de notre
revue Actu’APH, en ligne ici :https://aph-france.fr/Actus-APH-no16.html
Jean-François Cibien,
Président Yves
Rébufat, Délégué général Marie-José
Cortes, Vice-présidente
Lettre d'information APH du 05/10/2023
APH a rendez-vous avec le ministre
Après d’innombrables demandes depuis la nomination du ministre de la Santé et de la Prévention, les organisations
syndicales représentatives des praticiens hospitaliers et hospitalo-universitaires vont enfin être reçues le 16 octobre 2023 par le Ministre. Action Praticiens Hôpital (APH), union d’Avenir Hospitalier et de la Confédération des Praticiens des Hôpitaux,
vous représentera, en rappelant que vous avez réalisé une mobilisation historique les 3 et 4 juillet 2023, notamment pour la réouverture des négociations interrompues au printemps.
APH défendra l’attractivité des carrières médicales et hospitalo-universitaires, notamment :
Sur la revalorisation des carrières : correction de l’injustice des 4 ans d’ancienneté. APH renouvellera
sa proposition déjà envoyée à la DGOS de triple grille pour les PH, permettant de récupérer les 4 ans d’ancienneté volés, de pouvoir terminer la grille des échelons avant 65 ans, et
valorisant (pour la grille « hors classe ») la fidélité des praticiens qui exercent toute leur carrière exclusivement dans le service public. Ce principe d’engagement dans la
carrière hospitalière doit également être pris en compte immédiatement et valorisé comme c’est le cas pour l’ensemble des agents de la Fonction Publique d’Etat.
Sur la permanence des soins et le temps de travail : APH rappellera que le sujet de la rémunération des
gardes et des astreintes doit être résolu, mais qu’il n’est pas la seule thématique du dossier de la permanence des soins : juste décompte du temps de travail en garde et décompte
horaire des obligations des service, réduction de la durée de la garde et des obligations de service, intégration du samedi matin à la permanence des soins, reconnaissance de la pénibilité
liée au travail de nuit et de week-end en intégrant cette valorisation de cette pénibilité pour la retraite
Sur les carrières hospitalo-universitaires : en insistant sur la nécessaire prise en compte des
émoluments hospitaliers pour le calcul des retraites des HU.
Sur la formation et la certification qui sont des éléments indispensables au maintien des compétences de
tous les praticiens.
Sur la gouvernance : avec, entre autres, une réforme courageuse de la gouvernance médicale via une
désignation des responsables managériaux médicaux par leurs pairs autour d’un projet médical de service.
APH évoquera également l’insuffisance de l’ONDAM hospitalier pour 2024 qui ne préfigure qu’une aggravation
des restrictions qui nous touchent tous les jours un peu plus.
Alors que l’hôpital continue à aller de mal en pis, que la perte de chance pour les patients est palpable et
aggrave la perte de sens de notre métier, alors que la pénurie de médecins hospitaliers et de soignants est toujours croissante, il est urgent de reprendre les négociations là où elles se sont
arrêtées. Il devient indispensable de donner enfin ce choc d’attractivité que les praticiens attendent depuis trop longtemps.
APH attend des réponses concrètes et rapides, et suivies de faits probants de la part du ministre.
Le SPHP appelle tous les Praticiens Hospitaliers à faire grève
Nous avons l’honneur de
déposer auprès de vous un préavis de grève national des soins urgents et non urgents du lundi 3
juillet 2023, 8 heures, au mardi 4 juillet 2023, 8 heures.
Ce mouvement est conforme
au 3e alinéa de l’art. 3 de la loi n° 63-777 du 31 juillet 1963 relative à certaines modalités de la grève dans
les services publics.
Nous attirons votre
attention sur le fait que ce préavis est valable pour l’ensemble des personnels médicaux exerçant dans les
établissements visés par les articles L. 6141-2, L. 6161-6 et L. 6411-5 du Code de la santé publique ainsi qu’à
l’Établissement Français des Greffes créé par la loi n° 98-535 du 1er juillet 1998 relative au renforcement de la
veille sanitaire et du contrôle de la sécurité́ sanitaire des produits destinés à l’homme (décret d’application n°
99-1143 du 29 novembre 1999).
Nous
demandons l’attribution par le ministère de l’Économie et des Finances d’une dotation financière permettant la
reprise immédiate des négociations avec vos services sur :
La revalorisation
immédiate de la permanence des soins, gardes et astreintes incluses. Ce chantier
est toujours en jachère malgré les engagements donnés par le Président de la République lors de ses vœux aux
professionnels de santé.
La correction des injustices de la
grille salariale statutaire des praticiens hospitaliers dues aux négociations bâclées du Ségur de la
santé.
Ces négociations sont
suspendues depuis le 12 mai dernier et les praticiens hospitaliers ne peuvent plus attendre. Les mesures de
contrôle de l’intérim médical, en promouvant les contrats dits de type 2 ont encore aggravé le sentiment
d’injustice et de déclassement que ressentent les praticiens hospitaliers.
La permanence des soins,
facteur prépondérant de la pénibilité de l’exercice médical hospitalier, doit être immédiatement revalorisée de
façon pérenne. Les praticiens hospitaliers n’attendront pas d’éventuelles discussions sur un partage plus équitable
de celle-ci avec l’hospitalisation privée qui ne concernera de toute manière qu’une partie de cette
activité.
Dans l’attente, nous vous
demandons de prévenir les chefs d’établissements visés par la législation précitée, afin de les rendre au respect
du droit de grève.
Le Syndicat des Praticiens
des Hôpitaux Publics rappelle que ses membres sauront prendre leurs responsabilités pour assurer la sécurité́ et
les soins aux malades.
Veuillez agréer, Monsieur
le Ministre, l’expression de notre haute considération.
Dr Eric BRANGER
Président du SPHP
Communiqué de presse
du SPHP
Communiqué de
Presse
du Syndicat
des Praticiens des Hôpitaux Publics
du 14 juin
2023
Le Syndicat des Praticiens des Hôpitaux Publics est partie prenante du mouvement de
grève annoncé par Action Praticiens Hôpital pour le 3 juillet 2023.
Le sous-financement chronique des hôpitaux, proportionnellement plus marqué que dans les
autres secteurs de la santé, et dissimulé aux citoyens français, n’a pas pour objectif de remédier à de supposés gaspillages, mais de saper progressivement un
service public, pourtant performant, et financé par la redistribution des cotisations des salariés. La masse salariale, qui représente 2/3 du budget
hospitalier, est régulièrement utilisée comme variable d'ajustement par les gouvernements successifs.
Le service public hospitalier, qui a tenu bon dans la crise sanitaire, s’apprête maintenant à affronter le pire de tous les étés, entre surcharge de travail et fermetures de
services, avec des conséquences prévisibles pour la santé de ses professionnels et de ses usagers.
Les praticiens hospitaliers étaient déjà désabusés d'avoir été longtemps écartés des
processus décisionnels au profit des gestionnaires. Ils sont maintenant épuisés par les heures supplémentaires qui font leur quotidien du fait des vacances de
postes, dépités devant les inégalités de salaires et de conditions de travail induites par le recours croissant aux statuts contractuels et à l’intérim, déçus
par le Ségur de la santé qui est passé à côté de ses objectifs et a rompu même l’équité de traitement des titulaires nommés sur concours, écœurés par
l’incitation à travailler toujours plus qui semble la seule option des gouvernements successifs.
Les praticiens hospitaliers avaient enfin reçu la promesse ministérielle de voir
l’attractivité de leurs carrières s’améliorer, à leur demande, dans le but de résoudre la pénurie médicale. Malgré les promesses présidentielles, les
négociations ont été stoppées net, faute d’enveloppe budgétaire.
Au-delà des soins, le Syndicat des Praticiens des Hôpitaux Publics tient pour essentiels à la
sauvegarde du service public hospitalier l’implication collégiale des praticiens dans tous les processus institutionnels et la prééminence de la logique
médicale sur les objectifs comptables.
Pour autant, sans praticiens disponibles, rien n’est possible.
Le Syndicat des Praticiens des Hôpitaux Publics appelle ses adhérents et sympathisants à
faire grève le 3 juillet prochain pour obtenir la reprise des négociations sur un investissement de la nation à la fois mérité par les médecins hospitaliers et
crucial pour l’avenir du service public hospitalier.
Nous exigeons toujours :
L’attribution de 4 ans d’ancienneté à tous les praticiens hospitaliers, et pas
seulement à ceux nommés depuis le 1er octobre 2021 ;
La revalorisation de la permanence médicale des soins.
Le bureau du SPHP
Résultats de l'enquête SPHP “Services aux
Adhérents”
Cher(e) collègue,
Comme promis, voici les résultats de l'enquête à laquelle 52 d'entre vous ont répondu.
Nous vous remercions de l'attention que vous y avez portée.
Il apparait que peu d'entre nous considèrent avoir suffisamment de temps et d'énergie pour
s'investir comme représentant syndical.
Nous souhaitons en savoir plus sur le type de formation qui vous intéresse et si vous jugeriez
utile de participer à une liste de discussion sur les sujets syndicaux.
N'hésitez pas à nous faire savoir par mail quels sujets vous paraissent mériter une lettre
d'information.
N'oubliez pas de participer à notre AG annuelle pour des échanges plus conviviaux.
Pour répondre à l'enquête complémentaire, merci de cliquer sur le bouton ci-dessous :
Enquête Conférence Nationale des Présidents de CME
Nous vous transmettons ci-dessous, pour diffusion à vos contacts et participation, le texte de la Conférence Nationale des Présidents de CME présentant
son enquête à l'adresse de tous les praticiens, suite au lancement de la mission visant à mettre en place le tandem médico-administratif à la direction des hôpitaux. Nous partageons
ses craintes concernant le futur mode de désignation du Directeur Médical.
Le SPHP rappelle que les responsables médicaux doivent être élus au sein de la communauté médicale et par
elle, préalablement à leur nomination, et qu’un débat finalisé par un vote de leurs pairs doit précéder toute décision importante.
Cher Confrère, Chère Consœur,
Cordialement Arnaud PATENOTTE Secrétaire général du SPHP
Le Président de la République a souhaité le 6 janvier lors de ses vœux au monde de la santé que soit installé à la
tête des établissements de santé un tandem médico-administratif.
Une mission a été confiée à Madame Nadiège Baille, de l’IGAS et ex-DG du CHU de Dijon, et au Pr Olivier Claris du CHU
de Lyon afin d’élaborer des propositions sur la mise en œuvre de ce tandem. La lettre de mission qui leur a été adressée évoque
clairement en première hypothèse, la nomination, et non une élection, d'un directeur médical qui ne soit pas le PCME. Cela peut remettre en cause toute la gouvernance existante
en minimisant voire réduisant à néant le rôle du PCME, de la CME, des processus de nominations et de démocratie interne. Un Directeur Médical nommé par exemple par l’ARS n’aurait
probablement que peu de liberté de manœuvre, de parole et au final de décision.
La Conférence Nationale des Présidents de CME souhaite recueillir l’attente des
praticiens exerçants à l’hôpital public sur ce sujet à travers une courte enquête flash.
Ce lien est utilisable sur tous les navigateurs, tablette, smartphone à l’exception d’internet explorer
L’enjeu est majeur car il changerait totalement le modèle actuel. Il semble important que les praticiens s’expriment
sur ce sujet. Nous vous remercions de bien vouloir vous mobiliser et de répondre au plus vite à ce court questionnaire car les concertations débutent dans les prochains
jours.
Bien cordialement.
T. GODEAU
Président de la Conférence Nationale des PCME et PCMG de CH
Communiqué de presse
APH
Soutien d’Action
Praticiens Hôpital aux professionnels de santé ayant subi une
agression à l’hôpital Ambroise Paré le 18 février
2023
CP APH du 20 février 2023
Action Praticiens Hôpital (APH), union d’Avenir Hospitalier et
de la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, a appris avec
une grande émotion l’agression physique très grave subie par
l'équipe médicale et paramédicale du service des Urgences du
CHU Ambroise Paré (92) samedi 18 février 2023.
APH adresse ses voeux de bon
rétablissement
aux victimes de
cette abominable agression
Nous constatons chaque jour la violence au sein des structures
d’urgences et dans d’autres services hospitaliers. Ces
phénomènes se banalisent sans la moindre réaction constructive
des directions et des politiques.
Nous devons nous mobiliser pour :
sécuriser l'exercice de tous les professionnels de santé,
repenser l’accueil des patients au sein de notre système de
soin,
demander que les directions hospitalières portent
systématiquement plainte à chaque agression verbale ou physique
vis à vis d’un soignant ou d’un praticien hospitalier en
protégeant l’identité des personnels agressés,
demander que l’Etat prennent des mesures immédiates pour
assurer la protection de celles et ceux qui soignent et prévoir
des sanctions en conséquence pour que les agresseurs ne restent
pas impunis,
Dr Jean-François Cibien Président AH Président APH
Si vous souhaitez vous désinscrire de notre newsletter, cliquez
ici
Communiqué de presse
du SPHP
Communiqué de Presse
du Syndicat des Praticiens des Hôpitaux Publics
Mamoudzou le 29 janvier 2023
A la suite
du vol avec arme et séquestration d’un praticien hospitalier
lors de sa garde de nuit au Centre Hospitalier de Mayotte, le
SPHP apporte tout son soutien et sa solidarité syndicale à
notre confrère chirurgien agressé sur son lieu de travail, et à
tous nos collègues exposés à ce danger.
Nous ne
saurions tolérer un tel acte criminel au sein du sanctuaire que
doit rester l’hôpital. Ces faits sont inacceptables et
indignes.
Nous
réclamons aux autorités responsables que toutes les mesures
soient prises en urgence pour assurer la sécurité de l’ensemble
du personnel hospitalier.
Le bureau
du SPHP
D'autres informations sont disponibles sur les sites du
SPHP et d'APH
Si vous souhaitez vous désinscrire de notre newsletter, cliquez
ici
Communiqué de presse
APH
PRATIQUE AVANCEE ET « PPL RIST » Sommes-nous condamnés à répéter l’histoire
?
CP APH du 24 janvier 2023
La proposition parlementaire de loi n° 362 dite « PPL
Rist » a été adoptée en première lecture à l’Assemblée
Nationale le 17 janvier 2023, selon un parcours législatif
accéléré. Cette PPL permet, dans son article 1ᵉʳ, le
primo-recours, primo- diagnostic et la primo-prescription aux
infirmiers de pratique avancée. Ce texte, dont l’ambition à
peine voilée est de créer un « Canada dry » de docteur,
permettant d’irriguer l’ensemble des territoires, en ville et à
l’hôpital, déserts médicaux compris, a été voté par 88 sur 577
députés élus des territoires : 73 votes pour, 15 abstentions,
zéro vote contre.
Ce vote n’est pas sans rappeler les propos, dans la même
Assemblée Nationale, de Guillaume Daignant en 1789, défendant
le droit de tout patient de consulter n’importe quel
professionnel de santé, dont une des conséquences fut la
majoration des déserts médicaux, une médecine à deux vitesses,
et dont la conclusion législative fut la loi du 19 ventôse an
XI « Nul ne peut exercer la médecine ou la chirurgie sans avoir
été reçu docteur » qui, jusqu’à mardi dernier, demeurait la clé
de voûte de l’exercice professionnel médical.
Si la pratique avancée est inscrite dans la loi française
depuis 2016, elle n’avait pas vocation, initialement, à traiter
des pathologies d’urgence ou à autoriser l’accès direct, comme
c’était le cas des « officiers de santé » de la période
révolutionnaire. Cette évolution s’est prise sans la
concertation avec les médecins, et contre leur avis, exprimé
lors de rendez-vous et par voie de
presse, et sans attendre l’expérimentation prévue au PLFSS
2022, dont le décret d’application a été examiné le 10 janvier
2023 : expérimentation qui n’a donc même pas débuté !
APH dénonce cette fuite en avant qui cherche à décider d’abord,
et sans réfléchir avec les publics concernés.
APH affirme que l’exercice médical, qui plus est à l’hôpital,
ne se conçoit que dans la coordination d’une équipe médicale et
paramédicale, dont le médecin est, entre autres, le
coordonnateur de la stratégie thérapeutique. Le médecin doit
rester celui qui réalise le diagnostic et la stratégie
thérapeutique, car seule la formation de médecin le permet.
APH s’interroge sur la préoccupation des élus pour la santé
dans leur territoire, alors que tout le système de santé en
France s’écroule : contrairement aux propos du ministre,
l’adoption de cette PPL n’est pas la première marche de la
refondation, bien au contraire.
APH regrette le principe de cette marche forcée qui clive les
professionnels de santé, alors qu’au quotidien, ils exercent
jusqu’ici de manière coordonnée en excellente entente.
APH demande le retrait de l’article 1 de la PPL Rist
dans sa totalité, et met en garde sur les risques d’embrasement
d’une profession qui subit la double peine : une attractivité
en berne, notamment à l’hôpital, et des solutions non
concertées et inquiétantes pour la santé des
Français.
Dr Jean-François Cibien Président AH Président APH
Si vous souhaitez vous désinscrire de notre newsletter, cliquez
ici
Communiqué de presse
APH
Voeux Santé du Président de la République
: du discours de la méthode à la méthode du discours
?
CP APH du 10 janvier 2023
Le Président de la République a présenté ses voeux pour la
santé aux Français, aux soignants et aux praticiens depuis un
établissement de santé et Action Praticiens Hôpital, union
d’Avenir Hospitalier et de la Confédération des Praticiens des
Hôpitaux l’en remercie.
Action Praticiens Hôpital prend acte du bilan sans équivoque
porté par le Président de la République sur les échecs
itératifs d’une méthode globale qui dure depuis deux décennies
et qui a systématiquement écarté les acteurs de terrain des
décisions en creusant la désertification médicale des
territoires.
Concernant l’affichage des 19 milliards de rattrapage alloués,
comme évoqué par le Président de la République, Action
Praticiens Hôpital lui rappelle qu’il manque entre 150 et 200
milliards sur les 15 dernières années pour l’ONDAM hospitalier.
Il reste encore un chemin sans fin à parcourir pour combler ce
gouffre et APH confirme que le traitement choisit en 2020 était
bien insuffisant car il n’a pas abordé les problèmes de fond
comme déjà en 2018... Ainsi certains soignants ou praticiens
ont quitté ce navire en perdition.
Action Praticiens Hôpital se satisfait du constat présidentiel
sur la T2A ou tarification à l’acte, qui a généré une politique
de course effrénée aux actes et aux valorisations sur un
principe de rentabilité transformant un bien commun en
hôpital-usine. Dans le nouveau modèle à construire, il faudra
évaluer non seulement le coût de l'acte, mais le temps passé
par les professionnels de santé en incluant les coopérations
autour du patient, les coûts des infrastructures et des
interventions médico-sociales.
Action Praticiens Hôpital demande que le nouveau
financement de la santé soit abordé autour du besoin de soins
de nos concitoyens et adapté au coût réel du soin… et non
l'inverse !
Action Praticiens Hôpital exige l’intégration de ratios
soignants-praticiens par malade pour une plus juste allocation
des moyens, élément majeur oublié dans le discours
présidentiel.
Action Praticiens Hôpital prend note d’un rééquilibrage
de la gouvernance en espérant que celle-ci comportera également
un volet social pour que nous puissions exercer dans des
conditions plus humaines. Les hospitaliers veulent pouvoir
soigner en respectant la dignité des malades qui sont
aujourd’hui stockés sur des brancards aux urgences dans une
indifférence qui interpelle.
Action Praticiens Hôpital entend le constat du Président de la
République sur la formation de nos jeunes soignants et
praticiens avec l’anomalie de la gestion algorithmique de
ParcourSup que le Président se propose de corriger. APH insiste
sur la nécessaire protection de nos jeunes qui s’engagent dans
les
métiers du soin et qui ne peuvent plus être lancés au front de
cette crise sanitaire sans fin pour « boucher les trous » et
combler les absences. APH rappelle l’aberration d’envoyer nos
jeunes se former à l’étranger par manque de places dans nos
facultés ou de terrain de stage tout en spoliant certains pays
de leurs ressources médicales ou soignantes.
L’organisation et le parcours des étudiants en santé
sont à repenser si nous ne voulons pas voir un taux d’abandon
de 45% qui marque un échec de la méthode qui brûle les
vocations de notre jeunesse et impacte autant notre avenir
sanitaire.
Le Président de la République a abordé également le temps et
l’organisation du travail à l’hôpital comme nos conditions de
vie.
Action Praticiens Hôpital rappelle que le temps de travail de
très nombreux praticiens hospitaliers est invisibilisé par les
directions hospitalières grâce à un système comptable non
conforme. De plus, les praticiens n’ont pas accès à la
protection offerte aux autres salariés pour la défense de leurs
droits élémentaires. La forfaitisation des émoluments des
soignants et des praticiens est une gageure dont l’injustice
est criante et se doit d’être immédiatement corrigée en
l’intégrant de manière rétroactive pour nos retraites.
Le Président a évoqué la nécessaire reconnaissance et prise en
compte de la pénibilité du travail de nuit et de week-end dans
un contexte de permanence des soins quasi exclusivement assurée
par les hospitaliers. Il veut repenser l’organisation
collective et managériale et si nous avons bien compris
considérer la juste valorisation de cette mission de service
public qui est une évidence en termes de justice sociale et de
considération de notre charge de travail.
Action Praticiens Hôpital s’inquiète des « solutions de santé »
du Président de la République qui pour répondre à la pénurie,
visent à créer des professions médicales intermédiaires. APH
regrette la possible exclusion des médecins dans le parcours de
soins coordonné des patients.
Action Praticiens Hôpital partage les constats du Président de
la République autour de la mobilisation, de la solidarité et de
la responsabilité de tous les acteurs de notre système de
santé.
APH prend date de la nécessité de reconnaître l’engagement
permanent des hospitaliers incluant la permanence des soins,
comme des pistes de sauvetage évoquées pour l’hôpital public
mais attend les mesures adéquates à déployer. APH insiste
surtout sur la nécessité de retrouver le sens de nos missions
pour les soignants et les praticiens dans un système à la
dérive … L’attractivité des carrières, est pour APH un des
leviers essentiels à traiter dans le fond et non par des
palliatifs.
Action Praticiens Hôpital attend une réelle refondation
structurante du système de santé, définissant les rôles et
missions de chacun dans le parcours de soins coordonné des
patients.
Dans un but d’équité et de reconnaissance, Action
Praticiens Hôpital demande au Président de la République
: - La mise en place d’un nouveau système de financement
de la Santé basé sur la pertinence et la qualité des soins
intégrant les ratios de soignants-praticiens avec les besoins
de soins de nos concitoyens ; - Une gouvernance humanisée et humaniste pour organiser
la réponse sanitaire hospitalière ; - La juste prise en compte considération des équilibres
entre vie professionnelle et vie personnelle car vos soignants
et vos praticiens sont en grande souffrance ; - Le décompte réel du temps de travail et son affichage
pour faire valoir nos droits et la prise en considération de
l’exacerbation d’une pénibilité qui sur les horaires de la
Permanence des Soins repose quasi exclusivement sur le système
hospitalier ; - La restitution immédiate des 4 années d’ancienneté
volatilisées au décours du Ségur pour les praticiens nommés
avant octobre 2020 qui de fait ont été spoliés.
Action Praticiens Hôpital, appelle à ne plus considérer
les hospitaliers, soignants, personnels médico-techniques ou
praticiens, en particulier pour nos jeunes en formation, comme
de simples variables d’ajustement corvéables à
merci. Le temps des applaudissements et des promesses est
effectivement révolu, nous attendons des actes pour construire
le système de Santé demain tout en protégeant et en soignant
les malades d’aujourd’hui avec dignité et humanité mais surtout
avec la qualité et la sécurité des soins que nous leur devons
et une qualité de vie et d’exercice auxquelles les hospitaliers
ont droit.
Action Praticiens Hôpital, conformément aux principes
portés celles et ceux qui ont construit notre système de santé
solidaire, se rappelle de Saint Exupéry : « L’avenir, tu n’as
point à le prévoir mais à le permettre. ». Action Praticiens
Hôpital porte et portera ce combat.
Dr Jean-François Cibien Président AH Président APH
Si vous souhaitez vous désinscrire de notre newsletter, cliquez
ici
Communiqué de presse
APH
Quand le gouvernement fait les fonds de
tiroir
la veille de Noël, les hospitaliers
trinquent… Certainement aux dépens de la santé de nos concitoyens
!!!
CP APH du 27 décembre 2022
Le Ministre de la Santé et de la Prévention a adressé une
lettre aux directeurs d’ARS. Action Praticiens Hôpital, union
d’Avenir Hospitalier et de la Confédération des Praticiens des
Hôpitaux l’en remercie. APH précise en préambule que la
crise conjoncturelle que nous traversons sur le
plan sanitaire qui est sans précédent vient se cumuler à
une crise structurelle que le Ségur de la césure n’a fait
qu’amplifier pour les hospitaliers : l’accès aux soins
et la qualité des soins se dégradent irrémédiablement sur
l’ensemble du territoire national comme le moral des
troupes sanitaires.
Suite à la réunion sur le point d'étape sur la gestion
collective de la période de fin d'année, convoquée en
urgence le 20 décembre, APH constate que certaines de nos
propositions ont été reprises comme sur la mobilisation
des taxis conventionnés ou des associations de secouristes pour
venir renforcer le dispositif des transports sanitaires.
Durant cette séance APH a proposé de reprendre les modalités de
gouvernance de la première vague Covid qui ont été
remarquables et qui nous ont permis de construire la réponse
sanitaire la plus adaptée sur chaque territoire en
impliquant tous les acteurs de ville, du médico-social et
de l’hôpital. Nous constatons que cette mesure n’est pas
reprise.
APH s’étonne et regrette l’absence de mesures claires pour les
hospitaliers dans cette lettre. Pour appel, le Président
de la Conférence des CME, le Dr Godeau, a demandé la
reconduction des mesures Covid sur le doublement du Temps
de Travail Additionnel des praticiens. APH a abondé
cette proposition en rajoutant que les astreintes soient
également prises en considération dans ces majorations.
Pour être au clair, le TTA est déclenché au-delà des
obligations de service d'un praticien qui peuvent être de
48 heures hebdomadaires au pays des 35 heures. Le TTA quand il
est payé est valorisé forfaitairement à 25 euros nets de
l’heure soit en dessous du montant du salaire horaire d’un
praticien premier échelon.
Notre requête nous semblait juste et surtout justifiée
car la crise sanitaire que nous subissons est bien pire
que celle du Covid et aurait mérité que cette mesure soit
simplement reconduite dans le cadre d’un texte
réglementaire et d’un financement dédié sur le budget de
l’Etat.
APH a demandé lors de cette réunion que parallèlement à cette
juste valorisation, les établissements de santé
bénéficient du remboursement à l’euro prêt des sommes engagés
pour financer ces surcouts. La réponse du Ministre qui,
dans sa lettre, renvoie sur « les accords du Ségur de
la santé ont aussi ouvert, à l’échelle des établissements,
la possibilité de prévoir un dispositif de valorisation
des heures supplémentaires réalisées qu’il convient de
mobiliser » n’est-elle pas le paradoxe ou la
circonvolution de trop ? En effet, considérant la situation
financière des établissements qui sont déjà sous-dotés par
rapport à leurs missions de soins, leur demander
de creuser un peu plus leur déficit nous semble être un
effet de manche de plus ou de trop. APH note bien que le
gouvernement propose également aux directions des hôpitaux la
possibilité de déplafonner les bornes horaires du temps de
travail pour peut-être avoir des hospitaliers, soignants
et praticiens hospitaliers, présents sur ce front sanitaire
mais en occultant que ces professionnels de santé sont
épuisés après 30 mois de crise sanitaire !
APH a recommandé un outil de pilotage informatique national sur
le modèle des répertoires opérationnels de ressources qui
a été proposé depuis plus de 20 ans mais qui est aujourd’hui
tout sauf opérationnel. Cet outil devrait simplement
permettre de connaître l’offre de soins sur
les territoires pour mieux utiliser les rares ressources
soignantes dont nous disposons. APH précise que moult
cabinets sont fermés avec comme information d’appeler le 15 en
cas d’urgence, élément qui va accroître les appels vers
les Samu-Centres 15 ou S@S qui connaissent déjà pour certains
une augmentation des flux à traiter de plus de 50%. APH a
également demandé l’utilisation d’un logiciel métier
national dans toutes les centre de régulation médicale pour
partager les informations avec les structures d’urgence,
comme avec les acteurs de terrain pour assurer la bonne
continuité des soins.
Comme les autres participants à cette réunion, APH prône
l’union sacrée de l’ensemble des professionnels pour
trouver ensemble les solutions pour tenir le radeau sanitaire
ou ce qu’il en reste pendant les fêtes de fin d’année.
APH partage les valeurs du Ministre autour de la mobilisation,
de la solidarité et de la responsabilité de tous les
acteurs de notre système de santé. APH regrette, une nouvelle
fois, que les hospitaliers, qui vont être, sur certains
territoires, les seuls boucliers sanitaires pour la
population soient exonérés de toutes mesures de
juste valorisation de leur engagement perpétuel au doux
nom de résilience.
Actions Praticiens Hôpital demande à la population de
ne pas oublier les gestes barrières, mesures essentielles
pour limiter la propagation des virus comme les
contaminations.
Dans un but d’équité et de reconnaissance de la Nation,
APH demande au gouvernement :
La publication immédiate du décret oublié sur le
doublement des Indemnités de Sujétions d’octobre et
novembre 2022 qui doit intégrer les astreintes
hospitalières oubliées ;
La prorogation de l’ensemble des mesures Covid sur
le Temps de Travail Additionnel ;
La juste considération des équilibres entre vie
professionnelle et vie personnelle car vos soignants
et vos praticiens sont en grande souffrance ;
Le décompte réel de notre temps de travail et son
affichage pour faire valoir nos droits ;
La prise en compte de l’exacerbation d’une
pénibilité qui sur les horaires de la permanence des soins
repose quasi exclusivement sur le système hospitalier
;
La restitution immédiate des 4 années d’ancienneté
volatilisées au décours du Ségur pour les praticiens
nommés avant octobre 2020.
APH appelle la Première Ministre, le Ministre de la
Santé et de la Prévention à considérer les hospitaliers,
soignants et praticiens, comme acteurs du système de santé et
non comme des variables d’ajustement corvéables à merci.
Le temps des applaudissements et des promesses est révolu
nous attendons des actes pour construire le système de
Santé demain out en protégeant et en soignant les malades
d’aujourd’hui avec dignité et humanité mais surtout avec la
qualité et la sécurité des soins que nous leur
devons.
Dr Jean-François Cibien Président AH Président APH
Si vous souhaitez vous désinscrire de notre newsletter, cliquez
ici
Communiqué de presse
APH
Revalorisation de la permanence des
soins Un « cadeau » de Noël… empoisonné !
CP APH du 12 décembre 2022
Le Ministre de la Santé et de la Prévention vient de
signer ce 12 décembre 2022 un énième arrêté pour revaloriser,
de manière partielle et temporaire, la permanence médicale des
soins dans les hôpitaux publics : majoration de 50 % de
l’indemnité de sujétion, pour tous les praticiens, sans
distinction de spécialité, de statut, de territoire.
Cette décision annoncée début novembre arrive à la veille des
congés de Noël. Elle prolonge les temporaires « mesures
estivales » en oubliant, encore une fois, le travail en
astreinte, et ne reconduit pas la majoration du temps de
travail additionnel (heures réalisées au-delà des obligations
de services). Elle tire un trait sur la permanence des soins
réalisée en octobre et en novembre, qui reste non revalorisée.
Si nous accueillons favorablement le souci de la permanence des
soins affiché par le Ministre, nous regrettons, une fois de
plus, des mesures qui sont iniques, cherchant à diviser les
praticiens (la rémunération, en valeur absolue, varie du simple
au double entre les praticiens, pour un travail strictement
identique), alors qu’une réelle concertation sur la permanence
des soins est attendue et promise depuis si longtemps.
APH rappelle par ailleurs que les « mesures estivales » n’ont
toujours pas été appliquées dans de nombreux établissements,
sur décisions arbitraires de certaines directions
d’établissements.
L’hôpital public est la seule institution sanitaire ouverte 24
h sur 24, à tous nos concitoyens, pour toutes les urgences, y
compris les plus graves, les plus aiguës, les plus complexes,
les plus coûteuses. Et il commence même à faillir à sa mission
de service public. Ce n’est pas en annonçant après coup des
demi-mesures que la confiance des praticiens dans l’hôpital
public sera restaurée.
APH a réalisé une grande consultation sur la permanence des
soins « Nuits Blanches » en juin 2022 (près de 8000 réponses),
les conclusions sont éloquentes : la permanence des soins est
grevée d’une lourde pénibilité qui désorganise la vie
personnelle des praticiens, et est largement sous-rémunérée.
APH demande l’ouverture immédiate du chantier PDS :
c’est une urgence qui devait être abordée immédiatement après
le Ségur de la Santé.
APH a des propositions réalistes, efficaces, validées
par les praticiens.
Il s’agit :
De clarifier le décompte du temps de travail des
praticiens durant la permanence des soins (« 24 h = 5
DJ ») – comme il devrait l’être pour l’ensemble du travail
des praticiens
De valoriser la pénibilité de cette permanence des
soins
De rémunérer à sa juste hauteur la permanence des
soins : selon l’enquête « Nuits Blanches » les praticiens,
tous statuts confondus, estiment à 200 euros nets la valeur
plancher de l’indemnisation nécessaire des astreintes, et à
600 euros nets la valeur de l’indemnisation nécessaire de
la sujétion des gardes.
Et, de toute urgence, APH demande l’extension de
l’arrêté à la période 1er octobre – 30 novembre 2022 qui a été
éclipsée de cette revalorisation.
APH demande la reprise immédiate de 4 ans d’ancienneté
pour que les PH du « stock », investis de jour comme de nuit
dans l’hôpital public, voient leur évolution de
carrière alignée sur celles des PH nommés après le 1er
octobre 2020.
Dr Jean-François Cibien Président AH Président APH
Dr Eric Guiheneuf Vice-Président des Biologistes Médicaux
Dr Delphine Glachant Présidente USP
Dr Yves Hatchuel Président du SMH
Dr Jean-Marie Leleu Président FNAP
Dr Pascale Le Pors Vice-Présidente SYNGOF
Dr Salem Ould-Zein Président du SNPADHUE
Dr Xavier Palette Vice-Président SNBH
Dr Richard Torrielli Représentant adhérents directs Avenir
Hospitalier
Dr Eric Le Bihan Président du SNPHARE
Dr Eric Branger Président SPHP
Dr Florence Compagnon Présidente du SNPGH
Si vous souhaitez vous désinscrire de notre newsletter, cliquez
ici
Communiqué de presse du
SPHP
Communiqué de Presse du Syndicat des
Praticiens des Hôpitaux Publics
du 16 novembre 2022
Le SPHP soutient le mouvement de protestation des internes et externes de
médecine contre l’article 23 du PLFSS n°274 pour 2023.
Le texte prévoit d’aligner la durée de formation des internes en médecine générale sur
celle des autres spécialités, soit 4 ans, en introduisant le statut de docteur junior
destiné à favoriser l’autonomisation des futurs médecins généralistes : de ce point de
vue, et dans un souci de cohérence, il s’agit d’une intention louable,
dont il conviendra d’évaluer le résultat concret dans les prochaines années.
Toutefois, ce même texte inclut des considérations liées aux inégalités
territoriales de l’offre de soins ambulatoires, en faisant une priorité
d’affecter les docteurs juniors en médecine générale à l’exercice ambulatoire et dans
les zones où cette offre est insuffisante.
Le SPHP considère que :
l’organisation de la phase de consolidation des
compétences doit avoir pour seul objectif d’assurer la qualité de la formation
médicale, et non de remédier aux carences de l’organisation territoriale des
soins;
pour se conformer à l’objectif affiché de favoriser
l’autonomisation, les terrains de stage doivent être adaptés aux projets
professionnels des internes, qui ne se limitent pas à l’exercice ambulatoire
en cabinet ou en maison de santé;
la supervision nécessite une disponibilité
suffisante des maîtres de stages, qui ne peut être assurée dans les zones
qualifiées de déserts médicaux. Faute de cet encadrement, les internes seront toujours
plus exposés aux risques psychosociaux, et les pertes de chance menaceront encore les
malades;
de plus, la coercition annoncée sur le projet
professionnel de nos jeunes collègues méconnait les dimensions sociales et
familiales de leurs projets de vie, qui tiennent nécessairement compte de
toutes les composantes de l’aménagement du territoire.
La complémentarité entre la ville et l’hôpital est indispensable au fonctionnement de
notre système de santé, et ses 2 composantes ne peuvent tenir leur place sans
une formation adaptée, une carrière attractive et un environnement favorable à
la vie sociale et familiale des praticiens.
Pour le SPHP, le choix de la contrainte et du mélange des genres
n’est pas à la hauteur des enjeux de santé publique.
Le bureau du SPHP
D'autres informations sont disponibles sur les sites du SPHP et d'APH
Si vous souhaitez vous désinscrire de notre newsletter, cliquez
ici
SPHP
Communiqué de presse APH
Pas de reclassement pour
« le stock » !
CP APH du 31 octobre 2022
Le 28 octobre 2022, le Conseil d’Etat a rejeté la requête au contentieux d’Action Praticiens Hôpital sur la fusion des 3 premiers échelons qui n’a généré pour le Conseil d'Etat « aucune inversion
illégale dans l’ordre d’ancienneté au sein du corps ».
Il est bien évident que nous ne pouvons que regretter cette décision qui aura pour conséquences d’entériner ces différents textes réglementaires, l’absence de reclassement pour les patriciens
antérieurement nommés et de renforcer le sentiment d’injustice de ces derniers après ce rendez- vous manqué de la « grande » concertation du Ségur de la Santé.
Il n’est certes pas coutume de discuter une décision de justice surtout lorsque cette dernière est émise par la plus haute juridiction française mais l’explication de texte est nécessaire. Cette
décision s’explique sémantiquement et juridiquement par une seule phrase : « au sein du corps ».
En effet, « au sein du corps », il n’y a pas d’inversion de l’ordre d’ancienneté.
Si les jeunes arrivants dépassent les plus anciens, c’est par l’application de la règle résultant de l’article R. 6152-17 du code de la santé publique, qui prévoit que le classement dans l’emploi
[…] tient également compte, notamment, de la durée des fonctions de même nature effectuées antérieurement à leur nomination […].
« Les fonctions ainsi prises en compte ne relevant pas d’une ancienneté́ dans le corps, et n’entrainant ainsi aucune inversion illégale dans l’ordre d’ancienneté́ au sein du corps. »
L’explication juridique étant faite, ce rejet, bien que juridiquement compréhensible, le soit beaucoup moins pour les 60 000 praticiens hospitaliers du « stock » pour qui le sentiment d’injustice
perdure après une concertation bâclée.
Ce postulat de quasi systématiquement léser les agents de la fonction publique en poste en ne revalorisant que les entrants dans la carrière doit immédiatement cesser. Il en est de la
responsabilité de l’Etat et des politiques afin d’assurer l’égalité entre tous !
Les réactions sont d’ores et déjà très vives de la part de certains de nos collègues et il est probable que le climat social hospitalier déjà très tendu franchisse un nouveau seuil dans les
prochaines semaines. Il faut s’attendre de la part des praticiens hospitaliers à un désinvestissement généralisé et probablement de nombreux départs ou demandes de disponibilités.
Le marché de l’emploi médical leur étant très favorable en ce moment !
En cette circonstance, APH demande en urgence un rendez-vous avec le ministre de la santé et de la prévention afin de lui réitérer nos demandes impérieuses sur l’attribution de 4 années
d’ancienneté à l’ensemble des praticiens hospitaliers nommés avant octobre 2020, une revalorisation conséquente et pérenne de l’ensemble des primes de sujétion de la permanence des soins,
l’ouverture d’une séance de concertation sur la gouvernance hospitalière et enfin la tenue de négociations annuelles sur les salaires et émoluments des praticiens des hôpitaux comme cela existe
dans tous les corps professionnels de notre pays.
Dr Jean-François Cibien, président Action Praticiens Hôpital, Président d'Avenir Hospitalier, 06 07 19 79 83
Dr Yves Rébufat, président exécutif Avenir Hospitalier, 06 86 87 62 76
Si vous souhaitez vous désinscrire de notre newsletter, cliquez ici
Communiqué du SPHP N°5
Communiqué du SPHP du 03/10/2022
Lors de l'assemblée générale du Syndicat des Praticiens des
Hôpitaux Publics qui s'est tenue le 23 septembre 2022, le bureau du conseil d'administration a
été renouvelé.
Le Dr Jacques YGUEL n'a pas souhaité prolonger son mandat à la
présidence, qu'il exerçait depuis le 18 septembre 2020, en raison de sa retraite prochaine. Le
conseil d'administration le remercie pour son action et se réjouit de la poursuite de son
engagement militant.
Le Dr Éric BRANGER, pharmacien, lui succède avec le soutien
fervent et unanime du conseil d'administration .
Le nouveau bureau du SPHP est constitué de :
Dr Éric BRANGER, président
Dr Denis CAZABAN, vice-président
Dr Anne GERVAIS, vice-présidente
Dr Jacques YGUEL, vice-président
Dr Pierre GIRARD, vice-président délégué à l’outremer
Dr Mario Rubén SANGUINA, trésorier
Dr Arnaud PATENOTTE, secrétaire général
Dr Pascal POLI, secrétaire général adjoint
Nous rappelons que le SPHP est un syndicat transversal, qui
défend le statut unique pour toutes les spécialités et l'hôpital public.
Convaincu de la nécessité du regroupement de tous les syndicats
de PH, il est membre de la Confédération des Praticiens des Hôpitaux (CPH), regroupant
également la Fédération Nationale des Praticiens des Hôpitaux Généraux (FNAP), le Syndicat des
Psychiatres des Hôpitaux (SPH), le Syndicat National des Biologistes des Hôpitaux (SNBH),
l’Union Syndicale de la Psychiatrie (USP), le Syndicat National des Praticiens A Diplôme Hors
Union Européenne (SNPADHUE), et maintenant le Syndicat National des Pharmaciens Gérants
Hospitaliers (SNPGH).
Toujours dans ce même esprit, la CPH est associée à Avenir
Hospitalier (AH) au sein d'Action Praticiens Hôpital (APH).
Le 12 juillet 2022
Chers collègues,
Deux arrêtés publiés au journal officiel du 10 juillet 2022 nous permettent de bénéficier d’une majoration de 3,5% de certaines de nos rémunérations à partir du premier juillet. Ces mesures sont
en relation avec la majoration de 3,5% du point d’indice dans la fonction publique, dont les praticiens hospitaliers ne font pas partie, annoncée par le gouvernement en rappelant qu’en juin
l’inflation s’élève à 5,8%. Ces nouveaux montants seront appliqués sur votre feuille de paye du mois d’aout avec un rattrapage pour le mois de juillet.
Cela concerne :
Les émoluments hospitaliers, c’est à dire la grille salariale (Lien vers le JO)
L’indemnisation de la permanence et de la continuité des soins (Lien vers le JO)
En revanche, l’indemnité de service publique exclusif (IESPE) qui occupe une part non négligeable de nos rémunérations reste inchangée. Il en est de même pour la Prime d’Exercice
Territoriale.
Nous sommes toujours en attente d’une décision sur une des propositions de la mission flash du désormais ministre de la santé qui proposait un doublement du tarif de la permanence des soins pour
la période estivale et qui aurait, selon nos sources, finalement été arbitrée à une majoration de 50% seulement. Comme aucun texte n’est pour l’instant publié, que la canicule et le COVID font
monter la tension hospitalière nous ne désespérons pas d’obtenir un arbitrage plus favorable.
Il reste cependant que cette mesure sera transitoire, qu’elle ne règle pas le problème chronique de l’attractivité hospitalière et que si rien n’est fait rapidement, la situation sera encor pire
l’année prochaine.
Fidèle à ses engagements, Action Praticien Hôpital, union d’Avenir Hospitalier et de la Confédération des Praticiens des Hôpitaux exige toujours la correction des injustices du Ségur de la santé,
à savoir :
4 ans d’ancienneté pour les praticiens hospitaliers nommés avant octobre 2020,
une majoration conséquente et pérenne de l’ensemble des indemnités de la permanence des soins pour valoriser la pénibilité de cette contrainte,
un rééquilibrage médical de la gouvernance hospitalière.
Profitez-de vos vacances pour ceux qui y sont, courage à ceux qui travaillent encore, l’été sera chaud pour tout le monde !
Communiqué de presse
APH
Communiqué de Presse Action Praticiens
Hôpital
du 9 juin 2022
Le nouveau virus « ETE » : le variant d’une
crise sanitaire imprévisible et inconnue en voie de constitution pourtant annoncée
depuis 10 ans ?
La Ministre de la Santé et de la Prévention était invitée à l’inauguration
du Congrès « Urgences » de la SFMU et de Samu-Urgences de France ce mercredi 8 juin
2022. Nous l’avons écoutée attentivement : un étonnant discours, qu’elle semblait
découvrir en le lisant, mêlant ignorance du contexte de l’hôpital depuis des
années, mépris des acteurs de terrain et oubli des règles du dialogue social plonge
les professionnels de santé dans la stupeur et la consternation.
Certes nouvellement nommée à la Santé, la Ministre n’est pas sans connaître – du
moins le pensait-on – le lourd dossier du système de santé, qui concernait déjà son
ministère précédent.
Devant une catastrophe annoncée dès avant le COVID, avec des
solutions égrenées et répétées depuis des années mais constamment ignorées par les
tutelles, la Ministre refuse l’obstacle : l’hôpital ne s’effondre
pas, c’est la faute de l’été s’il y a des problèmes et on va les traiter comme une
première vague de coronavirus.
En attendant les résultats de la mission flash du Dr Braun, des décisions
gouvernementales sont donc prises, sans aucune concertation avec les organisations
syndicales, et annoncées dans un congrès scientifique : le ministère de la
Santé et de la Prévention n’est plus à une confusion des genres près. En
l’occurrence, pour les hospitaliers, aucun autre espoir que le
renouvellement du principe du « TTA COVID ». Or cette modalité de
doublement de paiement du Temps de Travail Additionnel (c’est à dire du temps
au-delà de 48 heures de travail hebdomadaire) est restée à la discrétion des ARS,
puis des directeurs d’hôpitaux, au point que c’est en regardant leur fiche de paie
que les praticiens savent a posteriori si leur sur-investissement pour que
l’hôpital public puisse tenir sa mission d’accès et de continuité des soins est
valorisé ou pas. Ce système a créé d’énormes déceptions, contribué aux départs ou
au désinvestissement des praticiens hospitaliers, et pourrait même favoriser de la
surenchère malsaine entre hôpitaux. Non, la solution n’est pas territoriale.
Les causes de pénurie médicale sont nationales, elles sont connues et
reconnues par une multitude de rapports, tout comme leurs solutions.
La ministre demande à chacun un « effort » ! Il est probablement
insultant pour tous les professionnels de santé du pays, qui chaque jour font un
effort pour le bien-être de nos concitoyens, en dépit de conditions de travail
dégradées et de rémunérations qui ne sont pas à la hauteur ni de leurs
responsabilités ni de leur dévouement.
Comment l’été peut-il être simplement une « crise » pour la Ministre ? Quel
aveuglement lui permet-il de nier l’évidence de la mort programmée de l’hôpital
public sur le territoire national ? Sur une situation ancienne et chronique qui
conduit aujourd’hui à empêcher l’hôpital public d’être « ouvert 24 h sur 24 à tous
nos concitoyens », ce ne sont pas des mesures de « crise », temporaires « pour
passer l’été » qui inspireront confiance aux praticiens hospitaliers et les
inviteront à redoubler encore d’effort. Ce qui a été fait pour le
coronavirus, non prévu et à l’origine d’une drastique augmentation momentanée de la
demande de soin, ne sera pas fait par les professionnels de santé pour une crise
prévue de longue date et occultée par l’incapacité des politique et des tutelles à
écouter et entendre les acteurs du soin, et à laquelle on ne donne pas une réponse
à long terme. L’été a bon dos, d’ailleurs la crise est bien là, alors que
l’été n’a pas commencé. Après l’été viendra l’automne puis l’hiver : cette
déliquescence de l’hôpital public deviendra exponentielle et sera proportionnelle à
cet immobilisme étatique coupable.
Nous, Action Praticiens Hôpital, union d’Avenir Hospitalier et de la
Confédération des Praticiens des Hôpitaux, ainsi que nos 15 composantes syndicales,
réitérons notre demande de rendez-vous avec Madame la Ministre – restée sans
réponse à ce jour- pour exposer les mesures qui restent indispensables à acter de
manière pérenne pour les praticiens hospitaliers.
Nous demandons un véritable espace de concertation avant la mise en oeuvre de ces
mesures, afin qu’elles soient équitables et à hauteur des attentes des praticiens.
L’augmentation de la rémunération du TTA - actuellement 25 euros
nets de l’heure soit en dessous du salaire horaire de base des praticiens - de
manière pérenne en fait partie, tout comme la revalorisation substantielle
et immédiate de la permanence des soins hospitalière, l’ouverture du
chantier du temps de travail, de la pénibilité,
et l’évolution de la gouvernance vers une organisation moderne des
équipes constitutives des services, pôles et établissements… mais la
première des mesures attendue par l’ensemble des praticiens hospitaliers nommés
avant le 1er octobre 2020, investis depuis toujours dans l’hôpital public malgré
son effondrement, est l’octroi de la bonification de 4 ans d’ancienneté,
comme cela a été fait pour les néo-nommés.
APH rappelle à Madame la Ministre le principe efficace et efficient mis en place
par les acteurs de terrain que nous sommes lors de la première vague Covid sur le
principe de l’auto-gouvernance qui a fait ses preuves en terme de réactivité et de
résultats pour un juste soin.
Contacts :
Dr Jean-François Cibien
Président d’Action Praticiens Hôpital
Président Avenir Hospitalier
06 07 19 79 83
Le SPHP vous transmet les actualités réglementaires et juridiques sous forme de dépêches commentées.
L'Arrêté
du 8 juin 2000 relatif à l'indemnité d'engagement de service public exclusif a été modifié le
5 février 2022 : alors que l'engagement impliquait jusque-là seulement l'exclusion de toute
activité libérale hospitalière, il est maintenant nécessaire de n'exercer qu'en
établissement public de santé (en clair : un hôpital) pendant 3 ans.
Nous avons interrogé la DGOS pour préciser la réponse à donner aux directions concernant les
contrats en cours.
La DGOS nous à confirmé que ce texte n'est pas rétroactif et que, sauf signature
d'un avenant intégrant la nouvelle obligation, les conditions intiales sont maintenues pour tout contrat d'ESPE
signé jusqu'au 5/02/2022.
En cas de mutationen cours de contrat après le 5/02/2022, un nouveau contrat doit être établi,
respectant les nouvelles obligations.
Par ailleurs, la cessation de fonctions mentionnée dans le texte inclut
démission, retraite et disponibilité. Dans ces situations, l'indemnité cesse d'être versée et aucun
remboursement n'est dû.
Les directions ne sont donc pas fondées à réclamer le remboursement des mensualités de
l'indemnité déjà perçues, dans le cadre d'un contrat d'engagement de service public exclusif signé au plus tard
le 5 février 2022, lorsqu'un praticien obtient une mise en disponibilité pour exercer dans un établissement
privé.
D'autres informations sont disponibles sur les sites du SPHP et
d'APH
Bien cordialement
Arnaud Patenotte
Secrétaire général
Enquête APH
Enquête APH du 19 au 21 septembre 2022
Majoration du TTA et des gardes : répondez à l'enquête FLASH-BACK
Action Praticiens Hôpital a réalisé au mois de juin la grande enquête "Nuits Blanches" sur la
permanence des soins. Les résultats de cette enquête ont alimenté la mission-flash gouvernementale
sur les urgences et les soins non programmées. Des recommandations de la mission flash visaient à
revaloriser les efforts des praticiens de l'hôpital public via une augmentation du temps de travail
additionnel (TTA) et des gardes, limitées à la période estivale :
- doublement de l'indemnité de TTA
- majoration de 50 % de l'indemnité de sujétion des gardes
... mais il semble que ces mesures ne soient pas appliquées partout.
(Pour mémoire, TOUT ce qui est réalisé au-delà des obligations de service du quadrimestre soit 10
demi-journées par semaine, moyennés au quadrimestre, est du TTA).
APH réalise FLASH-BACK, une enquête-flash sur 72 heures, en vue
de réaliser un état des lieux de l'application de
ces mesures, mesurer votre ressenti sur
les mesures (TTA, gardes) et l'absence d'autre mesures (astreintes, récupération des 4 ans
d'ancienneté)
Cette enquête est anonyme. Une seule minute est nécessaire pour remplir le questionnaire : nous
vous remercions d'avance pour votre participation !
La fin de l'enquête est fixée au jeudi 21 septembre, 10 heures.
Nous comptons sur votre participation : répondez, partagez ! C’est ici : enquête FLASH-BACK
Cordialement
Arnaud PATENOTTE
Secrétaire général du SPHP
Convocation à l'Assemblée Générale du SPHP 2022
Cher Collègue,
En vous souhaitant une belle rentrée, nous vous appelons à
participer à l’Assemblée Générale de notre syndicat qui aura lieu le vendredi 23 septembre
2022 de 10h à 16h. Votre participation est essentielle à la vie du syndicat.
Après de nombreuses années de réduction des moyens,
d’augmentation du pouvoir administratif et d’incompréhension du pouvoir politique, la crise sanitaire a
fini d’épuiser les professionnels hospitaliers : nous attendons beaucoup de notre collègue syndicaliste
François BRAUN dans ses nouvelles fonctions au ministère.
Nous nous réunirons dans le centre de formation
continue de l’hôpital Saint Louis, 1 avenue Claude Vellefaux, 75010 PARIS (plan en PJ). Les
assemblées générales du SPHP et de l’APHP seront jumelées.
Cette année, nous proposons à ceux qui ne peuvent pas se
déplacer de participer par visioconférence avec Teams (sur PC avec webcam et
micro, tablette ou smartphone)
Perspectives de nos revendications avec le ministère de
François BRAUN
Point d'actualité
Communication syndicale
Rapports financiers du SPHP et de l’APHP
Renouvellement du Conseil d’Administration
Questions diverses
Un repas convivial est prévu pour le déjeuner.
Cette convocation est également adressée par courrier postal,
notamment pour les adhérents n'ayant pas renseigné une adresse mail privée.
Cordialement.
Arnaud PATENOTTE
Secrétaire général
D'autres informations sont disponibles sur les sites du SPHP et d'APH
La Lettre
d'Information du SPHP n°23
Le point sur
l'activité libérale hospitalière
Depuis le 7 février 2022 et l’application du nouveau statut de praticien hospitalier (voir
notre lettre n°20), l’activité libérale hospitalière (Articles
L6154-1 à L6154-7) est facilitée. Elle est autorisée aux praticiens hospitaliers, dès la période probatoire, et
aux MCU-PH en stage, de même que l’indemnité d'engagement de service
public exclusif (IESPE), qui doit être demandée par les praticiens qui font le choix de ne
pas avoir de secteur libéral ou n'y ont pas accès en pratique, en raison de leur
spécialité.
-
exerçant au minimum à
80% soit 8 1/2 journées par semaine dans les
établissements publics de santé (EPS), sous réserve que l'exercice de cette
activité
n'entrave pas
l'accomplissement des missions de service public ;
-
ayant adhéré à la
convention avec l’assurance maladie, en dehors d’une période de
suspension éventuelle ;
- n’exerçant pas
d’activité libérale extrahospitalière.
Elle suit
les conditions d'exercice suivantes :
-
elle peut comprendre des consultations, des actes médico-techniques et des
hospitalisations, sans aucun moyen réservé ;
- elle est organisée pour garantir une information préalable (avec
affichage et remise
d’un
document écrit pour les actes au tarif dépassant 70€) et la neutralité de
l’orientation entre activités
libérale et publique ; le tact et la mesure dans la fixation
-
S’exerce dans l’établissement d’affectation, ou au maximum 2 des EPS du GHT
en
cas
d’activité partagée, à condition qu’une activité de même nature
soit exercée,
personnellement et à titre
principal, en secteur public dans chacun des EPS ;
-
N’excède pas 20% de la durée du
service hebdomadaire (soit 2 1/2 journées pour
un
temps plein et 1 1/2 journée pour 80 ou 90%) et soit inférieur au nombre de
consultations et d’actes effectués en secteur publicdans
chaque lieu d’exercice.
Elle
est exclusive d'une activité
d’intérêt général. Dans le cas où la durée d'activité d'intérêt général
effectivement exercée est inférieure à 20%, le praticien peut être autorisé à exercer
une activité libérale pour une durée réduite à due concurrence (Article
R6154-1).
Elle fait l’objet de la signature d’un contrat type pour 5 ans,
validé par le DGARS après avis du DG, du CDP et du PCME de chacun des EPS.
En cas de renouvellement du contrat, celui-ci, signé par les deux parties, est transmis
au DGARS, accompagné des avis mentionnés, 3 mois au moins avant la date d’expiration du
précédent contrat. L’approbation est réputée acquise en l'absence de réponse dans le
délai de deux mois à compter de la réception de la demande.
Une clause de non-concurrence
engage le praticien, en cas de départ temporaire ou définitif, excepté
lorsqu'il cesse ses fonctions pour faire valoir ses droits à la retraite, à ne pas
s'installer, pendant une période
de 6 à 24 mois, et dans un rayon de 3 à 10 kilomètres, à
proximité du ou des EPS dans lesquels il exerçait une activité libérale.
En cas de non-respect de cette clause, une indemnité compensatrice est due par
le praticien. Le montant de cette indemnité, dont les modalités de calcul sont prévues
au contrat, ne peut être
supérieur à 30 % du montant mensuel moyen des honoraires perçus au
titre de l'activité libérale durant les 6 derniers mois, multiplié par le nombre de
mois durant lesquels la clause prévue au premier alinéa du présent IV n'a pas été
respectée.
Dès que le non-respect de cette clause a été dûment constaté dans le respect du
contradictoire, sur proposition du DG de l'EPS d'affectation et du PCME et après avis
de la commission consultative régionale de l'activité libérale, le DGARS notifie au
praticien, par tout moyen approprié, la décision motivée lui appliquant l'indemnité
prévue au contrat et en déterminant le montant.
Nous avons dénoncé
cette mesure,
réclamée par les
conférences des directeurs et la FHF,
comme étant
contre-productive en conduisant de jeunes praticiens
à
ne pas s'engager à temps plein dans la carrière hospitalière.
Ces dispositions ne sont pas applicables aux praticiens exerçant à l'Assistance
publique-hôpitaux de Paris, aux hospices civils de Lyon et à l'Assistance publique-hôpitaux
de Marseille en raison des "configurations particulières de l'offre de soins dans ces
agglomérations urbaines" (sic).
On
se demande pourquoi ces villes déjà très attractives
bénéficient de cette
exception.
Le praticien exerçant une activité libérale choisit de percevoir ses honoraires directement ou
par l'intermédiaire de l'administration de l'hôpital. Le choix effectué
par le praticien vaut dans l'ensemble des EPS dans lesquels s'exerce l'activité
libérale partagée.
Les organismes gestionnaires d'un régime de base d'assurance maladie communiquent au DG
et au président de la commission de l'activité libérale du ou des EPS où s'exerce
l'activité libérale, les informations sur ses recettes, le nombre de ses consultations,
le nombre et la nature des actes qu'il effectue et ses dépassements d'honoraires
éventuels.
L'activité libérale donne lieu au versement à l'EPS ou, en cas d'activité partagée au
sein du GHT, à chacun des EPS, par le praticien d'une redevance dans des conditions
déterminées par décret (Article
D6154-10-3)
Les actes de scanographie donnent lieu au reversement, au bénéfice du praticien
radiologue hospitalier par l'EPS où est réalisée l'activité libérale, d'une
quote-part du forfait
technique lorsque ces actes sont réalisés dans le cadre de l'exercice
libéral de ce praticien. Les conditions d'application de cette disposition sont fixées
par décret (Article
R6154-8).
Dans chaque EPS où s'exerce une activité libérale, une commission locale de l'activité libérale
(CLAL) est chargée de veiller à la bonne application des dispositions législatives
et réglementaires régissant cette activité ainsi qu'au respect des
clauses des contrats d'activité libérale.
En cas d'activité libérale partagée entre plusieurs EPS, la CLAL compétente est celle
de l'EPS d'affectation du praticien ou, lorsque l'activité libérale s'exerce
exclusivement en dehors de l'EPS d'affectation, celle de l'EPS où s'exerce l'activité
libérale.
Les attributions, les conditions de fonctionnement et la composition de cette CLAL, au
sein de laquelle doit notamment siéger un représentant des usagers du système de santé,
sont fixées par voie réglementaire (Articles
R6154-11 à R6154-14).
Sous réserve du respect du secret médical, cette CLAL a accès à toute information utile
sur l'activité tant libérale que publique d'un praticien exerçant une activité
libérale.
Il
faut regretter que la CLAL (avec l'assentiment du DG de l'EPS)
ne
joue pas toujours son rôle,
le
plus souvent pour éviter le départ des praticiens concernés,
au
prix de la démotivation de leurs collègues.
Une commission régionale de
l'activité libérale(CRAL), consultative, est placée
auprès du DGARS. La CRAL établit périodiquement le bilan régional de l'activité
libérale des praticiens. A la demande du DGARS, la CRAL émet un avis sur les
autorisations d'exercice. Elle est obligatoirement consultée sur les
mesures de suspension ou de
retrait d'autorisation ainsi que sur la décision d'appliquer l'indemnité prévue en cas
de départ de l’EPS. Elle peut également faire des propositions afin
d'améliorer les conditions dans lesquelles il est veillé au respect des dispositions
législatives et réglementaires applicables en matière d'activité libérale.
Elle est présidée par une personnalité indépendante nommée par le DGARS.
La composition et les conditions de fonctionnement de cette CRAL, au sein de laquelle
doit notamment siéger un représentant des usagers du système de santé, sont fixées par
voie réglementaire (Articles
R6154-15 à R6154-19).
Sous réserve du respect du secret médical, le DGARS et la CRAL ont accès à toute
information utile sur l'activité tant libérale que publique d'un praticien exerçant une
activité libérale.
Le DG de l'EPS d'affectation du praticien ou les présidents des CLAL portent à la
connaissance du DGARS tout manquement d'un praticien aux obligations qui lui incombent
en vertu des lois et règlements ou des stipulations du contrat qu'il a conclu.
Lorsqu'un praticien méconnaît ces obligations, l'autorisation peut être suspendue ou
retirée par le DGARS, après avis de la CRAL.
La protection sociale des
praticiens exerçant une activité libérale hospitalière est réduite par la prise en
compte de 2/3 des revenus, en cas d’arrêt maladie du 4ème au 90ème
jours (depuis le 1er juillet 2021) par le régime général, et pour les cotisations
retraite IRCANTEC (Articles
R6154-25 à R6154-27). Elle complétée par les droits ouverts à la
CARMF.
Bien
cordialement
Arnaud Patenotte
Secrétaire général
Communiqué du SPHP N°4
Communiqué du SPHP du 6/07/2022
Le moins que l'on puisse dire est que la nomination de François Braun au ministère de la Santé arrive
dans un contexte (convergence) qui pourrait devenir le temps de certaines
opportunités.En effet, en plus d'être un
responsable syndical et un chef de service d'un hôpital régional, il est l'auteur d'une mission "flash" dont
les 41 mesures ont toutes été retenues. Inutile de dire qu'il est attendu sur la "feuille de
route" qu'il a lui-même élaborée. Les décalages, omissions, contradictions ou interprétations
seront scrutés et commentés et renvoyés à ceux qui les ont commandités.
De plus, le porte-parole du gouvernement est un médecin neurologue chargé, entre autres, du "renouveau
démocratique". Même si le périmètre de cet intitulé n'est pas clairement défini, l'on peut
comprendre qu'il doit travailler sur la façon dont on fait "vivre la démocratie". Le "dialogue social" étant ce
qu'il a été sous le quinquennat précédent, Olivier Véran pourrait lui aussi, et sous cet angle, (re)devenir un
interlocuteur. Non pas sur le fond, mais sur la forme que pourrait prendre ce
dialogue (mouvements citoyens, referendum d'initiative populaire…) Voilà là aussi quelques idées
à creuser.
Si l'on connaît le socle de nos revendications (reprise d'ancienneté, revalorisations des astreintes,
gouvernance, temps de travail et dialogue social) qui sont partagées par tous les syndicats, voire au-delà
(conférence des présidents de CME, CIH…), le SPHP sera vigilant à ce que les mesures et
propositions n'en restent pas aux Urgences. Elles devront s'étendre à l'ensemble des personnels
hospitaliers, et donc au paramédicaux. Si nous ne pouvons qu'acquiescer à la revalorisation des heures
supplémentaires, il est hors de question de se contenter de cette mesurette destinée " à passer l'été
". La réponse doit porter sur une revalorisation globale des salaires, la révision du statut indigne qui
est fait aux PADHUE mais encore sur les conditions de travail avec un vrai plan de recrutement, avec un
re-dimensionnement des besoins humains et matériels, notamment des lits d'hospitalisation. Le recours à
l'intérim ne devrait être qu'exceptionnel et plus encadré. Cela impose que l'hôpital retrouve son
attractivité.
En ce qui concerne les mesures préconisées dans le rapport en amont de l'hôpital : une régulation repensée
notamment par une meilleure coordination du recours aux Urgences. C'est nier la réalité des
déserts médicaux et le constat que nos collègues libéraux ont déjà acté de meilleures conditions
de travail avec des rémunérations beaucoup plus avantageuses, d'où la fuite des praticiens du service
public.
La casse du service public va t-elle cesser ou en aurons-nous encore la démonstration
? Les mois à venir nous le dirons.
Comme beaucoup d'autres syndicats, nous revendiquons le respect du service public et de l'ensemble
des soignants qui s'y consacrent et qui ont montré leur capacité à s'adapter et à être inventifs
en tant de crise : professionnalisme (qui a été salué) et adaptabilité (qui a été démontrée) parfois au péril
de leur vie.
Revalorisations salariales, temps et organisation du travail incluant nécessairement des embauches seront les
"mots clefs" de la rentrée. Le SPHP y prendra sa place et ne manquera pas de se faire
entendre.
Le Bureau du SPHP
La Lettre d'Information du SPHP n°20
Cher collègue,
Les textes réformant et créant un statut unique de praticien hospitalier (PH) sont parus:
de santé.
Les deux statuts de PH à temps plein (exercice à temps plein avec possibilité d’une activité
réduite entre 50 et 90%) et de PH à temps partiel (exercice entre 40% et
60%) sont fusionnés en un statut unique de PH.
hospitalier des établissements publics de santé (session 2021)
Le principe d’un concours national annuel, garant de notre statut, et organisé par le centre national de
gestion (CNG), est maintenu.
Il demeure organisé par spécialité ; la composition du jury par spécialité est inchangée.
Une possibilité de recourir à la visioconférence est prévue dans certains cas spécifiques, dans des locaux
mis à disposition par l’agence régionale de santé du lieu de résidence des candidats.
La durée de validité de la liste d’aptitude nationale reste fixée à quatre ans.
Les épreuves seront désormais les mêmes pour tous les candidats (au lieu des types 1 et
2) avec une épreuve orale d’entretien avec le jury et une épreuve de dossier, sans réévaluation des connaissances.
La condition d’ancienneté de deux ans pour s’inscrire au concours est supprimée. Les docteurs juniors
terminant le troisième cycle des études médicales pourront se porter candidats au concours dès la fin de
leur cursus, pour intégrer au plus vite la carrière de praticien hospitalier.
Le calendrier d’organisation du CNPH est resserré : les inscriptions se déroulent à l’automne et les
épreuves du concours se déroulent au début de l’année suivante, pour permettre la candidature des lauréats
du concours dès le tour de recrutement du printemps.
Enfin, la procédure de publication des postes est assouplie avec la possibilité de publier des postes de PH
entre les deux tours annuels de publication dans les cas suivants :
- pour réintégrer sur son poste un PH en situation de disponibilité ou de détachement;
- sur proposition motivée du directeur général de l’agence régionale de santé.
Durant la période probatoire, le PH bénéficiera d’un entretien professionnel intermédiaire
au terme de six mois d’exercice effectif de fonctions, puis d’un entretien final au terme des douze mois
d’exercice effectif des fonctions. Les compte-rendu de ces entretiens, avec les avis relatifs à la
décision de titularisation seront adressés par l’établissement au directeur général du CNG, dans un délai
maximum d’un mois après la fin de la période probatoire.
Pour mémoire, depuis le 1er septembre 2020, les praticiens hospitaliers à temps plein et les praticiens des
hôpitaux à temps partiel en période probatoire peuvent percevoir l’indemnité d’engagement de service public
exclusif (IESPE) et l’indemnité d’activité sectorielle et de liaison (IASL). Désormais, les PH en période probatoire peuvent réaliser une activité
libérale intra-hospitalière.
Un entretien professionnel annuel pour le praticien hospitalier est organisé et traçé dans son
dossier. Cet entretien porte principalement sur le bilan des missions cliniques et, le cas
échéant, non cliniques assurées par l’intéressé, l’expression par l’intéressé de ses souhaits d’évolution
professionnelle, les objectifs relatifs aux missions cliniques et non cliniques pour l’année à venir, les
projets de formation de l’intéressé, eu égard au projet médical de l’établissement et de la structure
d’affectation ainsi qu’à ses besoins.
L'un des objectifs affichés est la possibilité de modulation du temps de travail : la
quotité d’exercice du PH sera comprise entre 50% et 100%. Une dérogation est prévue pour les PH à temps
partiel exerçant à 40%, qui peuvent continuer à exercer dans ces conditions jusqu’à la cessation de leurs
fonctions.
La demande est exprimée trois mois à l’avance et l’autorisation est accordée par le directeur pour 6 mois,
après avis du chef de pôle et du chef de service ou à défaut, du responsable de la structure interne
;
Le changement de quotité de temps de travail est de droit dans les cas suivants :
- Le PH dont la situation familiale lui permet de bénéficier des dispositions relatives au
congé parental peut demander à modifier sa quotité de temps de travail à la place de
l'octroi d'un congé parental, dans les mêmes conditions.
- Lorsque le PH en fait la demande pour donner des soins à son conjoint, à un enfant
à charge ou à un ascendant, atteint d'un handicap nécessitant la présence d'une
tierce personne ou victime d'un accident ou d'une maladie grave.
- Lorsque le PH demande à modifier sa quotité de temps de travail pour études ou
recherches présentant un caractère d’intérêt général ou pour formation.
Dans ces trois situations, le retour à la quotité de travail initiale est de droit, dans la limite de six
mois. Cette demande est faite par le praticien, au plus tard deux mois avant la fin de la période des six
mois.
Les conditions d’exercice de l’activité libérale au sein de l’hôpital sont élargies
par le Décret n° 2022-133 du 5 février 2022 relatif à l'activité libérale des praticiens
dans les établissements publics de santé : les PH exerçant au minimum à 80% (contre 100%
actuellement) peuvent désormais y prétendre, de même que les PH en période probatoire et les
MCU-PH en stage. Il est désormais possible d’exercer une activité libérale au sein d’un autre
établissement public de santé membre du même groupement hospitalier de territoire (GHT), sur 2 sites au
maximum.
Les règles relatives au cumul d’activités ont été assouplies afin de permettre une
activité en dehors de l’établissement. Le nouveau statut prévoit qu’un PH qui exerce une activité
privée lucrative à l’extérieur de l’établissement doit en informer le directeur de son établissement
d’affectation (déclaration préalable).
Désormais, tout praticien exerçant entre 50% et 90% pourra développer une activité privée rémunérée en
dehors de ses obligations de service et de son établissement d’affectation, sous réserve d’en informer son
employeur au préalable. Le directeur peut refuser en invoquant le dipositif de non-concurrence. Cette
activité privée est incompatible avec le versement de l'IESPE (hors activité accessoire et expertises
judiciaires prévues à l’article R6152-30-1 du code de santé publique).
En parallèle, le nouveau statut prévoit que tout PH ne pourra exercer en établissement public de santé
qu’en qualité de PH, uniquement par voie de convention inter-hospitalières (convention de mise à
disposition, conventions au titre de l’exercice territorial ou de la prime de solidarité territoriale) et
si besoin, augmenter sa quotité de travail.
La clause de non concurrence en cas de cessation temporaire ou définitive des
fonctions hospitalières (avec sanction financière dans ce cas) est élargie à l’exercice à
temps partiel et permet au directeur d'interdire à un praticien qui exerce à temps
partiel ou qui sollicite un exercice à temps partiel pour développer une activité privée lucrative dans un
établissement de santé privé à but lucratif, un cabinet libéral, un laboratoire de biologie médicale privé
ou une officine de pharmacie, d’exercer une activité privée rémunérée dans un rayon maximal de 10 km autour
de l’établissement dans lequel il exerce à titre principal. En cas de non-respect dûment constaté de
cette interdiction, à l’issue d’un entretien avec l’intéressé, le directeur pourra décider de mettre fin à
l’autorisation d’exercice à temps partiel du praticien (Il s'agit d'un recul par rapport à l'ancien
statut).
L'accès à l’activité d’intérêt général est élargi au praticien hospitalier qui
exerce à raison de huit ou neuf demi-journées par semaine (80% ou 90%, au lieu de 100%
antérieurement) peut réaliser une activité d’intérêt général limitée à une demi-journée par semaine en
moyenne sur le quadrimestre. Cette activité est externe à l’établissement.
Les PH pourront également exercer des valences non cliniques : travaux d’enseignement
et de recherche, responsabilités institutionnelles ou managériales, participation à des projets collectifs
et à la structuration des relations avec la médecine de ville. Ces activités sont internes à
l’établissement :
- Les valences de droit : exercées à hauteur d’une demi-journée
par semaine en
moyenne lissée sur le quadrimestre, elles sont réservées aux PH exerçant à temps
plein dès lors qu’ils en font la demande ;
- Les valences sur demande : au-delà d’une demi-journée par
semaine pour les PH
exerçant à temps plein, et pour toute valence pour les praticiens autres que les PH à
temps plein, les valences sont attribuées sur proposition du chef de service ou du
responsable de la structure interne après avis du chef de pôle ou, pour des activités
ne s’exerçant pas au sein du service ou de la structure d’affectation (responsabilités
institutionnelles par exemple), sur proposition du président de la commission médicale
d’établissement. Elles sont accordées sous réserve des nécessités de service, pour
une période définie, et font l’objet d’une évaluation dans le cadre de l’entretien
professionnel annuel.
La durée de la mise à disposition (MAD) en établissement public de santé est portée à
un an au maximum (contre six mois actuellement). La convention peut être renouvelée par
avenant dans la limite de 3 ans au total pour la MAD en établissement public de santé ; la durée de la
convention est fixée par la convention pour les autres cas de mise à disposition.
Les règles relatives à la disponibilité pour élever un enfant et au congé
parental sont inscrites dans le statut des PH comme pour tous les agents des 3 fonctions
publiques :
- Pour la disponibilité de droit pour élever un enfant, l’âge de l’enfant est augmenté de
8 ans à 12 ans et le droit à l’avancement est préservé dans la limite de 5 ans
(absence de droit à
avancement aujourd’hui) ;
- Pour le congé parental, il s’agit d’abaisser sa durée minimale à 2 mois et de prévoir
qu’il s’organise par périodes de 2 à 6 mois ; le maintien du droit à avancement est
également inscrit dans les textes (droits réduits de moitié aujourd’hui).
Au total,
un bilan mitigé
et des mesures insuffisantes
pour restaurer l'attractivité du statut
Bien cordialement
Arnaud Patenotte
Secrétaire général
L'audition par la commission d'enquête du Sénat du Président et de la vice présidente d'APH.
APH soutient les
mouvements de mobilisation du
4 décembre à Paris et en région pour la défense de
l’Hôpital Public et de la Santé en France Communiqué de presse du 29
novembre 2021
Le gouvernement ferme les yeux sur le délitement de l’Hôpital Public qui se poursuit malgré le rôle majeur des hospitaliers dans la
resilience sanitaire nationale face à une crise sans précédent.
Le mépris affiché vis à vis des demandes des soignants et des praticiens hospitaliers qui oeuvrent jour et nuit dans des conditions de
plus en plus dégradées n’est pas digne de la France.
La descente aux enfers que subissent ces personnels couplée à une pénurie de lits et de soignants alors que se profilent de nouvelles
réorganisations à l’approche de la 5e vague COVID devient mortifère.
Le déclenchement de nouveaux plans blancs par la Direction Générale de la Santé signifie pour les personnels nouvelles réquisitions,
assignations et reports ou annulation de congés.
Il n’est plus possible de continuer de la sorte dans un « hospital usine » dirigé par un productivisme tourné seulement vers
l’activité, l’activité coute que coute et une communication infantilisante et faussement rassurante !
La pression qui s’exerce sur les hospitaliers n’a jamais cessé depuis deux ans et nous attendons toujours les recrutements promis à la
fin de la première vague tout en comptant chaque jour de nouveaux départs de médecins et de soignants dépités par le Ségur.
Les fonctionnements dégradés sont devenus la règle dans chaque service. À cause de cette déliquescence organisée et d’une
pressurisation permanente depuis bientôt deux ans le ton pourrait monter rapidement avec la nouvelle mise en tension qui a déjà
commencé et qui n’a aucune raison de s’arrêter avant les vacances de Noël. Le désastre RH ne permettra pas à l’hôpital de survivre si
la 5e vague Covid est importante. Action Praticiens Hôpital, union d’Avenir Hospitalier et de la Confédération des Praticiens des
Hôpitaux demande au gouvernement des mesures immédiates d’attractivité pour les praticiens hospitaliers afin de stopper l’hémorragie
toujours incontrôlée.
Il est urgent de : • Rendre aux médecins la gouvernance hospitalière qui ne doit plus aller vers le gain mais vers un soin de
qualité et la qualité de vie des soignants et des praticiens • Revaloriser immédiatement l’ensemble des carrières des praticiens en restituant les 4 années d’ancienneté
effacées par le Ségur • Reconnaître le temps de travail et sa durée • Revaloriser la permanence des soins à sa juste pénibilité • Rétablir un véritable dialogue social
Les lieux et les horaires des rendez-vous des manifestations seront communiqués ultérieurement. Un cortège unitaire est prévu à
Paris à partir de 12h avec un départ à 13h.
APH La Revue n° spécial Breaking news
L’OSAT : stop ou encore ? ou la nécessité d’un moratoire
de l’Observatoire de la Santé Au Travail
Les actions syndicales ne doivent pas être seulement consacrées au traitement des symptômes et des conséquences des
dysfonctionnements de l’organisation du travail et du management, mais aussi à celui de leurs causes.
C’est à ce double objectif qu’a voulu répondre l’OSAT.
Il est créé en 2009 par le SNPHAR-E, puis repris par l’intersyndicale Avenir Hospitalier (AH) avant d’être porté
par Action Praticiens Hôpital (APH), pour témoigner au plus près des activités réelles des acteurs de soin grâce à
une plateforme en ligne (osat.aph-France.fr).
Il donne la possibilité aux acteurs de santé de déclarer individuellement, en remplissant un formulaire détaillé,
une souffrance en lien avec leur vie professionnelle. Par cet intermédiaire, le déclarant peut demander à être
contacté, par téléphone ou email, par un praticien hospitalier ayant pris connaissance du contenu de la déclaration
préalablement rédigée. Dans ce cas, une écoute attentive permet d’envisager un lien entre la souffrance et les
dysfonctionnements ou une dégradation des conditions de travail. Le double objectif est atteint :
Le dialogue singulier entre pairs éventuel permet de prodiguer des conseils simples de sauvegarde, dont
parfois l’urgence de l’éloignement de la situation responsable. Y adjoindre une réponse syndicale : rappel
des règlements, de la législation, des conduites à tenir vis-à-vis de la hiérarchie, orientation vers un
professionnel thérapeute ou juriste, ou un réseau de consultation comme celui de Souffrance au Travail de Marie
Pezé
La compilation (qu’il y ait eu appel/ échange ? ou pas) des causes émergeantes dans les
déclarations : abus de pouvoir, mise au placard, désaveu, disgrâce, harcèlement, dysfonctionnement et
désorganisation des conditions de travail, permettant de mettre en évidence les causes de ce qui est devenu une
véritable épidémie. Un rapport annuel en est publié.
Pensé comme un outil syndical, conçu comme un observatoire, l’OSAT a permis de débusquer sur le terrain même de
l’hôpital les tenants et les aboutissants qui génèrent la souffrance au travail.
Mais l’OSAT n’est pas un numéro d’appel d’urgence immédiate ou différée pour une assistance au collègue en
difficulté ou une personne de son entourage. Les numéros d’appel de ce type, en général tenus H24 par un
professionnel psychologue ou psychiatre, se sont multipliés, dont celui de SMART (Collège Français
d’Anesthésie-Réanimation) a été un des précurseurs : SPS (Soins aux Professionnels en Santé, Conseil de
l’Ordre, Association Mots etc. Cette multiplication est à l’image du besoin grandissant de ce type
d’assistance.
L’OSAT n’a pas non plus pour vocation la prévention d’une conduite suicidaire, bien qu’il soit vrai que les idées
suicidaires soient fréquentes chez les appelants. Il n’a pas été missionné pour cela par une quelconque autorité,
comme celui mis en place au CHU de Lille et devenu le n° d’appel national le 3114.
Les écoutants de l’OSAT sont des militants de la bienveillance hospitalière, bénévoles membres des syndicats
constitutifs d’APH. S’ils sont bien au fait des problématique et des conduites à tenir, leur formation n’est pas
celle d’un psychothérapeute, ni d’un juriste. L’écoute attentive et bienveillante que ces praticiens offrent
constitue par ailleurs pour eux une charge psychique intense et usante. Or l’explosion des causes et des
conséquences de la souffrance au travail dans les hôpitaux – management inadapté, sous-effectifs chroniques, défaut
d’attractivité, crises sanitaires à répétition – démultiplie les déclarations de souffrance au travail et les
demandes d’appel à l’aide, de plus en plus dramatiques. Cette dégradation généralisée touche l’ensemble du corps
soignant et n’épargne pas ceux en charge du fonctionnement syndical en général, et ceux chargés du fonctionnement
de l’OSAT en particulier, que ce soit au niveau du recueil des déclarations que des nécessités d’une écoute digne
de ce nom. Les conditions humaines et matérielles du fonctionnement de l’OSAT sont très loin d’être suffisantes
pour assumer au plus près des nécessités et des exigences d’un tel observatoire.
À la lumière de ce constat, le conseil d’administration d’APH, responsable de l’OSAT, a décidé ce 25 novembre 2021
d’un moratoire au fonctionnement de l’OSAT. Il en informera l’ensemble des acteurs de santé par voie de presse et
par une news-letter adressé à l’ensemble de ses mandants et au-delà au sein du personnel médical des hôpitaux,
ainsi qu’aux pouvoirs publics.
L’information sur les solutions d’appel et de prise en charge alternative sera également largement diffusée.
La période de moratoire va permettre à un groupe de réflexion de définir les conditions d’une reprise d’activité de
l’OSAT en suivant un cahier des charges en cohérence avec les objectifs et les besoins de la collectivité soignante
hospitalière en souffrance au travail, en termes de moyens, d’organisation et de formation. L’État devra prendre et
assumer ses responsabilités sur l’aide nécessaire qu’il doit apporter sur le plan humain et financier pour le bon
fonctionnement de cette structure à venir.
Richard Torrielli, coordinateur de la rédaction
Jean-François Cibien, Président d'APH
En l’absence de l’OSAT, un certain nombre de structures peuvent répondre aux besoins de collègues
en souffrance ou graves difficultés professionnelles :
Le SPS (Soins aux professionnels de Santé) est une association qui vient en aide aux
professionnels de santé et aux étudiants.https://www.asso-sps.fr/
24h/24 et 7j/7 : 0 805 23 23 36
Le 3114 est le numéro national de prévention du suicide. Des professionnels vous
répondent 24h/24 et 7j/7.
L’association Mots, une unité clinique d’écoute, d’assistance et de recherche-action
pour les médecins
Numéro d’écoute : 0608-282-589 https://www.association-mots.org/
Conseil de l’ordre: numéro unique d'écoute et d'assistance aux médecins et
internes en difficulté : 0826 000 401
Statut de Nouveau Praticien Contractuel
(NPC) : Rejet unanime de l’ensemble de la représentation professionnelle
Communiqué de Presse du 16/11/2021
Examiné devant le Conseil Supérieur des Personnels Médicaux (CSPM) ce vendredi 5 novembre 2021, le texte portant
statut de nouveau praticien contractuel a été rejeté par les représentants des praticiens contractuels au sein du Collège
3.
Nous considérons en effet que ce texte entraîne une rupture d’égalité entre les praticiens et demandons que la rémunération des
futurs contractuels (statut qui concerne principalement les jeunes praticiens, médecins, dentistes ou pharmaciens) soit calquée sur
celle des praticiens titulaires, primes incluses,
cf. communiqué de presse du 29 octobre 2021.
Les organisations syndicales des praticiens contractuels demandent également que soient acceptés les amendements suivants :
La mise en place d’une véritable titularisation via le statut de praticien hospitalier
L’accès à l’Indemnité d'Engagement de Service Public Exclusif (IESPE) pour tous les praticiens à exercice
hospitalier exclusif,
Toutes ces demandes ont été rejetées par l’administration !
Le texte tel que présenté au CSPM est un refus manifeste d’accorder à chacun un minimum de garanties sociales et cela démontre à
nouveau la volonté du gouvernement de continuer, de manière déguisée, à précariser le praticien dans le système
hospitalier !
Notre vote-sanction contraint la DGOS à revoir sa copie et nous réexaminerons le texte d’ici un mois.
D’ici-là, le Gouvernement saura-t-il entendre nos revendications ?
Sera-t-il dans une absence totale d’écoute comme c’est le cas depuis de nombreux mois ?
Les organisations représentatives en tireront les conclusions et attaqueront le texte avant sa parution si rien ne change
!
Le collège des praticiens titulaires est exclu du vote sur le nouveau statut contractuel qui concerne pourtant le fonctionnement de
l’hôpital dans son ensemble. APH a pourtant été partie prenante des concertations d’un texte imposé puis modifié par la DGOS
qui supprime les grilles de salaires.
Le collège d'APH représentant des praticiens titulaires est solidaire du vote de nos collègues du collège des contractuels et
soutient l'ensemble des revendications présentées par l'ensemble des membres du collège contractuel.
Dr Jean-François Cibien
Président APH, Président AH 06 07 19 79 83 jf.cibien@sudf.fr
« DGS-URGENT » : L’HIVER ARRIVE,
L’HÔPITAL PUBLIC N’A PLUS RIEN À SE METTRE SUR LE DOS…
… ET MENDIE POUR TROUVER DU PERSONNEL
Le 17 novembre 2021, l’ensemble des professionnels de santé reçoit un message glaçant de la part du ministère, un « DGS-Urgent ». La réalité de l’hôpital public, des services à permanence de
soins pour les enfants et les adultes, semble enfin crever les yeux du Ministère : l’hôpital public ne peut plus soigner correctement tout le monde, les urgences craquent et ferment, et il n’y a
pas de plan B. Tout juste un plan blanc !
Le Ministère invoque la 5ème vague COVID et les épidémies hivernales pour justifier de chercher tous azimuts des « faisant fonction de soignants » : des plus jeunes aux retraités, que l’on va
mettre comme des pions dans les urgences, de manière plus ou moins incitative (financière) ou coercitives (pour les plus jeunes), en favorisant des horaires de travail qui conduisent
inexorablement à l’épuisement professionnel et personnel de tous.
La France avait une médecine d’excellence. Des années d’incurie de l’Hôpital Public tourné vers l’activité et la rentabilité couplée à une impéritie de nos gouvernants ont fini par achever notre
système hospitalier. Le Ségur avait une grande ambition pour la Santé, il est un échec cinglant pour l’attractivité hospitalière… pour ne pas écrire total.
Il aurait pourtant simplement suffi d’écouter les professionnels de terrain. Ceux qui entre autres ont su monter des hôpitaux COVID en une semaine en mars 2020 savent ce qu’il faut pour fidéliser
et rendre attractives les carrières hospitalières, y compris dans leur pénibilité par leur travail de nuit et de week-end.
La méthode du gouvernement a été tout autre. A travers un simulacre de dialogue social depuis le début de la mandature, il passe au forceps des mesures dites d’attractivité qui n’en sont pas.
Inciter les médecins à venir travailler à l’hôpital en leur proposant en même temps d’aller « mettre du beurre dans les épinards » à la clinique, proposer de travailler encore plus pour gagner
plus - au péril de sa santé et de sa vie personnelle…
… mais refuser de parler des moyens de construire et garder une équipe stable, d’ouvrir le dossier tabou du temps de travail médical, de sa juste valorisation, de sa pénibilité… autant de sujets
écartés du Ségur, et dont les Français paient le prix fort : la souffrance agonique de l’Hôpital Public, désormais actée par le Ministère.
La politique de santé menée depuis ces 30 dernières années n’a pas réussi à sauver l’Hôpital Public, le Ministère y apporte maintenant le coup de grâce.
APH, JM et l’ISNI demandent de toute urgence au Ministre de prendre en compte ses propositions pour l’attractivité médicale à l’hôpital public, pour l’ensemble des praticiens.
Ce sont désormais des exigences qui seules sauront redonner envie à chaque praticien de s’engager ou de continuer son engagement dans le service public hospitalier.
Jean-François Cibien
Président AH
Président APH
06 07 19 79 83
jf.cibien@sudf.fr
Un Décret et un Arrêté du 28 septembre 2021 actualisent les missions et le fonctionnement des Commissions Régionales Paritaires.
La Commission Régionale Paritaire est une instance consultative importante de concertation entre les représentants de l'employeur hospitalier d'une part (directeurs et présidents de CME) et vos
représentants syndicaux, sous l'égide de l'ARS.
Elle traite de différents sujets:
La démographie médicale, la prospective et la gestion prévisionnelle des emplois et des compétences des professions médicales;
Le suivi des emplois médicaux, odontologiques et pharmaceutiques dans les établissements publics du ressort de l’agence ainsi que les actions d’amélioration de l’attractivité de ces emplois;
L’organisation de la permanence et de la continuité des soins ainsi que de la permanence pharmaceutique dans les établissements publics de santé, le temps de travail et les tableaux de
service:
le suivi et l’évaluation de l’organisation du volet régional de la permanence des soins du projet régional de santé pour ce qui concerne les établissements publics de santé;
le suivi du schéma territorial de la permanence des soins du projet médical partagé pour ce qui concerne les groupements hospitaliers de territoire (GHT);
le suivi et l’évaluation du dispositif de repos de sécurité au lendemain d’une garde;
la réalisation du temps de travail additionnel des praticiens prévu aux articles R. 6152-27, R. 6152-224 et R. 6152-407 du code de la santé publique;
le suivi de l’organisation en temps médical continu; L’élaboration et la diffusion de bonnes pratiques relatives:
A la santé et à la qualité de vie au travail et à la prévention des risques professionnels, notamment psychosociaux;
Au dialogue social. «La commission peut se voir confier, à la demande du Centre national de gestion ou du directeur général de l’agence régionale de santé, une action de conciliation en matière
de gestion des praticiens ou de prévention des conflits.»
Elle est donc aussi un outil très utile de conciliation, en deuxième intention après échec de l'échelon local, dans les conflits impliquant des praticiens hospitaliers (entre eux ou avec d'autres
professionnels soignants ou administratifs, principalement leur direction). Elle fait intervenir une analyse extérieure à l'établissement et paritaire, c'est-à-dire experte et objective, lorsque
les parties en conflit souhaitent trouver un accord de compromis, en dehors toute procédure réglementaire ou judiciaire. Cet outil est relayé, en cas de nouvel échec, par la médiation
interrégionale puis nationale.
Pensez-y et n'hésitez pas à diffuser autour de vous!
Et si vous deveniez représentant syndical dans votre CRP?
(Merci de vous manifester par retour de mail)
Communiqué Action Praticiens Hôpital & Jeunes Médecins du 23 avril 2021
UN RAPPORT IGAS SUR LA PERMANENCE DES SOINS…
SANS CONSULTER LES REPRESENTANTS DES PROFESSIONNELS DE LA PERMANENCE DES SOINS ?
Une « mission IGAS » concernant la permanence des soins a été annoncée à Action Praticiens Hôpital, union d’Avenir Hospitalier et de la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, lors du Ségur et
d’un entretien avec la directrice de la DGOS en septembre 2020. Par la suite, il nous avait été confirmé que notre intersyndicale et ses composantes comme Jeunes Médecins seraient
auditionnées par cette mission.
APH et Jeunes Médecins apprennent fortuitement que le rapport de cette mission serait terminé et sur le point d’être rendu au Ministre, sans que les représentants des professionnels qui assurent
et assument la permanence des soins n’aient été concertés !!!
Non seulement le protocole « Ségur » – signé par les intersyndicales minoritaires dans la représentation des praticiens hospitaliers – a exclu la permanence des soins d’un quelconque accord sur
des décisions essentielles (a minima la cinquième demi-journée pour intégrer les 12 à 14 heures du travail de nuit, juste revalorisation de l’indemnité de sujétion et des astreintes, prise en
compte de la pénibilité de la permanence des soins pour une bonification retraite). De plus, aucun calendrier de mise en œuvre du chantier de la permanence des soins n’a été abordé, malgré
plusieurs rapports de la Cour des Comptes publiés très récemment qui pointent la difficulté d’organisation de la permanence des soins, dans un contexte de pénurie et de non-attractivité des
carrières hospitalières.
Pourtant, la crise sanitaire – dont le Ségur devait tirer des leçons – met en lumière le véritable bouclier sanitaire que représentent les métiers de la permanence des soins de l’hôpital public
pour prendre en charge à toute heure des patients, de leur domicile aux services de réanimations, en passant par les urgences et les unités de soins continus. Les autres spécialités comme la
biologie ou la radiologie qui jour et nuit permettent la réalisation et la validation des examens nécessaires sont aussi sur le pont. Sans oublier les autres praticiens qui donnent les avis
spécialisés médico-chirurgicaux nécessaires pour les patients Covid mais également pour tous les autres malades que nous, hospitaliers, gérons à toute heure et en tout point du territoire.
Action Praticiens Hôpital et Jeunes Médecins font de la permanence des soins un des socles de la plate-forme pour l’attractivité de l’Hôpital Public. En effet, tous les praticiens sont concernés
par ce sujet au même titre que le décompte du temps de travail. Nous sommes tous impliqués dans la permanence des soins :
. Le samedi matin doit être intégré dans la PDS car en France c’est un jour de week-end mais pas pour les soignants qu’ils soient libéraux ou hospitaliers ;
. Les praticiens supportent la pénibilité de cette contrainte physique, psychique et sociale – en travaillant jour et nuit, le week-end et les jours fériés – dans des conditions de plus en plus
difficiles, sans aucune reconnaissance ;
. APH et JM demandent et l’alignement du tarif des Indemnités de Sujétion sur celui des Hospitalo-Universitaires, une revalorisation des astreintes conforme au décret sur l’organisation des
filières de soin dans les GHT ;
. APH et JM demandent une bonification retraite pour valoriser cette mission.
APH et JM est la représentation syndicale de la majorité des praticiens concernés par la permanence des soins. La permanence des soins, que ce soit en garde ou en astreinte, est un impératif pour
notre système de soin et ses malades. Pourtant, cette mission exclusivement assurée par une majorité de praticiens hospitaliers ne bénéficie d’aucune reconnaissance de la pénibilité qu’il
engendre. Mais jusqu’à quand ces patriciens feront ils tenir l’hôpital public et la continuité des soins de notre système de santé ? Sont-ils encore prêts à passer 5 à 7 ans de leur vie en
travail nocturne, en sus de l’activité diurne programmée ? Sont-ils encore prêts à accepter la réduction de leur espérance de vie en bonne santé qui y est associée ?
APH et JM demandent à être auditionnés de toute urgence, afin de co-construire une juste amélioration des conditions d’exercice de la permanence des soins à l’hôpital public.
Action Praticiens Hôpital et Jeunes Médecins souhaitent évoquer auprès de la mission IGAS :
. La place de l’hôpital public dans la permanence des soins ;
. La reconnaissance du temps de travail sur les périodes de permanence des soins incluant le samedi matin et a minima la cinquième demi-journée ;
. Une revalorisation immédiate de la permanence des soins et des astreintes ;
. La reconnaissance de la pénibilité dès la première garde ou la première astreinte.
Communiqué de Presse Action Praticiens Hôpital et de Jeunes Médecins
du 13 juillet 2021
Droits et moyens syndicaux pour les praticiens hospitaliers.
Insuffisance sociale chronique au ministère de la santé.
Le décret 2021-908 du 7 juillet 2021 relatif aux droits et moyens syndicaux des personnels médicaux, odontologiques et pharmaceutiques des
établissements de santé et médico-sociaux publics vient de paraître au Journal Officiel.
Après plus de 10 ans de discussion avec notre ministère de tutelle, après avoir obtenu la création du conseil supérieur des professions
médicales (CSPM), ce décret permet enfin la reconnaissance d’un droit constitutionnel pour tous les travailleurs et jusqu’à présent bafoué
pour les praticiens hospitaliers. C’est une juste victoire pour Action Praticiens Hôpital qui a porté ce combat dès le début de sa
création.
Les moyens accordés par ce décret ne sont malheureusement pas suffisants pour installer une véritable démocratie sanitaire dans notre pays.
L’hôpital public continue à être déserté par les médecins français pour les raisons, révélées et aggravées par la crise
sanitaire, que chacun maintenant ne peut plus ignorer.
18 équivalents temps plein pour représenter 47 000 praticiens Hospitaliers, 38 000 praticiens non titulaires et 6000
hospitalo-universitaires c’est non seulement très insuffisant pour les hospitaliers mais surtout très en deçà de ce qui est accordé aux
autres corps d’agents publics (Article 13 du décret 2012-736 et article 16 du décret 82-447 modifié).
Action Praticiens Hôpital demande que 390 équivalents temps plein soient mis à disposition des organisations syndicales de
praticiens hospitaliers conformément aux règles de calcul en vigueur dans la fonction publique et dans les autres corps d’agents
publics.
« Une subvention sera accordée pour l’achat de matériel informatique et téléphonique ». C’est très insuffisant !
Action Praticiens Hôpital demande le financement ou la mise à disposition de locaux pour les organisations représentatives comme
c’est le cas dans d’autres corps d’agents publics.
Les hospitaliers subissent une fois de plus une adaptation réglementaire a minima qui ne les satisfait pas, APH envisage donc, une nouvelle
fois, de porter un recours devant la juridiction compétente afin que les praticiens hospitaliers puissent obtenir ce à quoi ils ont droit.
Dr Jean-François Cibien
Président APH, Président AH
06 07 19 79 83
Dr Yves Rébufat
Président exécutif AH
06 86 87 62 76
Anne Wernet
Présidente du SNPHARE
Pascale Le Pors
Vice-Présidente SYNGOF
François Braun
Président de SUdF
Eric Guilheuneuf
Vice-Président des Biologistes Médicaux
Richard Torrielli
Représentant adhérents directs Avenir Hospitalier
Denis Cazaban
Président du Smarnu
Jacques Yguel
Président SPHP
Abdelkrim Benchikh-El-Fegoun
Président du SMH
Anne David-Bréard
Présidente du SNGC
Xavier Palette
Vice-Président SNBH
Salem Ould-Zein
Président du SNPADHUE
Marie-José Cortès
Présidente SPH
Jean-Marie Leleu
Président FNAP
Delphine Glachant
Présidente USP
Emmanuel Cixous
Président du SNPEH
Communiqué de presse
APH
Communiqué de presse
APH
3EME COMITE DE SUIVI DE SEGUR :
LE MINISTRE DES SOLIDARITES ET DE LA SANTE CORRIGE ENFIN L’INJUSTICE DU RECLASSEMENT POUR
LES PH EN PROLONGATION D’ACTIVITÉ…
MAIS OUBLIE LES PH EN ACTIVITÉ !!!
Ce lundi 12 avril 2021, le Ministre des Solidarités et de la Santé a présidé le
3ème comité de suivi du Ségur et se félicite de la tenue des engagements du Ségur.
Action Praticiens Hôpital, union d’Avenir Hospitalier et de la Confédération des Praticiens des
Hôpitaux ne partage pas cette analyse.
Suite aux concertations du plan Ma Santé 2022, qui prévoyait la suppression des 3
premiers échelons de PH, le reclassement, aurait dû être réglé au sein des « négociations
» Ségur. Au contraire, sont crées une série d’injustices, puisque les mesures Ségur
défavorisent :
- Tous les PH en activité, les privant d’une reprise de 4 ans d’ancienneté
accordée aux PH nommés après le 1er octobre 2020,
- Tous les PH en prolongation d’activité, les privant de l’accès aux 3
derniers échelons car leur ancienneté dans le dernier échelon n’était pas intégrée.
Que constatons-nous ?
Le Ministre annonce ce jour pour les PH en prolongation d’activité la correction
de cet oubli. Mais aucune mesure nouvelle n’est prise pour ceux qui portent à bout de bras
l’hôpital d’aujourd’hui et feront encore vivre celui de demain. Le Ministre campe sur une
position incompréhensible, renonçant à corriger l’erreur du Ségur en vantant qu’il nous propose
« une dynamique et une perspective de carrière ». Action Praticiens Hôpital a demandé en
séance que la reprise des 4 années d’ancienneté vienne corriger l’effet dévastateur de cette
mesure discriminatoire pour tous les praticiens hospitaliers. Sur ce sujet comme celui de la
5ème demi-journée, qui étaient les deux principales revendications d’APH lors des ultimes
concertations du Ségur, nous sommes rejoints par une intersyndicale signataire du protocole
d’accord !
Avec encore 30% de postes vacants à l’hôpital (et jusqu’à 40 % dans les
spécialités à permanence des soins, celles-là même qui sont particulièrement sollicitées par la
crise sanitaire), le Ségur devait mettre en place une politique pour l’attractivité des
carrières médicales à court, moyen et long terme.
Pourtant, dans une enquête récente, seulement 23% des internes veulent rester à
l’Hôpital Public…
NON, le Ministre ne peut se féliciter des résultats du Ségur des professions médicales !
Action Praticiens Hôpital et l’ensemble des composantes s’insurgent sur des
discours qui ne sont que des écrans de fumée et continueront à faire fuir les praticiens de
l’hôpital. Ni le reclassement de tous les praticiens sur un principe équitable de reprise de 4
ans d’ancienneté, ni la valorisation de la permanence des soins sur le travail de nuit et de
week-end, ni le décompte du temps de travail (au minimum : 24 heures = 5 demi-journées),
demandes pourtant indispensables, portées lors du Ségur par APH pour un choc d’attractivité
pour devenir et rester praticiens hospitaliers, ne sont envisagées.
Comment l’État Français peut-il se satisfaire d’une réforme qui ne répond pas à la nécessaire
reconnaissance du travail et de la pénibilité de l’exercice quotidien des praticiens
hospitaliers ?
APH demande à être reçu par le Ministre des solidarités et de la santé et avertit
que, sans geste significatif du ministère envers les praticiens hospitaliers dans leur
ensemble, appellera à une mobilisation massive des praticiens hospitaliers à l’issue de la
vague actuelle de COVID.
Cet e-mail a été envoyé à eric.branger@gmail.com
Vous avez reçu cet email car vous vous êtes inscrit sur SPHP.
Les derniers textes sortis malgré les avis défavorables en CSPM de tous les collèges de Praticiens
Hospitaliers.
- Rapport au Président de la République relatif à l'ordonnance n° 2021-291 du 17 mars 2021 relative aux
groupements hospitaliers de territoire et à la médicalisation des décisions à l'hôpital
- Rapport au Président de la République relatif à l'ordonnance n° 2021-292 du 17 mars
2021 visant à favoriser l'attractivité des carrières médicales hospitalières
Communiqué Action Praticiens Hôpital & Jeunes Médecins du 3 mars 2021
LE PROJET D’ORDONNANCE SUR LA GOUVERNANCE HOSPITALIÈRE
RETOQUÉ
PAR LE CONSEIL SUPÉRIEUR DES PROFESSIONS MÉDICALES
Le Conseil Supérieur des Professions Médicales, composé des organisations représentatives des praticiens (hospitalo-universitaires, praticiens hospitaliers et non-titulaires) et des
employeurs (Fédération Hospitalière de France : directeurs d’hôpitaux et présidents des Commissions Médicales d’Établissements - CME), réuni le 2 mars 2021 par la DGOS, vient de voter
contre le projet d’ordonnance : par un vote unanimement défavorable des trois collèges statutaires de praticiens malgré le vote unanimement favorable de la FHF ! En somme, un
projet de réforme de la gouvernance « relative aux groupements hospitaliers de territoire et à la médicalisation de la gouvernance » n’est approuvé que par la gouvernance en place
! Le Ségur devait tirer les leçons du COVID, et notamment des nouveaux modes de fonctionnement de l’hôpital qui avaient été inventés en urgence grâce à la créativité
des professionnels de santé, et qui ont fonctionné avec le succès qu’on connaît. Alors que la loi HPST et ses effets délétères ont conduit l’Hôpital Public au bord de la rupture, il
est évident – et nous l’avions déjà dit à l’époque – que la gouvernance ne peut plus être déconnectée du terrain. Ségur en catastrophe, alors que nous n’étions pas relevés de la
première vague ; concertations marathons qui ne font pas changer le fond des textes d’un iota ; textes indigestes écrits dans l’urgence, du fait d’un calendrier contraint lié à la
décision de légiférer par ordonnance, et de fait, comprenant coquilles et incohérences, articulation hasardeuse avec la proposition parlementaire de loi (PPL) Rist…
Si ce n’était que ça… La réforme – issue de concertations débutées il y a deux ans, et
finalement inspirée du rapport Claris (juin 2020) - est trop timide, et garantit au directeur
d’être, sinon « seul maître à bord », au minimum « seul décideur en dernier recours » …
ce qui n’est qu’une pirouette sémantique ! C’est probablement la raison pour laquelle elle satisfait la représentation de la gouvernance en place. Deux mots manquent à l’esprit de cette
réforme. Horizontalité et Démocratie. Horizontalité du management. Alors que tous les travaux sur le management montrent qu’il faut passer des organisations verticales, archaïques, aux
organisations horizontales, connectées au plus près du terrain, c’est un modèle obsolète qui est de mise, maintenant toutes les couches créées ces dernières années : renforcement des
GHT, conservation des pôles, « médicalisation » réservée à un seul médecin de l’hôpital, le président de CME, permettant de se passer de l’expertise des médecins et des
personnels paramédicaux : où est passée la leçon de la première vague du Covid-19 tant vantée
pendant le Ségur ? Démocratie sanitaire. La légitimité des responsables managériaux médicaux vient de leur reconnaissance par leurs pairs. Les chefs de service ou de pôles ont besoin de
cette légitimité pour pouvoir défendre des projets de service et de pôle, participer à la construction d’un projet médical partagé. Dans le PPL Rist, le Sénat a même justifié un
amendement sur l’élection des chefs de service et de pôle comme étant du « vernis démocratique » alourdissant les procédures. La CME ne récupère toujours pas le pouvoir décisionnaire
qu’elle a perdu il y a quinze ans. Ce jour, on entend que le vote pourrait occasionner des « blocages ». L’espace de dialogue social pour les médecins est encore « oublié ». L’hôpital
n’est pas prêt à la démocratie et à ses exigences ? Donc acte. La dictature managériale deviendrait-elle ainsi acceptable ?
Le Ségur n’a pas permis, par son volet des rémunérations, de valoriser à bonne hauteur l’investissement des professionnels de santé. Sous des termes aguicheurs « simplification », «
confiance » ou « remédicalisation » il entérine un modèle du monde d’avant dépassé et dangereux pour une qualité de soin qui est devenue quantité depuis l’instauration de la T2A.
Si ce projet d’ordonnance est acté en l’état, il ne faudra pas s’étonner de voir professionnels
paramédicaux et médicaux partir en masse de l’hôpital public. Il ne faut pas confondre urgence et précipitation. C’est aussi une leçon de la première vague COVID.
Avenir Hospitalier et la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, réunis dans Action Praticiens Hôpital, demandent la réécriture de l’ordonnance relative aux groupements hospitaliers
de territoire et la médicalisation des décisions à l’hôpital et des décrets qui lui sont associés.
APH demande :
- L’élection par leurs pairs des chefs de services et de pôles.
- L’horizontalisation des décisions qui doivent se construire depuis la base en impliquant la
participation de tous les professionnels de santé dans la genèse des projets d’équipe et de
territoire.
- Le rétablissement du pouvoir décisionnaire des professionnels de santé dans l’hôpital : au
niveau de la CME, au niveau de la gouvernance véritablement remédicalisée.
- La création, enfin, d’un espace de dialogue social pour les personnels médicaux avec la mise
en place d’une instance pour les personnels médicaux hospitaliers en impliquant les
Nous avons donc appris la survenue du décès du Docteur Francis Peigné, survenue en avril 2020. (QDM 01/12/2020)
Cette triste nouvelle est restée sans réaction, sans doute en raison de cette période. Un tel vide ne peut être maintenu tant le rôle de Francis Peigné fût important pour la défense de l’hôpital
public et de ses praticiens. Nous l’avons en effet connu dans cette activité de syndicaliste médical hospitalier qu’il a dominée pendant tant d’années.
Avec l’élection de François Mitterrand le 10 mai 1981 à la Présidence de la République et ses 101 propositions, et surtout la désignation d’un ministre communiste chargé de la Santé, Jack
Ralite, le monde médical fût en grande ébullition, tant pour instaurer des réformes que pour s’y opposer…Une première intersyndicale de médecins hospitaliers se créa, ainsi qu’une seconde,
l’intersyndicale dite numéro 2 qui fût alors la plus importante. Elle deviendra l’INMH, puis l’INPH après la création du statut de praticien hospitalier. Elle sera très longtemps présidée par
Francis Peigné. L’hôpital public était alors en pleine croissance sur tout le territoire national, et les contraintes budgétaires n’en étaient encore qu’à leur début.
Deux grands thèmes seront à l’origine d’un vaste débat que l’on peut dire passionné, le statut unique et la départementalisation collégiale.
Sur le premier, ce fût l’occasion de nombreuses réunions de concertation, sous la responsabilité du nouveau Ministre de la Santé, Edmond Hervé. Les articles du futur statut seront ainsi discutés
un à un en séance plénière…un travail de romain, épuisant, qui aboutira à ce statut commun qui marquera un tournant très important dans la vie médicale hospitalière, et dont on peut
dire, a posteriori, qu’il est de bonne qualité. Chaque réunion était précédée, généralement la veille au soir, d’une assemblée générale du Conseil d’Administration de l’intersyndicale, où les
convictions de chacun s’opposaient parfois très vivement…Francis Peigné fera à cette occasion la démonstration de son grand talent de meneur d’homme, s’exprimant de toute sa vive intelligence et
de sa grande capacité de synthèse ; sa voix calme et apaisante faisant souvent quelques merveilles…
Sur le second, ce fût une affaire beaucoup plus compliquée tant les avis étaient opposés : La départementalisation collégiale. Nous la soutenions avec ardeur alors que d’autres s’y opposaient
avec la même ardeur… Cela fût à l’origine d’une grande manifestation, qui avait aussi pour but, reconnaissons le, la défense de l’activité libérale des médecins à l’hôpital. Et de répercussions
majeures dans la presse grand public : « la femme de ménage va élire le chef de service » titrait en première page l’un d’eux, la presse médicale n’étant pas en reste : « Jean qui rit, et Jean
qui pleure » à la Une du Quotidien du Médecin pour décrire Jean Philippe Derenne de l’intersyndicale numéro 1 qui s’opposait, et Francis Peigné de l’intersyndicale numéro 2, qui soutenait… ; à
fronts désormais complètement inversés…Malgré une ultime démarche à Matignon, cette réforme qui commençait à s’appliquer dans les établissements avec la création des commissions de
départementalisation, et que certains percevaient comme une procédure de coupure de tête des chefs…, finira par avorter. Après l’arrivée de Laurent Fabius et surtout de Georgina Dufoix, la
volonté d’aboutir manquera et la mise à mort sera prononcée avec l’arrivée de la première cohabitation. C’était la revanche…
Ce fût pour Francis un bref passage à vide. Mais il reprit très vite sa place, qui était la première, dans la représentation des médecins hospitaliers. Il y faisait toujours preuve de ses grandes
capacités, et n’avait pas son pareil pour pressentir le nom du futur Ministre de la Santé, et se placer ainsi dans le rôle, qu’il affectionnait tant, de conseiller officiel ou occulte du pouvoir.
Il faut dire qu’il était reconnu pour être l’un des meilleurs connaisseurs du dossier. Partisan du changement, il savait rester ferme sur ses convictions profondes, tout en faisant preuve de
capacités d’accommodement que lui imposaient les circonstances. Ainsi, il fût chargé de mission par Claude Evin, avec son ami Edouard Couty, un autre grand connaisseur de l’hôpital, puis écouté
avec grande attention par Philippe Douste Blazy, après la seconde cohabitation...Il était ainsi tout en rondeur et en roc…défenseur aussi de la complémentarité public-privé et des liens entre les
praticiens, les directeurs et les personnels non médicaux.
Par la suite, il finira par laisser la présidence de l’INPH, qu’il affectionnait tant, à une autre psychiatre, Rachel Bocher à qui reviendra la tâche d’imprimer une autre marque. Mais il gardera
jusqu’au bout un regard très attentif sur l’Hôpital…
Francis Peigné nous laisse un grand souvenir, où la reconnaissance de ses grandes qualités se joint à l’entretien de relations amicales. Il nous laisse aussi de nombreux écrits, notamment le
rapport « Couty – Peigné » et son livre « En toute franchise ». Et il nous laisse surtout notre statut, un bon statut, dont on peut dire qu’il fût l’un des pères important.
Francis, là où tu es, repose en paix. Les hospitaliers te remercient.
Information APH sur les modalités de recours concernant le décret
2020-1182du 28 septembre 2020 relatif à la modification de la grille des émoluments des praticiens
hospitaliers à temps plein et à temps partiel
APH
va déposer un recours contre le décret 2020-1182 supprimant les 3 premiers échelons et entrainant une rupture
d'équité dans le décompte de l'ancienneté des praticiens hospitaliers.
En préambule, rappelons qu’un nombre conséquent de praticiens ont été nommés avant la publication de ce décret
avec des émoluments correspondant à ceux d’un PH échelon 4 + 10%. Cette mesure ferait donc perdre 10% de
salaire pour certains de nos jeunes collègues nouvellement nommés. Dans ce sens APH avait demandé la
suppression des 4 premiers échelons.
En effet, si cette mesure peut sembler être favorable au recrutement de nouveaux praticiens hospitaliers, sa
mise en application crée de graves tensions en générant d’importantes inégalités de traitement entre ceux
nommés avant et après la parution du décret, laissant apparaître une différence d’échelons et donc de salaires
correspondant à 4 ans d’ancienneté.
Cette inégalité sera encore plus flagrante après le Ségur avec l’introduction prévue par le prochain décret de
3 nouveaux échelons en fin de grille. Seuls ceux nommés après septembre
2020 pourront espérer finir leur carrière au dernier échelonaprès 24 années de services accomplis.
Pour les autres, c’est 36
ans et il faudra continuer à travailler au-delà de 65 ans si l’on veut atteindre le dernier
échelon. C’est d’ailleurs certainement le but recherché !
APH a décidé d’attaquer cette mesure en Conseil
d’Etat.
Comme pour toute procédure juridique, il est impossible d’en connaître l’issue, mais nous mettrons tout en
œuvre pour gagner. Rappelons que toutes les procédures entamées par APH et Jeunes Médecins depuis le début de
l’année contre le ministère ont été gagnées.
À côté de ce recours collectif sur le décret, nous vous invitons à faire des recours individuels sur les
arrêtés de reclassement qui commencent à arriver dans nos boites aux lettres. Ces recours sont à faire dans les
deux mois à partir de la réception de l’arrêté de
reclassement. Notre
avocate est prête à réaliser ces recours pour nos adhérents à un tarif préférentiel. Une partie des frais
pourra aussi certainement être pris en charge par les assurances professionnelles individuelles (à la condition
de déclarer un sinistre en expliquant le motif
avant de lancer le recours).
Vous avez plusieurs possibilités :
1/ Recours gracieux à adresser par lettre recommandée avec accusé de réception au CNG ou au DG de votre
établissement en fonction de celui qui signe votre arrêté de reclassement (cliquez
ici pour télécharger le modèle). APH vous rappelle que si au bout de 2 mois le CNG ne vous
a pas répondu, vous disposerez de deux mois supplémentaires pour contester la décision par voie juridique sinon
la décision sera considérée comme entérinée (cf 3).
2/ Attaquer la décision immédiatement au tribunal administratif dont dépend votre établissement de soins si
vous avez reçu l’arrêté de nomination signé de votre direction hospitalière ou le tribunal administratif de
Paris s’il vient directement du CNG. Notre avocat peut se charger de vous aider, APH a négocié un tarif
individuel pour la procédure.
3/ Recours au tribunal administratif après 2 mois sans réponse à votre recours gracieux : courrier au
tribunal administratif du département où a été signé l’arrêté (Paris pour le CNG ou autre selon votre
département d’exercice) en saisissant le juge administratif en lui expliquant que vous n’avez pas reçu de
réponse à votre premier courrier que vous joindrez en copie.
APH et JM vont également lancer un compteur qui va nous permettre de suivre le nombre de recours lancés par les
praticiens contre cette mesure.
APH attaque le décret 2020-1182 du 28 septembre 2020
car il crée une rupture d’équité entre les praticiens et nous vous indiquons pour ceux qui le souhaitent les
possibilités de recours à titre individuel.
Comme vous le savez APH et chacune de ses composantes se bat au quotidien pour défendre les praticiens
hospitaliers, leur statut et l’hôpital public.
Prenez soin de vous et des
vôtres.
Dr Jean-François CIBIEN Dr Carole POUPON
Président
d’APH
Vice-présidente d’APH
Président
d’AH
Présidente de CPH
PROFESSIONS MÉDICALES
INTERMÉDIAIRES
Monsieur VERAN
À l’UNANIMITÉ C’EST NON
En urgence, retirez ce texte !
En pleine pandémie, l’exploit mérite d’être souligné : les Pouvoirs
Publics, en catimini, ressortent tout à coup un projet « urgent » instaurant la création des Professions médicales Intermédiaires.
Etonnés ?
La méthode a perdu de son caractère d’exception pour devenir la norme de fonctionnement.
Sommes-nous, professionnels de santé, unanimement contre ?
Oui !
Et c’est assez rare pour être souligné.
Le Ministre de la Santé semble particulièrement impliqué dans l’urgente volonté de faire aboutir un texte que personne ne demande.
On l’a connu mieux inspiré!
Défendre en 2020 la renaissance du corps des « Officiers de Santé » de I803 (exercer la médecine sans avoir le titre de Docteur en Médecine) il
fallait y penser : Olivier VERAND l’a fait en réclamant en urgence et en catimini, un blanc-seing pour la restauration d’un corps
d’exception.
En essayant de faire passer en force cette mesure unanimement dénoncée, et refusé en bloc par l’ensemble des professionnels de santé (encore
récemment lors du Ségur de la santé) le gouvernement pense retrouver la confiance avec les patients et les professionnels de santé. C’est
évidemment tout le contraire. Ce manque de considération pour les uns comme pour les autres est décevant.
L’ensemble des organisations syndicales de praticiens hospitaliers demande le retrait immédiat de ce projet de loi incongru, dans son
intégralité.
Ce texte n’a fait l’objet d’aucune concertation.
Les pouvoirs Publics tentent de faire passer cette curiosité historique en pleine crise sanitaire ; ce tempo et ces méthodes ne lassent pas
d’interroger.
Nous dénonçons également les autres propositions dangereuses pour l’organisation hospitalière contenues dans ce projet de loi, comme par exemple
rendre possible la nomination d’un praticien par un directeur.
Le tout en plein COVID !
Monsieur le ministre, la confiance des praticiens de l’Hôpital Public ne pourra durablement se rétablir :
1) qu’en retirant ce projet de loi,
2) qu’en remédicalisant la gouvernance hospitalière,
3) qu’en améliorant nos conditions dégradées de travail à l’hôpital,
4) qu’en revalorisant nos carrières,
5) qu’en redonnant à l’Hôpital Public son attractivité et sa performance pour retrouver le chemin d’un soin bienveillant et de
qualité.
Communiqué
APH-JM-INPH-SNAM·HP-CMH
du 4 novembre 2020
Pleins pouvoirs aux directions des
hôpitaux
pour la deuxième vague du Covid :
chercher l'erreur !
Un amendement au projet de loi de prorogation de l’état
d’urgence sanitaire a été adopté par l’Assemblée nationale le 26 octobre et voté par le Sénat le 30 octobre. Cet amendement habilite le
gouvernement à légiférer par ordonnance durant l’état d’urgence sanitaire jusqu’à une date que le pouvoir législatif est en train
d’essayer de fixer. L’ordonnance permettrait de déroger aux règles de fonctionnement, de gouvernance et d’exécution budgétaire des
établissements de santé publics et des établissements privés d’intérêt collectif et la suspension des instances consultatives
internes et de représentation des personnels.
Lors de la première vague, les plans blancs avaient déjà fait l’objet de dérives autoritaires des directions d’établissements notamment
en psychiatrie. L'analyse de la gestion de la première vague a montré le rôle essentiel des soignants dans l'organisation et la gestion
de cette crise sanitaire. En effet, nous sommes les experts métiers du territoire de santé que nous protégeons avec nos collègues de
ville et du médico-social.
Nous ne pouvons accepter que l’on puisse autoriser tout directeur d’hôpital ou d’ARS à prendre des décisions sans avis des soignants
même, et surtout, pendant la crise sanitaire. Les instances consultatives internes et de représentation des personnels et, a minima le
bureau de la CME pour le personnel médical, doivent continuer à exercer leurs rôles et leurs missions dans les établissements de santé
pour que la crise sanitaire, probablement destinée à durer, ne balaie pas les outils d’une gouvernance démocratique et équilibrée.
Cette crise ne doit en aucun cas servir de prétexte pour un renforcement décisionnel uniquement à la main de l’administration.
Nous, soignants, sommes en première ligne pour mener ce combat, il faut nous en laisser les moyens pour organiser les soins dont
la population a besoin ! Nous n’attendons pas que des primes ! Nous voulons retrouver la place qui devrait être la nôtre dans une
gouvernance hospitalière plus équilibrée et tournée vers la bienveillance et le respect des compétences de tous.
Jean-François Cibien
Président AH
Président APH
06 07 19 79 83
Rachel Bocher
Présidente INPH
06 07 22 22 71
Norbert Skurnik
Président CMH
06 08 02 67 99
Communiqué
APH & JM du 27 octobre 2020
Le gouvernement pêche
sur la PECH
L'arrêté du 14 mars 2017, qui désignait les spécialités en tension et donc éligibles à une prime d'engagement de carrière hospitalière
(PECH) était caduc depuis le 14 mars 2020. Si la crise sanitaire peut expliquer le retard à la constitution de la nouvelle liste
des spécialités éligibles, la publication en catimini le 23 octobre du nouvel arrêté, identique au précédent, a été fait sans
consultation du CSPM - pourtant réuni le 9 octobre 2020 - et sans prendre le temps, comme cela avait été le cas en 2017, d'une
concertation avec les organisations syndicales.
L'hôpital se dépeuple de ses personnels, y compris de ses médecins. Le nombre de spécialités en tension a augmenté drastiquement en
trois ans. A l'heure de la deuxième vague COVID, et alors que nous sommes dans un besoin chronique de personnels supplémentaires pour
gérer cette crise sanitaire qui va durer mais également pour les prises en charge des autres malades, il est urgent de pouvoir recruter
de manière pérenne, c'est à dire statutaire, des médecins dans toutes les spécialités en tension.
APH et JM demandent que la liste des spécialités en tension et les modalités de constitution de cette
liste soit revue, conformément aux protocoles d’accord et à ce qui était initialement prévu en CSPM. Cette construction
doit se faire dans une véritable concertation avec les organisations syndicales, afin de permettre la prise en charge
optimale de l'ensemble de nos concitoyens.
APH et JM se réservent la possibilité de faire valoir la défense des droits des praticiens hospitaliers devant les tribunaux
compétents.
Il en va de la santé du dialogue social entre les praticiens hospitaliers et le gouvernement.
Il en va de la sécurité et de la qualité des soins de nos concitoyens pris en charge à l’hôpital public.
Jean-François Cibien
Président AH
Président APH
0607197983
APH - Lettre aux praticiens hospitaliers du 14 octobre 2020
Le 15/10 à 15h10
Hôpital et soignants en pause
le temps d’une pose
APH s’associe à la
journée d’action unitaire Santé et Action Sociale du 15 octobre 2020.
À l’heure où la
mobilisation générale de tous les hospitaliers s’organise pour faire face à la deuxième vague Covid, l’hôpital public doit
retrouver sa juste place dans notre système de soins.
Le Ségur n’étant que
poudre aux yeux ou presque, l’« hôpital-usine » reste le parent pauvre du système de santé par manques de
financement, de ressources humaines, de lits, de matériel…
Au printemps et sans
moyens, nous, les soignants, avons réorganisé l’hôpital tout en travaillant pour soigner sans relâche. Nous réclamons les moyens de
changer la gouvernance pour retrouver le chemin de l’hôpital de la bienveillance.
Le 15/10 à 15h10, APH demande aux
praticiens hospitaliers d’être solidaires du mouvement national. Il vous suffira d’arrêter, si cela est
possible, votre activité pendant quelques instants et de fixer ce moment par une photo de groupe, un selfie...
Envoyez-nous vos contributions, que nous publierons sur nos réseaux sociaux, à l’adresse 15.10.APH@gmail.com
L’hôpital public doit
continuer à exister, à vivre au sein des territoires il est ouvert jour et nuit, pour tous les patients, y compris dans les
situations les plus graves. Pour ce faire, Action Praticiens Hôpital demande de toute urgence :
-Un
ONDAM hospitalier à sa juste valeur pour desserrer de l’étau financier qui asphyxie l’hôpital et l’empêche de soigner les patients
dans de bonnes conditions ;
-Un
véritable choc d’attractivité : reconnaissance du temps de travail des praticiens hospitaliers, prise en compte de la
pénibilité lié à leurs métiers et aux organisations de travail (gardes, astreintes, TTA), valorisation à hauteur des compétences et
des responsabilités, une véritable qualité de vie professionnelle dans le respect de la vie privée…
-Une
restauration du dialogue social avec l’ensemble des organisations représentatives des praticiens, condition indispensable à tout
progrès pour l’hôpital public.
Jean-François Cibien
Président AH
Président APH
Carole Poupon
Présidente CPH
Vice-présidente APH
Exclus !
Ségur de la Santé :
APH et JM ne laisseront pas passer
un simulacre de dialogue social
Alors qu'il avait déjà été condamné par le Tribunal
Administratif de Paris dans le cadre du Ségur de la santé pour « atteinte grave et manifestement illégale à une liberté
fondamentale du droit syndical », ayant volontairement exclu Jeunes Médecins des débats, voici que le ministre des Solidarités et
de la Santé réitère cette entrave à la démocratie et au dialogue social.
Action Praticiens Hôpital et Jeunes Médecins ont ainsi appris par voie de presse qu’une première réunion sur les carrières
hospitalières et l’attractivité avait eu lieu le 18 septembre suivi de 11 sessions de deux jours de travail qui sont prévues,
jusqu'aux 18 et 19 février 2021. L'échéancier annoncé lors de l'installation du comité de suivi du Ségur, le 22 septembre 2020, met
bien en évidence que les sujets centraux concernent l'ensemble des praticiens.
Le ministre des Solidarités et de la Santé se doit pourtant d'être garant de la démocratie dans le périmètre de son ministère. Les
discussions ont commencé avec les seuls signataires du protocole d'accord. Ainsi, APH et JM, majoritaires chez les praticiens
hospitaliers titulaires et contractuels aux dernières élections professionnelles de 2019, saisissent le ministre des Solidarités et
de la Santé en demandant de les inclure aux discussions du comité du suivi de l'ensemble des piliers du Ségur mais également sur
tous les sujets qui portent sur les carrières des praticiens hospitaliers, respectant ainsi les prérequis du dialogue social.
Tests
antigéniques : quelle est la bonne solution ?
Un arrêté ministériel de 15 septembre ouvre la
possibilité d’utiliser des tests antigéniques dans le dépistage de la Covid-19 avec contrôle par RT-PCR des résultats
positifs.
Le 25 septembre, des recommandations de l’HAS annoncent exactement le contraire des préconisations
ministérielles. D’après l’HAS, et, à condition d’une sensibilité supérieure ou égale à 80% et
d’une spécificité à 98%, ces tests ne doivent être utilisés que chez les patients symptomatiques donc pour le
diagnostic. L’utilisation de ces tests pour des campagnes de dépistage parait donc prématurée alors que les résultats des
études de l’HAS sur les sujets asymptomatiques ne sont toujours pas connus. La HAS propose qu’ils puissent être également utilisés
en dehors d’un laboratoire de biologie médicale (TROD).
La place précise de ces tests dans la stratégie de dépistage et de diagnostic reste à définir en s’appuyant sur des données
scientifiques, et nous ne comprenons pas cette contradiction entre l’arrêté du 15 septembre (utilisation en dépistage
en population globale) et cet avis HAS (utilisation en diagnostic chez des personnes symptomatiques).
À l’heure où toujours plus de personnes se rendent dans les laboratoires médicaux pour se faire tester, la définition des sujets
symptomatiques sur une base déclarative pour le choix du test n’est pas réalisable. Les biologistes médicaux ont
besoinde clarté dans les recommandations scientifiques et ministérielles avec une
distinction réellement définie entre filières prioritaires et le dépistage de masse.
Les tests antigéniques pourraient être une solution pour le dépistage de masse, mais il est nécessaire de le confirmer par des
données issues d’études adaptées, pour que la place de ces tests antigéniques corresponde à la réalité de leurs
performances.
Nous attendons donc avec impatience des éléments de la HAS concernant l'utilisation de ces tests chez les personnes
asymptomatiques. C'est pour ces populations que ces tests seraient le plus pertinents pour désengorger les
laboratoires afin qu'ils puissent se recentrer sur leur mission première - le diagnostic médical - avec l'examen de référence à
savoir la RT-PCR."
Nous attendons rapidement des réponses à nos problèmes !
Xavier Palette,
Président du SNBH
Carole Poupon, Vice-présidente APH, Vice-Présidente SNBH
Eric Guiheneuf, Vice-Président SJBM, Collège Hospitalier
Lionel Barrand, Président SJBM
« TESTER ALERTER PROTEGER : APH alerte ! »
Communiqué du 18 septembre 2020
Le ministre des solidarités et de la Santé s’est exprimé jeudi soir pour un point qu’il annonce hebdomadaire sur la stratégie nationale face à la deuxième vague de
la Covid-19.
Cette politique repose sur 4 piliers dont celui du dépistage massif de la population avec le fameux triptyque « TESTER – ALERTER-
PROTEGER ».
APH, se permet d’alerter nos concitoyens : la deuxième vague de la COVID se profile. Le ministre déclare que plus de 1 200 000 tests ont été réalisés
cette semaine mais qu’en raison de « l’embouteillage » dans les laboratoires les délais de rendu de résultats sont allongés. Jusqu’à 7 jours
d’attente…
APH précise que ces délais deviennent incompatibles avec une bonne stratégie de prise en charge pour les malades ayant besoin d’un diagnostic en urgence.
APH s’étonne également de l’annonce du ministre sur le niveau de stock des tests RT-PCR, qui sont aujourd’hui les seuls tests validés, car de nombreux laboratoires
de ville ou hospitaliers annoncent des ruptures de stock.
APH se félicite de voir qu’après nos premiers Communiqués de Presse sur la
gestion du dépistage le ministère a modifié sa doctrine sur la priorisation des prélèvements. Priorisation et ciblage de réalisation des tests
arrivent cependant trop tard. Dans les hôpitaux tout est prioritaire, nous devons diagnostiquer les patients symptomatiques comme les cas contacts
chez les soignants ou dans les populations à risque.
L’utilisation des nouveaux tests, les tests antigéniques avec prélèvement nasopharyngé ou les tests salivaires suivi d’une RT-PCR sont toujours en attente de
recommandations ou d’autorisation précises…
Les tests salivaires, moins sensibles que la RT-PCR, seront réservés à certains patients symptomatiques. Ces nouvelles techniques ne suffiront pas à désengorger les
laboratoires. Le Ministre n’a-t-il pas placé la charrue avant les bœufs ?
Action Praticiens Hôpital, comme tous nos concitoyens, attend un discours de vérité de la part des pouvoirs publics et du
Ministre de la Santé. Le cruel constat de la tension en réactifs et en moyens humains sur des personnels déjà éprouvés par la première vague du
COVID et par la canicule, dans ce contexte de pandémie qui va durer dans le temps, doit entraîner des réponses pertinentes sur la politique de
diagnostic et de dépistage du COVID dans notre pays.
APH demande, dans l'intérêt des Français comme des professionnels de santé, un dépistage du COVID ciblé sur prescription médicale comme
pendant la première vague.
Jean-François Cibien, Président AH, Président APH
Carole Poupon, Présidente CPH, Vice-présidente APH
Covid-19 : Le dépistage de masse comme réponse du gouvernement
au détriment d’une recherche diagnostique ciblée !
COMMUNIQUÉ DE PRESSE APH & JM DU 16 SEPTEMBRE 2020
Les praticiens des hôpitaux et les médecins de ville ont largement contribués à la prise en charge des patients lors de la première phase de l’épidémie de la Covid-19
malgré des manques de moyens déjà décriés. Ils savent de quoi ils parlent…
La campagne de communication du gouvernement autour d’un dépistage massif annonçant la réalisation d’un million de tests par semaine s’est faite au détriment du bon
sens civique et porte préjudice à certains patients symptomatiques arrivant aux urgences, à ceux nécessitant une organisation urgente des soins pour une autre
pathologie.
Les centres de prélèvements des laboratoires des hôpitaux et de ville ont été mobilisés. Ils ont participé à l’accueil des malades symptomatiques, des cas contacts
mais aussi de tous les citoyens désirant se faire dépister pour une raison autre.
Les biologistes médicaux et l’ensemble du personnel des laboratoires de biologie médicale ont très vite été submergés par les demandes. Sans ressources humaines
supplémentaires, les délais de rendu de résultats se sont à nouveau allongés bien au-delà des 24h préconisées. Les capacités de prélèvement sont dépassées, les
réserves de réactifs et de matériel de prélèvement s’épuisent et les équipements restent à nouveau bloqués aux frontières ou ailleurs.
Action Praticiens Hôpital et Jeunes Médecins demandent, qu’en vue de
l’arrivée annoncée d’une deuxième vague, de revenir à une prescription médicale raisonnée des tests dont, nous le rappelons, le seul reconnu
actuellement est la RT-PCR sur prélèvement naso-pharyngé. Les mesures annoncées la semaine dernière par le premier ministre apparaissent
insuffisantes pour faire face à la demande massive de tests PCR et surtout ne sont pas médicalement justifiées.
Par ailleurs le Ségur de la Santé avait annoncé une simplification de l’accréditation des laboratoires de biologie médicale. Nous, APH et JM réclamons l’arrêt immédiat
de tous les processus d’accréditation en cours. Ces procédures sont incompatibles avec l’urgence sanitaire et la charge actuelle de travail des biologistes.
Élection au sein d’Action
Praticiens Hôpital Communiqué du 9 septembre 2020
Suite à la réunion de son Conseil d’administration, Action Praticiens Hôpital a élu un nouveau président et une vice-présidente, en
raison du souhait de son président Jacques Trévidic de passer la main après 17 années d’engagement syndical.
Jacques Trévidic était président d’Action Praticiens Hôpital dont il est à l’origine avec Nicole Smolski, Max Doppia et Jean-Claude
Pénochet. Il présidait APH depuis 2017. Il présidait également la Confédération des Praticiens des Hôpitaux (CPH), membre fondateur
d’APH, depuis 2014.
Carole Poupon, jusqu’alors déléguée générale de la CPH, a été élue présidente de la CPH le 1er septembre dernier, Jean-François
Cibien restant le président d’Avenir Hospitalier.
Les statuts d’APH (intersyndicale réunissant la CPH et AH) prévoyant une alternance entre les 2 présidents respectifs, la
présidence d’APH revenait au président d’AH. Le Conseil d’administration d’APH s’est réuni le 8 septembre et a élu Jean-François
Cibien, président et Carole Poupon, vice-présidente d’APH.
Après avoir remercié Jacques Trévidic de son action et les membres du CA pour son élection, Jean-François Cibien a insisté sur la
nécessité de définir une feuille de route commune en listant les priorités et les moyens d’actions à envisager pour le mandat à
venir. Carole Poupon remercie Jacques Trévidic de lui avoir fait confiance et rappelle sa volonté de construire rapidement la
maison commune APH avec des nouveaux statuts prévus pour décembre 2020
Ségur bâclé : APH & JM demandent des prolongations
COMMUNIQUÉ DE PRESSE DU 16 JUILLET 2020
Lundi 13 juillet, un protocole d’accord relatif aux négociations statutaires des personnels médicaux hospitaliers a été signé entre le Premier Ministre et les
intersyndicales CMH, SNAM-HP et INPH.
Action Praticiens Hôpital & Jeunes Médecins, organisations majoritaires au sein du collège des praticiens hospitaliers (trois sièges sur cinq) et du collège
des praticiens non titulaires (trois sièges sur cinq également) du Conseil supérieur des personnels médicaux, odontologistes et pharmaceutiques des établissements
publics de santé, ont refusé de signer cet accord en raison de ses lacunes. Ce protocole ne règle pas les problèmes de fond de l’hôpital public, de son
attractivité et des carrières de ses personnels. Le Ségur des personnels « non médicaux » - avec qui nous restons solidaires - reste également au milieu du
gué.
Le Premier Ministre a estimé que pour certains, le compte n’y était peut-être pas. APH & JM partagent cette analyse. Nous demandons dès à présent de pouvoir
améliorer cet accord avec les mesures nécessaires qui restent à prendre :
Définir clairement les obligations de services des praticiens hospitaliers par une modification du cadre réglementaire, en
décomptant au moins 5 plages de travail par 24 heures.
Revaloriser l’ensemble des carrières des praticiens hospitaliers et non pas seulement sa fin. Au minimum, un jeune praticien
hospitalier devrait débuter sa carrière avec un traitement de 5 000 € net.
Reconnaître la pénibilité de la permanence des soins en revalorisant les indemnités liées à cette sujétion et en la prenant
mieux en compte pour le calcul des pensions de retraite.
Mais l’attractivité des carrières à l’hôpital public ne se réduit pas à des mesures sur les salaires et le temps de travail. C’est toute une organisation interne
et les rapports avec les autres acteurs de santé qu’il faut modifier en profondeur. Action Praticiens Hôpital & Jeunes Médecins exposeront bientôt leurs
propositions relatives à ces autres mesures.
Nous demandons la reprise rapide des négociations pour que des réponses concrètes soient apportées au plus vite et préparer ainsi efficacement l’hôpital public à
ses missions dont les citoyens ont bien perçu l’importance durant la crise épidémique. L’hôpital public est un bien commun, et ses personnels méritent mieux qu’un
accord bâclé.
Dr Jacques Trévidic (CPH)
Dr Jean-François Cibien (AH)
Dr Emanuel Loeb (JM)
Communiqué Action Praticiens Hôpital & Jeunes
Médecins du 16 juillet 2020
Ségur bâclé : APH & JM demandent des prolongations
Lundi 13 juillet, un protocole d’accord relatif aux négociations statutaires des personnels médicaux hospitaliers a été signé entre le Premier Ministre et les intersyndicales CMH, SNAM-HP
et INPH.
Action Praticiens Hôpital & Jeunes Médecins, organisations majoritaires au sein du collège des praticiens hospitaliers (trois sièges sur cinq) et du
collège des praticiens non titulaires (trois sièges sur cinq également) du Conseil supérieur des personnels médicaux, odontologistes et pharmaceutiques des établissements publics de
santé, ont refusé de signer cet accord en raison de ses lacunes. Ce protocole ne règle pas les problèmes de fond de l’hôpital public, de son attractivité et des carrières de ses
personnels. Le Ségur des personnels « non médicaux » - avec qui nous restons solidaires - reste également au milieu du gué.
Le Premier Ministre a estimé que pour certains, le compte n’y était peut-être pas. APH & JM partagent cette analyse. Nous demandons dès à présent de
pouvoir améliorer cet accord avec les mesures nécessaires qui restent à prendre :
Définir clairement les obligations de services des praticiens hospitaliers par une modification du cadre
réglementaire, en décomptant au moins 5 plages de travail par 24 heures.
Revaloriser l’ensemble des carrières des praticiens hospitaliers et non pas seulement sa fin. Au minimum, un
jeune praticien hospitalier devrait débuter sa carrière avec un traitement de 5 000 € net.
Reconnaître la pénibilité de la permanence des soins en revalorisant les indemnités liées à cette sujétion et
en la prenant mieux en compte pour le calcul des pensions de retraite.
Mais l’attractivité des carrières à l’hôpital public ne se réduit pas à des mesures sur les salaires et
le temps de travail. C’est toute une organisation interne et les rapports avec les autres acteurs de
santé qu’il faut modifier en profondeur. Action Praticiens Hôpital & Jeunes Médecins exposeront bientôt leurs propositions relatives à ces autres
mesures.
Nous demandons la reprise rapide des négociations pour que des réponses concrètes soient apportées au plus vite et préparer ainsi efficacement l’hôpital
public à ses missions dont les citoyens ont bien perçu l’importance durant la crise épidémique. L’hôpital public est un bien commun, et ses personnels méritent mieux qu’un accord
bâclé.
Jacques Trévidic
Président CPH
Président APH
Jean-François Cibien
Président AH
Vice-président APH
Emanuel Loeb
Président JM
POURQUOI NOUS NE SIGNERONS PAS L’ACCORD SEGUR POUR LES
MEDECINS ?
… PARCE QUE NOUS REPRESENTONS TOUS LES PRATICIENS DE L’HOPITAL !
Les composantes de l’union syndicale Action Praticien Hôpital et Jeunes Médecins ont pris part à
l’intégralité du Ségur de la Santé : participation aux 6 semaines de réunions quotidiennes, écriture de contributions sur les quatre piliers, négociations avec
l’équipe Ségur et le Ministre des Solidarités et de la Santé.
APH et JM dénoncent un simulacre de négociation, les écartant d’une post-ultime réunion où ont été décidées des mesures qui ne nous semblent pas être le choc
d’attractivité tant attendu pour l’hôpital : augmentation de l’indemnité de service public et création de trois échelons de fin de carrière particulièrement
juteux.
APH et JM demandaient – proposition minimale - que l’enveloppe allouée par le Ministère soit allouée en priorité à une revalorisation salariale (+ 2 échelons
pour tous) et un juste décompte de la durée de la garde de nuit (le décompte erroné fait économiser près de 500 000 euros par jour à l’Etat, selon son propre
chiffrage !).
APH et JM ont consulté ces derniers jours à deux reprises leur base, afin de représenter au mieux les attentes des praticiens (cf. pièce jointe).
Près de 3000 praticiens ont participé en l’espace de 24 heures à cette enquête réalisée en plein week-end du 14 juillet. Les constats sont clairs.
La proposition minimale d’APH et JM (cf. supra) séduit la majorité (53 %) des PH, qui estimait déjà indispensable lors de la précédente enquête des mesures
complémentaires – conformément aux résultats de l’enquête précédente (intégration du samedi matin à la permanence des soins, revalorisation des gardes, du
temps de travail additionnel.
La proposition minimale d’APH-JM est encore davantage plébiscités chez les jeunes et les praticiens en milieu de carrière, et par les praticiens, quelque soit
leur âge, qui font des gardes : anesthésistes-réanimateurs, réanimateurs, mais aussi neurologues, radiologues, cardiologues, chirurgiens, obstétriciens,
pharmaciens, biologistes et qui assurent la prise en charge de chaque concitoyen jour et nuit.
Le protocole d’accord proposé à la signature témoigne d’un choix politique et budgétaire incompréhensible : sacrifier les jeunes et les praticiens en milieu de
carrière dont l’augmentation – via une indemnité – s’élève respectivement à 520 et 300 euros bruts, et sacrifier tous ces praticiens de
garde. Nous les représentons, il est de notre devoir de ne pas signer ce protocole d’accord. Comment aborder une nouvelle crise sanitaire si on
fait fuir les médecins ?
Après cet échec dans le cadre du Ségur,
APH et JM demandent l’ouverture rapide, dès la rentrée 2020
d’Etats Généraux pour l’attractivité des carrières hospitalières.
La France a besoin d’un hôpital performant à toute heure, aujourd’hui et à l’avenir.
Dr Jacques Trévidic (CPH)
Dr Jean-François Cibien (AH)
Dr Emanuel Loeb (JM)
Communiqué APH & JM du 11 juillet 2020
LE SÉGUR ET LES MÉDECINS : L’ERREUR POLITIQUE
L’État continuera à économiser 180 millions d’euros par an
sur le dos des médecins de garde
Dans le cadre du « Ségur de la Santé » qui vient de se clôturer ce vendredi 10 juillet 2020, le ministre des Solidarités et de la Santé se satisfait d’un accord trouvé avec certains médecins,
validant une hypothèse de travail : augmentation de l’indemnité de service public et ajout de trois échelons en fin de carrière.
Action Praticiens Hôpital et Jeunes Médecins ne peuvent signer un accord que s’il comprend, appuyée par les résultats de l’enquête flash réalisée le week-end dernier le juste décompte du temps de
travail et la revalorisation salariale pour tous les PH.
En effet, les vrais sujets de l’exercice des praticiens hospitaliers ont été éludés de la négociation.
Le ministre et l’équipe du Ségur nous ont dit avoir bien conscience de l’ « ambiguïté » de la valorisation de la garde de 24 heures à 4 demi-journées, alors que 10 demi-journées ne peuvent
dépasser 48 heures. Et immédiatement indiqué que l’écriture « 24 heures = 5 demi-journées (ou plages) » coûterait trop cher : 180 millions d’euros.
Le choix est donc fait de continuer à ne pas reconnaître la réalité du travail hospitalier dans sa contrainte la plus forte : la permanence des soins, c’est-à-dire la prise en charge des patients
qui ne peuvent pas attendre, quel que soit le jour et l’heure, quelles que soient leurs origines ou l’état de leur portefeuille, quelle que soit leur pathologie.
Le choix est fait de ne pas verser ces 180 millions correspondant au travail des praticiens qui font des gardes, au prix de la fatigue, du sacrifice de leur vie personnelle, des conséquences sur
leur santé à court, moyen et long terme… préférant financer une augmentation aux praticiens en fin de carrière.
APH et JM, mis dans l’impossibilité d’être présent lors de l’ultime réunion de négociation où une vraie proposition pour l’attractivité de l’hôpital public devait être mise sur la table,
interpellent le ministre des Solidarités et de la Santé sur le danger politique que constitue ce choix.
APH et JM occupent au Conseil Supérieur des Professions Médicales 3 sièges sur 5 au collège des praticiens hospitaliers et 3 sièges sur 5 au collège des praticiens non titulaires. Ne pas écouter
les aspirations des médecins les plus jeunes, ceux qui prennent en charges les patients aux pathologies les plus graves et les plus urgentes jusqu’au bout de la nuit est une grave erreur
politique.
En ce long week-end du 14 juillet, chacun pourra compter sur ces médecins, à qui on ne reconnaîtra pas le temps travaillé. Le dévouement a une limite : l’absence de reconnaissance. Ne nous
étonnons pas dans ce cas de l’augmentation des listes de gardes à trous et du recours aux intérimaires, qui font flamber le prix de la garde.
APH et JM demandent la tenue d’une nouvelle réunion, respectant les règles du dialogue social, avec un délai de prévenance raisonnable, qui permette de conclure à un protocole d’accord qui aura
l’effet du choc d’attractivité tant attendu.
Jacques Trévidic Jean-François Cibien
Emanuel Loeb
Président CPH Président AH
Président JM
Président APH Vice-président APH
Action Praticiens Hôpital et Jeunes Médecins ont fait parvenir ce jour un courrier au Premier Ministre, Jean Castex, sur les " négociations " avec les praticiens
hospitaliers dans le cadre du Ségur de la Santé.
Alors que ces négociations ont été interrompues unilatéralement par le ministre des Solidarités et de la Santé le 8 juillet, les syndicats ont reçu ce jour en fin
de matinée une convocation pour une ultime réunion cet après-midi. Il a été physiquement et éthiquement impossible aux représentants d’APH-JM de répondre à une
telle convocation dans ces délais !
Pour prendre connaissance du courrier, télécharger le pdf ci-dessous
L’ÉTAT REFUSE DE FAIRE UN
EFFORT POUR GARDER LES MÉDECINS À L’HÔPITAL
Le gouvernement fait le choix
de sacrifier les praticiens hospitaliers dans le Ségur-Santé
Communiqué APH-JM du 9
juillet 2020
Après avoir appauvri méticuleusement
le système hospitalier et organisé son délitement avec la fermeture de 400 000 lits, et la diminution drastique du nombre de
soignants.
Après la première vague de COVID durant laquelle les praticiens hospitaliers ont organisé la gestion de cette crise sanitaire d’une
ampleur exceptionnelle tout en assurant la gestion au quotidien de tous nos concitoyens.
Après six semaines de réunions, après des heures passées à écrire des contributions, à participer aux discussions, en demandant
l’ouverture de négociations et non de simples concertations.
Après la consultation des praticiens hospitaliers, avec un taux de participation exceptionnel, témoin de l’intérêt des praticiens à
moderniser le statut de praticien hospitalier pour le rendre attractif et sauver l’hôpital public, avec des réponses très
claires.
Après une convocation effectuée par SMS 24 heures à l’avance pour une réunion de négociations.
Après des propositions du ministère envoyées le matin de la concertation, identiques à celles proposées lors de notre
dernière rencontre jeudi dernier.
Après la présentation des demandes d’APH et JM, à savoir :
Une reconnaissance du temps travaillé conformément aux
directives européennes, notamment 24 heures = 5 demi-journées et l’intégration du samedi matin à la permanence des
soins ;
Une revalorisation de l’IESPE à 1000 euros net ;
Une revalorisation de l’indemnité de sujétion (paiement de la
garde de nuit et des week-ends) à hauteur de celle que touchent les universitaires et les médecins libéraux ;
Un maintien de l’ancienneté (après la suppression des 3 premiers
échelons) et la création de 3 échelons en fin de carrière ;
Après une longue suspension de séance à la demande du Ministre des Solidarités et de la Santé.
À son retour, celui-ci nous annonce froidement que nos demandes sont totalement déraisonnables, et que l’enveloppe dédiée aux
praticiens dans le cadre du Ségur est immédiatement diminuée, retombant à 300 millions d’euros, sans signature d’accord, et ce
dernier quitte la réunion « de négociation ».
Rien n’a été négocié hier, pour les personnels médicaux qui sembleraient être devenus une variable d’ajustement à la veille de la
clôture du Ségur. Mais quels sont les projets d’avenir de notre gouvernement ?
Une gestion ultra-libérale de la santé au détriment d’un pourcentage « acceptable » de la population ?
La démission programmée de praticiens engagés dans leur vocation à soigner tout le monde sans distinction ? La création
d'une politique de santé non pas publique mais privée ?
Grande vision de progrès social !!!
APH et JM déplorent ce mépris pour les praticiens hospitaliers, tout à fait contraire aux annonces du Président de la
République.
Nous posons la question de savoir qui veut donner le coup de grâce à l’Hôpital Public en organisant une mise en scène de
négociations pour casser les derniers espoirs des praticiens hospitaliers ?
Au-delà de la déception, nous appelons tous les praticiens hospitaliers à se préparer à une mobilisation de grande ampleur pour
faire respecter notre profession par la reconnaissance de notre travail, en temps, en compétence, en responsabilité, en
pénibilité.
Le Ségur-Santé en ce 8 juillet 2020 portait les espoirs de l’ensemble des praticiens hospitaliers, il porte
désormais leur colère et leur incompréhension.
Sans praticien hospitalier, il n’y aura plus d’hôpital public.
Nos concitoyens ne méritent pourtant pas de perdre ce bien commun qu’est l’hôpital public. À l'approche d'une
deuxième vague de COVID, APH et JM sensibilisent toute la population qui nous a applaudis sur le mépris affiché pour
les soignants et sur la mise en péril de la santé de tous.
Nous exigeons de toute urgence une véritable négociation dans le respect des engagements de nos dirigeants avec
les vrais décideurs que sont le Premier Ministre et le Président de la République.
Jacques Trévidic, Président CPH,
Président APH
Jean-François Cibien, Président AH, Vice-président APH
Emanuel Loeb, Président JM
Lettre
d’information des organisations syndicales des personnels médicaux, odontologiques et pharmaciens hospitaliers et hospitalo-universitaires du
28 juin 2020
RAPPEL : Mouvement de grève des personnels hospitaliers le 30 juin 2020
Suite au
dépôt d’un préavis de grève le 30 juin déposé par de nombreuses organisations syndicales des personnels médicaux et non médicaux hospitaliers, nous appelons tous les praticiens hospitaliers à
rejoindre le mouvement et participer aux actions organisées localement. Si vous voulez faire grève, vous pouvez consulter le
« Guide du praticien en grève ». Aucun délai de prévenance n’est pas opposable, même s’il est
souhaitable de le faire à l’avance pour organiser la continuité des soins. Il y a urgence à revaloriser les carrières hospitalières pour tous les personnels afin que l’hôpital public retrouve son
attractivité. MOBILISEZ-VOUS POUR FAIRE ABOUTIR NOS
REVENDICATIONS COMMUNES !
Sadek Beloucif
Président SNAM-HP
Jean-François Cibien Président AH Vice-président APH
Norbert Skurnik
Président CMH
Rachel Bocher
Présidente INPH
Emanuel Loeb
Président Jeunes Médecins
Jacques Trévidic
Président CPH Président APH
Communiqué commun des organisations syndicales des personnels médicaux, odontologiques et pharmaciens hospitaliers et
hospitalo-universitaires
Ségur de la Santé : Alerte à l’échec
Les organisations syndicales des personnels médicaux hospitaliers alertent nos concitoyens sur l’impasse actuelle des négociations
engagées avec les pouvoirs publics.
Malgré de nombreux avertissements sur l’état déplorable des effectifs et des recrutements hospitaliers - près de 30 % de postes
non pourvus en raison de l’insuffisance des rémunérations et des conditions de travail de plus en plus difficiles - le gouvernement ne fait aucune proposition sérieuse pour redonner de l’espoir
aux professionnels concernés.
Les départs de praticiens hospitaliers deviennent chaque jour plus nombreux, les jeunes collègues ne s’engagent plus dans les
carrières hospitalières et préfèrent s’installer dans le secteur privé ou faire de l’intérim médical, activités nettement plus lucratives et ne présentant pas les mêmes contraintes
institutionnelles.
Demain, si une nouvelle vague de pandémie devait frapper notre pays, il n’est pas sûr que le secteur hospitalier public serait en
mesure de tenir, surtout si le découragement des équipes médicales et pharmaceutiques est amplifié par l’absence de réponse des pouvoirs publics à leurs attentes légitimes.
Nous exigeons du gouvernement des mesures immédiates de revalorisation des carrières hospitalières et hospitalo-universitaires des
praticiens faute de quoi, il portera la responsabilité d’un conflit social majeur qui risque de mettre en péril l’hôpital public.
En l’absence de réponse claire, les organisations syndicales des personnels médicaux hospitaliers appelleront à participer
unanimement au mouvement de grève de mardi 30 juin, dont le préavis a été déposé par plusieurs de nos organisations.
Sadek Beloucif
Président SNAM-HP
Jean-François Cibien
Président AH
Vice-président APH
Norbert Skurnik
Président CMH
Rachel Bocher
Présidente INPH
Emanuel Loeb
Président Jeunes Médecins
Jacques Trévidic
Président CPH
Président APH
Pas de demi-mesures pour le Ségur : attention à la déception
Les organisations syndicales de praticiens hospitaliers et hospitalo-universitaires Action Praticiens Hôpital (APH),
l’Intersyndicat National des Praticiens Hospitaliers (INPH) et Jeunes Médecins (JM) exigent des pouvoirs publics des mesures fortes afin de restaurer l’attractivité des carrières médicales,
pharmaceutiques et odontologiques à l’hôpital, ainsi que celles des personnels non médicaux.
Ce n’est pas l’extension de l’intérim ni la multiplication des statuts précaires qui permettront d’assurer à nos concitoyens des
soins de qualité mais le renforcement et la fidélisation des équipes soignantes par une revalorisation de l’ensemble des rémunérations.
Pour les praticiens hospitaliers, ces mesurent doivent comporter :
un salaire de 5000 € net en début de carrière à 10 000 € net en fin de carrière hors primes et indemnités, avec reclassement
de tous les praticiens en fonction de l’ancienneté pour une revalorisation immédiate de leur traitement ;
la revalorisation de l’indemnité d’engagement de service public exclusif à 1000 € net pour tous les statuts quelle que soit
l’ancienneté ;
les indemnités de sujétion pour les gardes doivent être portées à 650 € net et 100 € net pour les astreintes ;
le temps de travail additionnel au-delà des obligations de service doit être rémunéré à hauteur de 50 % de plus que le
travail de jour ;
la journée de travail de 24 heures doit être décomptée à hauteur de 5 plages et non plus 4.
la possibilité d’exercer de droit des valences d’enseignement, de recherche, de management à hauteur de 20 % du temps
de travail, rémunérées à hauteur de 20 % du salaire de base ;
une protection sociale complémentaire abondée par l’employeur, adaptée au statut, déductible des impôts sur le
revenu.
Pour les carrières hospitalo-universitaires :
·la
retraite doit être calculée sur l’ensemble des émoluments hospitaliers et universitaires et la protection sociale doit être au même niveau que celle des praticiens hospitaliers, en
particulier pour les chefs de clinique ;
·une
garantie de maintien des revenus doit être appliquée en cas de changement de statut (PH vers MCU-PH ou PU-PH) ;
·une
revalorisation et une fusion des grilles des émoluments hospitaliers des MCU-PH et PU-PH sur la base de la grille actuelle des PU-PH majorée de 30%.
Pour les statuts contractuels :
·Une
revalorisation générale de 30% de l’ensemble des grilles salariales.
APH, INPH et JM seront particulièrement attentifs à ce que les négociations débutées mardi 16 juin aboutissent à des
propositions de revalorisation de carrière attractives, nécessaires pour que l’hôpital public retrouve les moyens humains indispensables à son fonctionnement optimal.
APH, INPH et JM tiendront une conférence de presse jeudi matin 25 juin pour évoquer les premiers enseignements de ce Ségur de la
santé et les grands axes arbitrés.
La mobilisation de nos adhérents est totale pour que les promesses issues de la situation de pandémie trouvent leur expression
concrète et attendue, faute de quoi l’agenda des actions unitaires dès la rentrée sera à la hauteur de la déception.
Jacques Trévidic
Président APH
Président CPH
Jean-François Cibien
Vice-président APH
Président AH
Rachel Bocher
Présidente INPH
Emanuel Loeb
Président JM
Chers collègues,
Le Ségur de la Santé a démarré le 25 mai 2020 et s’articule autour de 4 « piliers » :
- Pilier 1 : Carrières et rémunérations
- Pilier 2 : Financements et investissements
- Pilier 3 : Simplification du quotidien (gouvernance)
- Pilier 4 : Territoires
Sur ces 4 piliers, les intersyndicales de praticiens hospitaliers ainsi que plusieurs syndicats constitutifs ont fourni des contributions.
Les concertations autour des piliers 2, 3 et 4 sont rendues difficiles par le nombre d’intervenants (hôpital, libéraux, usagers, institutionnels) et donnent l’impression d’une grande
improvisation. Toutefois, nos organisations essaient de faire passer quelques idées.
Le pilier 1 est de loin le plus important. Un espace de négociation entre le Ministère et les organisations syndicales représentatives a été ouvert.
Ce mardi 16 juin nous ont été exposés les axes de la négociation, et nous avons pu faire des contre-propositions. Mardi 23 juin, un chiffrage va nous être annoncé pour chacune des propositions,
et mardi 30 juin nous devrions avoir une proposition de protocole d’accord en présence du ministre Olivier Véran, pour une signature des « Accords de la Santé » dans la première quinzaine de
juillet 2020. Il est prévu des mesures immédiates et le lancement de groupes de travail pour des mesures plus complexes.
Voici les 5 axes de négociations avancés :
- La revalorisation salariale des personnels médicaux, pharmaceutiques et odontologiques est à l’ordre du jour. Alors que la suppression des 3 premiers échelons de PH est déjà engagée de longue
date et va être prochainement publiée, le salaire de tous les praticiens – milieu et fin de carrière, mais aussi internes et contractuels – devrait être revalorisé dans le cadre du Ségur, ainsi
bien sûr que pour les personnels non médicaux.
o Dans ce chapitre, la clarification sur le décompte du temps de travail a été de nouveau réclamée. C’est en particulier la nécessité d’une définition claire de la durée des obligations de
service des PH en une unité de compte définie, a priori l’heure de travail.
o Une juste valorisation du temps de travail de nuit dont la pénibilité doit être reconnue a été à nouveau réclamée. La reconnaissance du principe d’une nuit = 3 demi-journées ou 24 heures = 5
demi-journées est soutenue par toutes les intersyndicales et de la FHF.
o Un relèvement important de l’indemnité d’engagement de service public exclusif (IESPE) est demandée. Nous demandons de même, qu’elle redevienne identique pour tous les praticiens quelle que
soit leur ancienneté.
o La création d’échelons supplémentaires (3 sans doute) qui permettrait aux PH d’obtenir de l’avancement durant toute leur carrière est demandée.
o Une revalorisation du temps de travail additionnel (TTA) et les indemnités liées à la permanence des soins est proposée à la négociation.
o Nous demandons également que la retraite et protection sociale des HU soient revalorisées à la hauteur de celle des PH.
o Des propositions chiffrées seront présentées par les pouvoirs publics le 23 juin.
- Développement et valorisation des compétences
o Seraient ouvert à la négociation la création de valences rémunérées pour l’enseignement et la recherche, le management.
o Possibilité élargie aux PH d’avoir des missions universitaires et aux HU de travailler en CH.
o Le financement de la formation continue sera intégré dans la négociation avec des mesures qui facilitent l’accès à la formation continue et à des passerelles pour les deuxièmes parties de
carrière.
- Diversification des modes d’exercice
o Réaffirmation d’un véhicule commun statutaire quand bien même il y a une attente exprimée pour des exercices « mixtes » avec un statut unique de PH temps plein ou temps partiel, avec
possibilité d’exercice mixte public ou privé, tout au long de la carrière.
o La proposition du développement de profession médicale intermédiaire est une modalité d’évolution des métiers qui a été retoquée par l’ensemble des participants. En revanche, l’émergence d’une
science paramédicale autonome et sa reconnaissance est une nécessité reconnue.
- Qualité de vie au travail
o L’idée est de se recentrer sur la notion de service (et non d’unité fonctionnelle ou de pôle) et ses moyens de fonctionnements collectifs (temps de réunion inclus dans les obligations de
service).
o Principe d’une protection sociale complémentaire financée par l’établissement, garantissant une compensation des revenus (salaires, permanence des soins, primes).
o Le principe d’une reconnaissance de la pénibilité (en particulier de la permanence des soins) fait consensus.
- Santé au travail
o Visite médicale annuelle obligatoire pour tous les PH.
o Principe d’une protection sociale complémentaire financée par l’établissement, garantissant une compensation des revenus (salaires, permanence des soins, primes).
Mercredi dernier, la Commission des statuts du conseil supérieur des personnels médicaux, odontologistes et pharmaceutiques des établissements publics de santé (CSPM) a examiné un décret qui
supprime les 3 premiers échelons de la carrière de PH ce qui permettra à un jeune PH de rentrer directement au 4e échelon (devenu le 1er) et de bénéficier ainsi d'un gain en matière d'ancienneté.
Un autre projet de décret vise à octroyer aux praticiens hospitaliers dès la période probatoire l'indemnité d'engagement de service public exclusif, et l'indemnité d'activité sectorielle et de
liaison pour ceux nommés dans la spécialité psychiatrie.
Ces propositions sont encourageantes pour l’avenir des praticiens hospitaliers et de l’hôpital public. Nous devons toutefois faire preuve d’un optimisme prudent. Si ces annonces n’étaient
finalement pas honorées, nous vous appellerons bien sûr à vous mobiliser.
Nous continuerons à donner toute l’énergie nécessaire durant le marathon du Ségur pour défendre vos intérêts. Merci de votre confiance.
Jacques Trévidic
Président APH
Président CPH Jean-François Cibien
Vice-président APH
Président AH Rachel Bocher
Présidente INPH Emanuel Loeb
Président JM
Communiqué commun des organisations syndicales des personnels médicaux hospitaliers
18 mai 2020
Les organisations syndicales représentatives des personnels médicaux hospitaliers issues des élections représentatives de juillet 2019 prennent acte de l’annonce par le gouvernement de
l’ouverture imminente de la négociation indispensable sur l’avenir du système de santé.
Baptisée cette fois « Ségur de la Santé », ce lancement effectué à grand renfort de médiatisation nous laisse perplexe sur la conception que les pouvoirs publics ont du dialogue
social. Plutôt que de s’adresser aux syndicats représentatifs des personnels hospitaliers, l’exécutif choisit ses propres interlocuteurs et utilise les médias nationaux pour informer les professionnels hospitaliers. Il s’agit là d’un très mauvais
message, que nous espérons voir corriger dans les meilleurs délais afin que les termes de dialogue social ne soient pas des mots vides.
Après plus de 2 mois de lutte contre une pandémie qui a éprouvé durement les limites de notre système de santé et épuisé les professionnels tant en
métropole que dans les territoires ultramarins, il serait temps que
le gouvernement s’attache à concrétiser les promesses du Président de la République.
Nos organisations proposent depuis des mois des mesures concrètes, nécessaires pour restaurer de manière durable les
missions du service public hospitalier. Cela passe notamment par un financement à la hauteur des besoins de nos concitoyens, une gouvernance
hospitalière rénovée associant les professionnels aux décisions stratégiques, et un investissement massif dans les carrières hospitalières.
Nous exigeons des pouvoirs publics des actes concrets, un calendrier resserré
et un dialogue social de qualité et non plus des concertations sans fin.
Dr Sadek Beloucif
Président SNAM-HP
Dr Emanuel Loeb
Président Jeunes Médecins
Dr Norbert Skurnik
Président CMH
Dr Rachel Bocher
Présidente INPH
Dr Jean-François Cibien
Président AH Vice-Président APH
Dr Jacques Trévidic
Président CPH Président APH
Communiqué APH – JM – ISNI du 13 mai 2020
Action Praticiens Hôpital, Jeunes Médecins et l’Intersyndicale Nationale des Internes ont pris acte des annonces gouvernementales
concernant l'octroi d’une prime ainsi que d'une revalorisation des heures supplémentaires ou des
indemnités de sujétion des gardes afin de reconnaître la mobilisation du personnel hospitalier durant la crise sanitaire. Un communiqué diffusé le 17 avril 2020 nous a
permis d’exprimer nos réserves sur le fond.
Nous rappelons que cette reconnaissance doit d’abord passer par une revalorisation significative de l’attractivité
des carrières hospitalières de façon pérenne, et l’amélioration de nos conditions de travail. Nos organisations seront
très attentives à ce que les pouvoirs publics ne l’oublient pas.
Depuis lors, les modalités d’octroi de cette prime qui ont été portées à notre connaissance ne sont absolument pas
acceptables. Deux niveaux de prime ont été définis (500 € et 1 500 €) en fonction de critères géographiques ou d’activité exercée. De plus, certains établissements pourront décider que
certaines catégories de personnel auront accès à la prime de 1 500 € et d’autres seulement à celle de 500 €.
Cette division artificielle en 2 catégories d’établissements de santé et de personnels est une faute politique, qui
trahit une méconnaissance du fonctionnement de l’hôpital public et des principes élémentaires d’équité qui l’anime.
C’est l’ensemble de l’Hôpital Public et de ses personnels qui se sont investis collectivement dans cette crise afin
de surmonter les conséquences de cette pandémie pour protéger nos concitoyens, quel que soit son statut, son métier, sa place auprès des patients ou de ses collègues. La reconnaissance de
la Nation ne doit pas les distinguer.
La cohésion sociale est un enjeu essentiel dans la lutte contre le Covid-19. Le gouvernement ne doit pas la mettre en péril par des
mesures clivantes entre les différentes catégories de soignants.
Jacques Trévidic
Président APH
Président CPH
Jean-François Cibien
Vice-président APH
Président AH
Emanuel Loeb
Président JM
Justin Breysse
Président ISNI
Covid-19 : reconnaissance comme maladie professionnelle et demande du statut de Pupilles de la Nation
pour les enfants des morts en service
La France, le monde, sont en lutte contre la pandémie de Covid-19.
Monsieur le Président Macron a même utilisé le mot de « guerre ».
Les soignants, tous les soignants, se sont engagés sans hésitation
dans cette lutte, malgré le manque criant de moyens.
D’autres catégories socio-professionnelles aussi ont collaboré dans ce
combat, moins visibles mais avec un rôle tout aussi important pour la vie de chacun de nos concitoyens.
Certains ont été atteints, certains le sont encore, certains en
garderont des séquelles, certains en sont morts.
Nos pensées vont à ceux qui nous ont quittés, à leur famille, à leurs proches mais aussi à celles et ceux qui
luttent contre cette maladie et à toutes les personnes qui sont engagées dans cette lutte.
Au-delà de leur reconnaissance et de leur prise en charge en
maladie professionnelle, la France se doit d’assurer l’avenir des enfants de ceux qui sont morts au service des autres en leur accordant le statut de Pupilles de la Nation.
Contacts presse
Dr Jacques Trévidic
Président APH
06 60 44 39 20
Dr Jean-Paul Hamon
Président FMF
06 60 62 00 67
Dr Emanuel Loeb
Président JM
06 50 93 64 60
Dr Philippe Vermesch
Président SML
06 09 55 77 24
Dr Christian-Michel Arnaud
Président SNARF
06 82 99 15 35
Justin Breysse
Président ISNI
06 50 67 39 32
Communiqué d’Action Praticiens Hôpital & Jeunes Médecins du 28 avril
2020
Action Praticiens Hôpital et Jeunes Médecins ont pris connaissance de la tribune publiée dans le journal « Le Monde » du 24 avril 2020 demandant la mort du caractère public du statut des hôpitaux et de ses
personnels. Les auteurs, un duo de hauts-fonctionnaires à la retraite, n’hésitent pas à employer des termes blessants envers les personnels
hospitaliers, démontrant ainsi leur propre médiocrité. A l’heure où l’hôpital public a fait la preuve de sa formidable adaptabilité et de la motivation extraordinaire de tous ses
personnels, ces propos sont particulièrement indécents et déplacés. Sans doute pris à contre-pied par les marques de reconnaissance de nos concitoyens, de l’attention des pouvoirs publics et
même celle de la presse étrangère, ces hiérarques ont-ils pris ombrage que le projet de destruction de l’hôpital public qui les a animés tout au long de leur carrière, soit
quelque peu compromis ? Et bien non, la privatisation des
hôpitaux publics ne se fera pas, malgré les appels pressants de ceux qui publient des rapports comme dernièrement, celui de la Caisse des Dépôts (désavoué par son directeur) ou des articles de presse appelant en ce sens. L’hôpital public est un bien collectif précieux
que les Français ne laisseront pas disparaître au profitde quelques affairistes guidés par leur appât du gain et du pouvoir. APH & JM appellent les pouvoirs publics à ouvrir une grande concertation avec les professionnels de l’hôpital public,
organisations et syndicats, et les usagers afin d’entrer dans une démarche audacieuse de reconstruction de notre système de santé et de redonner une attractivité aux carrières médicales,
paramédicales, administratives et techniques des personnels hospitaliers. Contacts : Jacques
Trévidic, Président APH Jean-François Cibien, Vice-président APH Emanuel Loeb, Président Jeunes Médecins
Communiqué APH – JM – ISNI du 20 avril 2020
Action Praticiens Hôpital, Jeunes Médecins et l’Intersyndicale Nationale des Internes prennent acte des annonces
gouvernementales concernant l'octroi de primes et d'une majoration plus importante des heures supplémentaires pour reconnaître la mobilisation du personnel hospitalier durant la crise
sanitaire.
L’octroi d’une « prime de risque » ne peut en aucun cas être suffisante pour compenser le déficit
d’attractivité des carrières hospitalières que nos organisations dénoncent depuis longtemps. C’est d’une revalorisation générale des grilles salariales dont l’hôpital a besoin pour qu’il puisse
recruter et fidéliser les personnels médicaux, paramédicaux, administratifs et techniques.
La revalorisation des heures supplémentaires va dans le bons sens si celle-ci est pérenne et concerne tous les
statuts, encore faut-il qu’elles soient décomptées ce qui n’est pas le cas pour tous les personnels.
Cette prime pose aussi un problème d'équité avec les autres catégories soignantes qui ne travaillent pas à l'hôpital,
comme les médecins et infirmiers libéraux ou les pharmaciens d'officine, qui rencontrent actuellement des difficultés économiques importantes en raison d'une chute de leur
activité.
Nos organisations seront très attentives à ce que les pouvoirs publics ne considèrent pas ce geste comme solde de tout
compte, et entendent participer à la nécessaire refondation des politiques
publiques de santé qui devra intervenir rapidement, la situation exceptionnelle que nous vivons risquant
de se prolonger pendant des mois.
Dr Jacques Trévidic
Président APH
Dr Emanuel Loeb
Président JM
Justin Breysse
Président ISNI
COMMUNIQUE DE PRESSE
Prise en charge des infections à coronavirus SARS‐CoV‐2 : l’utilisation de chloroquine et hydroxychloroquine doit être encadrée d’urgence
Mardi 24 Mars 2020
Des études préliminaires ont suggéré une efficacité de l’hydroxychloroquine et de la chloroquine sur la charge virale du SARS-CoV-2. Dans un contexte d’urgence, ces études menées précipitamment
apportent le plus bas niveau de preuve attendu d’un essai clinique. Les biais méthodologiques exposent, au mieux, à la preuve d’un concept qu’il convient de valider. Des procédures accélérées
d’autorisations d’essais cliniques en lien avec la pandémie COVID-19 ont été mises en place par l'Agence Nationale de Sécurité du Médicament et des produits de santé (ANSM), la Direction Générale
de la Santé (DGS) et les Comités de Protection des Personnes (CPP). Ces modalités exceptionnelles ont permis le démarrage rapide d’essais cliniques évaluant différents médicaments.
La chloroquine et l’hydroxychloroquine disposant d’une Autorisation de Mise sur le Marché (AMM) dans d’autres indications peuvent être prescrits hors AMM sous la responsabilité des prescripteurs.
A la suite de communications démesurées, cette disposition a entrainé en France un déferlement de leur prescription.
Nous alertons sur les risques immédiats de santé publique de cette situation. Un 1er risque potentiellement fatal est directement lié aux cas de contre-indications, de mésusages et surdosages,
d’interactions médicamenteuses, de survenue d’effets indésirables graves. Le risque indirect, d’ores et déjà établi, est de provoquer une tension d’approvisionnement et d’exposer les malades
atteints de pathologies chroniques comme le lupus, à une rupture de traitement, en dépit des circuits dédiés mis à disposition par l’industrie pharmaceutique.
Nous appelons les pouvoirs publics à agir d’urgence en vue d’encadrer l’utilisation de l’hydroxychloroquine par les modalités prévues dans le Code de la Santé Publique garantissant la sécurité
des patients : les protocoles de recherche clinique pour les essais autorisés et un Protocole d’Utilisation Thérapeutique ou une Recommandation Temporaire d’Utilisation subordonnés par l’ANSM
pour les utilisations hors AMM (Articles L5121-12 et R5121-76-1 du CSP).
Ce qui s’apparente à une expérimentation en vie réelle sur la population, de médicaments mal évalués dans le COVID-19, doit être maitrisé au plus vite. La crise sanitaire à laquelle nous faisons
face ne peut pas être additionnée de risques mettant en péril la sécurité des patients.
Dr. Rachel BOCHER Pr. Pierre TATTEVIN Dr. Jacques TREVIDIC Dr. Jérémie ZERBIT
Présidente INPH Président SPILF Président CPH Président AJPH
Président APH
Communiqué APH – JM – ISNI du 27 mars 2020
Action Praticiens Hôpital, Jeunes Médecins et l’ISNI prennent acte de la déclaration du Président de la République en faveur d’ « un
plan massif d'investissement et de revalorisation de l'ensemble des carrières [...] pour notre hôpital ».
Après des mois de mobilisation sociale, les pouvoirs publics témoignent désormais publiquement de leur attachement aux services publics en
général, et à l’hôpital public en particulier.
Aujourd’hui mobilisés sur le front d’une crise sanitaire sans précédent, les personnels médicaux et non médicaux hospitaliers consacrent tous
leurs efforts pour remporter cette guerre contre le Covid-19 afin d’épargner au maximum les vies de nos concitoyens, malgré les moyens insuffisants dont ils disposent.
Lorsque cette épreuve sera terminée, les professionnels de l’hôpital se rappelleront du soutien émouvant de nos concitoyens qui jour après jour,
renforcent leur détermination à combattre les conséquences de cette épidémie, mais aussi des promesses de nos dirigeants.
Dr Jacques Trévidic
Président APH
Dr Emanuel Loeb
Président JM
Justin Breysse
Président ISNI
Communiqué commun des organisations syndicales
représentatives des directeurs
et des personnels médicaux hospitaliers Mercredi 5 février
2020
Les organisations syndicales des Praticiens Hospitaliers et de
Directeurs ont pris connaissance du projet de décret relatif aux « emplois supérieurs hospitaliers » qui concerne les modalités de
nomination des directeurs des établissements de la fonction publique hospitalière.
À juste titre, les organisations syndicales des directeurs ont déjà exprimé dans un communiqué commun leur rejet sur le fond et la
forme de ces modifications importantes dont elles n’ont eu connaissance qu’au dernier moment. Ce procédé rappelle celui qui prévaut
à diverses annonces concernant les PH : il est inacceptable. Le fond l’est également !
Les pouvoirs publics organisent la suppression de tout droit de regard sur les nominations dans les emplois majeurs pour l’hôpital
qui concernent tant les PH que les directeurs. De même qu’il est question de supprimer le concours de PH, il s’agit cette
fois d’écarter les représentants élus des directeurs de la procédure de choix des candidats.
Ce projet de décret supprime les Comités de sélection dans lesquels les organisations syndicales de Directeurs sont représentées et
qui proposaient une « short-list » aux agences régionales de santé, après examen partagé du parcours de chaque candidat.
Il supprime également la limite existante au recrutement de contractuels sur les emplois de direction, ce qui rappelle les projets
de marginaliser les nominations de PH sur concours au profit de contractuels nommés localement.
Enfin, il instaure une distinction qui ne serait que sémantique entre « autorité de recrutement » qui peut être locale et «
autorité de nomination » qui peut être nationale, si elle ne résonnait pas en écho à cet autre projet qui revenait à ramener les
nominations de PH au seul échelon local en supprimant la liste d’aptitude nationale.
Ainsi la politique à l’œuvre face à chacun des deux corps se révèle une pratique d’atteinte systématique aux statuts et à leurs
règles de gestion, favorisant le chacun pour soi et le gré à gré soumis au jeu des connivences locales. Cette politique
inadmissible porte gravement atteinte au dialogue social et au respect des acteurs !
Par conséquent, les intersyndicales de Praticiens Hospitaliers et les organisations syndicales de Directeurs appellent les pouvoirs
publics à retirer ce projet de décret. Dans tous les cas, une véritable négociation avec les organisations syndicales
représentatives doit être le préalable à toute réforme statutaire.
Dr Sadek Beloucif, Président SNAM-HP
Dr Rachel Bocher, Présidente INPH
Didier Hoeltgen, Secrétaire Général CHFO
Dr Emanuel Loeb, Président Jeunes Médecins
Anne Meunier, Secrétaire Générale Syncass-CFDT
Dr Renaud Péquignot, Président AH, Vice-Président APH
Dr Jacques Trévidic, Président CPH, Président APH
Jérémie Sécher, Président SMPS
Dr Norbert Skurnik, Président CMH
Grève du 14 novembre : comment se
mobiliser ?
Action Praticiens
Hôpital & Jeunes Médecins appellent tous les praticiens à rejoindre le mouvement social du 14 novembre, afin d’obtenir un plan
d’urgence pour l’hôpital public dont les principales mesures doivent être :
Une
augmentation du budget hospitalier (ONDAM) à hauteur minimum de l’évolution naturelle des charges annuelles, soit
4,4 %.
Une remise à
niveau des rémunérations des personnels soignants, qui ne sont plus attractives : augmentation de 300 € mensuel pour
les personnels non médicaux, début de carrière pour les jeunes praticiens à 5000 € mensuel avec progression de carrière jusqu’à
10 000 € mensuel, gardes rémunérées sur la base des tarifs actuels des Hospitalo-Universitaires, afin de réduire les écarts de
rémunérations entre secteur public et privé.
L’arrêt des
fermetures de lits d’hospitalisation et l’ouverture de lits dans les services où il existe des besoins, notamment
pour l’aval des urgences et l’aval des soins aigus avec embauche des personnels nécessaires.
La
remédicalisation de la gouvernance des hôpitaux, afin que les praticiens et les personnels non médicaux soient
impliqués dans les décisions et les projets de soins.
Comment
faire grève ? Vous trouverez sur le site d’APH un « Guide du praticien en grève » où les modalités pratiques sont
exposées.
Comment manifester ? APH & JM appellent tous ceux qui le peuvent à rejoindre la manifestation prévue à Paris
le 14 novembre. Nous vous attendons à partir de 13h devant l'hôpital Saint Vincent de Paul (Station de RER B : Port Royal) pour un
départ à 14h. Le cortège ira de Port Royal à Matignon, en passant par le Sénat et l’Assemblée Nationale. Vous pouvez venir avec une
pancarte indiquant le nom de votre établissement.
Pourquoi faire grève ? Vous trouverez quelques vidéos destinées à répondre aux questions les plus fréquentes sur
ce mouvement : Entretien avec Jacques Trévidic, président d’APH, réalisé à l’occasion des Journées Francophones de Biologie Médicale
le 6 novembre dernier : https://youtu.be/pcVWHYB25oI Info ou Intox : Olivier Véran et Stephanie Rist, députés LREM, ont répondu lors d'un live Facebook à des
questions à propos de la situation des hôpitaux et du trou de la sécu. Romaric Godin, journaliste à Médiapart, leur répond :
Et après
la grève, que va-t-il se passer ? La Ministre des solidarités et de la santé doit faire des annonces, probablement le 19
novembre devant les syndicats de praticiens à la prochaine réunion du Conseil supérieur des personnels médicaux (CSPM). Quelles en
seront la teneur ? Ce sera sans doute fonction de la mobilisation obtenue le 14 novembre.
ALORS
MOBILISEZ VOUS LE 14 NOVEMBRE POUR L’HÔPITAL PUBLIC !
PLFSS 2020 : Le gouvernement
accélère la destruction de l’hôpital public Communiqué Action Praticiens Hôpital
& Jeunes Médecins
du 30 septembre 2019
Action Praticiens Hôpital et Jeunes Médecins expriment leur colère suite
aux annonces conjuguées relatives au Projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS) 2020 :
- les mesures de baisse de la CSG des retraités et les exonérations de cotisations sociales des heures supplémentaires suite au
mouvement des Gilets jaunes seront intégralement supportées par la sécurité sociale et non compensées par l’État, soit un poids
financier de 2,7 M€.
- l’ONDAM hospitalier est par ailleurs diminué à 2,1 % (2,4 % pour 2019) alors que l’évolution naturelle des dépenses est de 4,4
%.
Il est inacceptable que l’État se serve ainsi dans les caisses de la Sécurité Sociale pour financer les mesures
qu’il décide afin de calmer la colère des citoyens face aux inégalités sociales.
Alors que l’hôpital traverse une crise sans précédent de financement et de recrutement, le gouvernement accentue son asphyxie au mépris
des principes fondateurs d’universalité de l’accès aux soins. C’est un acte de destruction massive engagé vis à vis de tous les
citoyens et les professionnels du service public hospitalier.
APH & JM exigent l’annulation de ces mesures délétères, et demandent à tous les praticiens des hôpitaux de se préparer à
une mobilisation générale en vue de défendre la survie de l’hôpital public, de son financement et de l’attractivité des
carrières hospitalières.
Face à la crise de l’hôpital
public, APH & JM appellent à la mobilisation générale ! Communiqué Action Praticiens Hôpital
& Jeunes Médecins
du 14 octobre 2019
Face à la crise qui secoue le monde hospitalier, Action Praticiens
Hôpital & Jeunes Médecins exigent la promulgation d’un plan d’urgence pour l’hôpital public avec un financement à la hauteur des
besoins de santé de la population. Cela passe par :
- Une augmentation du budget hospitalier (ONDAM) à hauteur minimum de l’évolution naturelle des charges
annuelles, soit 4,4 %.
- Une remise à niveau des rémunérations des personnels soignants, qui ne sont plus attractives :
augmentation de 300 € mensuel pour les personnels non médicaux, début de carrière pour les jeunes praticiens à 5000 € mensuel avec
progression de carrière jusqu’à 10000 € mensuel, gardes rémunérées sur la base des tarifs actuels des Hospitalo-Universitaires.
- L’arrêt des fermetures de lits d’hospitalisation et l’ouverture de lits dans les services où il existe des
besoins, notamment pour l’aval des urgences et l’aval des soins aigus avec embauche des personnels nécessaires.
- La remédicalisation de la gouvernance des hôpitaux, afin que les praticiens et les personnels non médicaux soient
impliqués dans les décisions et les projets de soins.
À cette fin, APH & JM appellent tous les personnels hospitaliers à organiser des Assemblées générales dans tous les établissements
afin de préparer la mobilisation à travers des actions concrètes :
- Suspension de la participation aux activités institutionnelles ;
- Organisation d’événements locaux ou régionaux permettant de rassembler les personnels et les usagers et de rendre leurs
revendications publiques ;
- Réaliser un rassemblement le 29 octobre à Paris, jour du vote solennel du PLFSS 2020 à l’Assemblée
Nationale ;
APH & JM vont déposer un préavis de grève des soins urgents et non urgents pour le 14 novembre et participeront à
l’organisation d’une grande manifestation de tous les personnels hospitaliers à Paris.
Communiqué Action Praticiens Hôpital et Jeunes Médecins du 16 mai 2019
APH & JM demandent l’ouverture de négociations
salariales
A l’issu de la réunion de concertation du 15 mai organisée par la DGOS dans le cadre du groupe de travail « Modernisation du cadre de l’exercice médical hospitalier
», Action Praticiens Hôpital & Jeunes Médecins exigent
l’ouverture de négociations salariales globales afin de
restaurer l’attractivité des carrières médicales, odontologiques et pharmaceutiques à l’hôpital.
La concertation ouverte depuis le 3 avril par la Ministère de la santé est dans une impasse, engluée dans des thèmes certes importants mais secondaires par rapport
à l’ampleur des problèmes actuels. Tous les acteurs présents à cette réunion – médecins comme directeurs d’hôpitaux – ont souligné l’urgence d’un plan massif d’attractivité afin de recruter et
fidéliser les praticiens à l’hôpital.
En l’absence d’un tel plan, les dérives du recrutement médical ont déjà pris une ampleur jamais atteinte. L’intérim médical se généralise dans tous les
établissements, même les plus importants. Pour attirer les praticiens et répondre aux besoins des patients, les établissements sont contraints de contourner les règles de droit statutaire en
attribuant des compléments de rémunération sans base légale. De plus en plus de praticiens font le choix d’abandonner le statut de praticien hospitalier afin d’obtenir de meilleures conditions de
travail et des salaires plus attractifs, le plus souvent dans le secteur privé. Aujourd’hui, près de 30% des postes de praticiens hospitaliers sont vacants.
Si rien n’est fait pour renverser cette tendance de fond, les équipes médicales hospitalières vont continuer à se déstructurer à un rythme de plus en plus rapide.
L’échec du précédent plan d’attractivité décidé lors de la mandature précédente a démontré l’inefficacité de mesurettes illisibles : c’est d’une revalorisation immédiate et massive dont l’hôpital a besoin aujourd’hui pour recruter et
conserver ses praticiens.
APH & JM exigent que les pouvoirs publics prennent la mesure de l’urgence sanitaire et ouvrent sans délais des négociations salariales concernant le statut
unique de praticien hospitalier.
Soutien au mouvement du 9 mai des syndicats de la fonction
publique
Les neuf syndicats de la fonction publique ont appelé conjointement à une journée de mobilisation et de grève
jeudi 9 mai 2019 pour protester contre le projet de loi de « transformation de la fonction publique ».
De nombreuses dispositions de ce projet de loi vont impacter l’ensemble des agents publics, y compris les personnels médicaux, odontologiques et pharmaceutiques
hospitaliers, comme la rémunération au mérite, le recours accru aux contractuels, la fragilisation des instances de dialogue social, la remise en cause des comités
médicaux…
APH & JM soutiennent entièrement
le mouvement de grève et tous les PH qui s'associeraient au mouvement. Ils observeront attentivement la
réponse gouvernementale à ces revendications justes et appelleront à la grève si elles n'étaient pas satisfaites.
Communiqué Action Praticiens Hôpital et Jeunes Médecins du 3 mai 2019
Réintégration des PH experts judiciaires au sein des COSP
Actions Praticiens Hôpital et Jeunes Médecins se félicitent de la publication au Journal Officiel du 2 mai 2019 du décret qui réintègre les experts psychiatres dans la catégorie des collaborateurs occasionnels du service public
(COSP).
Cette publication est le résultat de la mobilisation conjointe des associations et compagnies d’experts et des syndicats de praticiens hospitaliers, en particulier
Actions Praticiens Hôpital, Jeunes Médecins et le Syndicat des Psychiatres des Hôpitaux (SPH). La saisine par certains d’entre nous du Conseil d’État et la procédure juridictionnelle lancée par cette dernière a contribué à accélérer l’élaboration et la publication du décret. A deux reprises en décembre 2015
par le biais d’un décret puis en octobre 2018 par le truchement d’un amendement déposé en catimini au projet de loi de financement de la sécurité sociale, la Chancellerie a tenté de faire passer
des dispositions réglementaires et législatives visant à nous exclure des COSP.
Nous devons donc rester vigilants car le Ministère de la Justice ne semble pas avoir renoncé à son projet d’imposer un statut libéral à l’ensemble des experts. Sous
prétexte de permettre l’accès des médecins experts à un « statut libéral simplifié » du type du « microsocial », la Chancellerie voudrait de nouveau imposer un « statut unique » qui la
dispenserait de verser les charges sociales.
APH et JM poursuivent avec le SPH le combat pour la défense de l’expertise médicale et psychiatrique et pour une meilleure rémunération des missions confiées aux
experts notamment une revalorisation des dépositions aux Assises, la modification des critères et l’accès aux « expertises hors normes » de l’ensemble des experts indépendamment de leur
statut.
Trois élections de représentants des personnels médicaux, odontologistes et pharmaceutiques auront lieu du 25 juin au 2 juillet 2019, de manière simultanée et seront coordonnées par la DGOS
et le CNG pour élire les représentants :
- au conseil supérieur des personnels médicaux, odontologistes et pharmaceutiques (CSPM) – (compétence DGOS)
- à la commission statutaire nationale (CSN) – (compétence CNG)
- et au conseil de discipline (CD) – (compétence CNG)
La Dgos et le CNG viennent de mettre en ligne la liste de tous les électeurs potentiels. Pour chacun des scrutins (CSPM, CSN et CD), les votants sont
appelés à vérifier que leur nom figure bien sur les listes correspondantes.
Merci d'examiner si vous êtes bien inscrit pour pouvoir voter le moment venu. La participation sera un enjeu pour la crédibilité de l'ensemble
des professions médicales hospitalières et de leurs représentants.
Si vous constatez une anomalie sur les listes électorales CSN et CD, vous pouvez contacter le CNG par mail à l'adresse cng-elections2019@sante.gouv.fr ou sur la ligne directe dédiée à ces élections : 01 77 35 61 80.
Pour le CSPM, toute réclamation doit être effectuée en remplissant soigneusement le formulaire disponible avec vos coordonnées et le motif de votre réclamation et en l'adressant, avec AR, à elections-medecins@sante.gouv.fr ainsi qu’à votre chef d’établissement, avec en objet la mention
« Réclamation ».
Les demandes d’inscription doivent être adressées par courriel du 26 avril au 3 mai à minuit.
Les demandes de rectification/suppression doivent être adressées par courriel du 26 avril au 6 mai à minuit.
Passé ce délai, aucune modification ne sera prise en compte.
Après des mois de réunion sous l’égide de la Direction générale de l’offre de soins, l’avis des professionnels de santé basé sur des
données objectives et visant à sécuriser la naissance est totalement méprisé, en particulier en ce qui concerne l’équilibre entre sécurité et proximité.
Ce sont ces données objectives appliquées par les professionnels de la naissance qui ont pourtant permis en dix ans de diviser par 2
la mortalité maternelle liée aux hémorragies obstétricales.
Écouter les patientes qui craignent un accouchement hors site (4 naissances sur 1000 en France) est un devoir, mais ne doit pas se
faire au prix d’une désinformation générale de la population en occultant les risques de maintenir des maternités aux équipes fragiles, instables et n’offrant pas toutes les garanties de
sécurité.
L’offre de périnatalité doit être élaborée dans un climat constructif et objectif entre l’ensemble des usagers et les professionnels
de la naissance, gynécologues obstétriciens, médecins anesthésistes réanimateurs, pédiatres, urgentistes, réseaux de périnatalité, sages-femmes et non se faire sous la pression politique et
médiatique au détriment de la sécurité. Les médecins ont un devoir d’information objective des usagers, afin que ceux-ci puissent prendre une décision éclairée.
Action Praticiens Hôpital et Jeunes Médecins seront extrêmement vigilants sur les déclarations du Président de la République
concernant les maternités et l’offre de périnatalité.
Action Praticiens Hôpital et Jeunes Médecins demandent de toute urgence un rendez-vous à Madame la Ministre des solidarités et de la
santé et à Monsieur le Président de la République afin de savoir quel sens a pour les pouvoirs publics le travail des professionnels auprès des femmes et des instances
sanitaires.
La concertation sur la modernisation du statut de praticien hospitalier vient de
commencer. Parce que nous l’avons exigé, et beaucoup d’autres qui nous ont suivi, nous avons obtenu la promesse que la nomination des praticiens hospitaliers resterait
nationale.
En revanche, Madame la Ministre des Solidarités et de la Santé, il reste énormément d’interrogations et
d’inquiétudes.
Nomination nationale, oui, mais
comment ? Quel
procédé de sélection allez-vous trouver qui soit aussi républicain qu’un concours ouvert à tous, reconnaissant la compétence médicale et la volonté de l’engagement dans le service public ?
Nous serons extrêmement vigilants sur les modalités d’entrée dans la carrière de praticien hospitalier et sommes très attachés au principe d’une liste nationale d’aptitude dont l’accès repose sur
un examen par un collège médical de la spécialité.
Le choc d’attractivité sur les carrières est
incontournable. Il
s’adresse à toutes les spécialités : critères de conditions de travail respectant les équilibres vie professionnelle et vie familiale, prévention des risques psycho-sociaux des médecins,
pouvoir redonné aux médecins dans l’hôpital, et reconnaissance financière.
Oui, Madame la Ministre, le problème des rémunérations n’est pas tabou pour
nous. C’est une cause
des fuites des praticiens vers le privé. La compétence d’excellence après dix ans d’études, les responsabilités humaines et la pénibilité de la permanence des soins doivent être revalorisées à
l’hôpital public ! La grille salariale doit être revue nettement à la hausse, pour l’ensemble des carrières de praticien hospitalier, quelle que soit la spécialité ou le lieu
d’exercice. Ne pas le
faire, c’est faire fuir les praticiens de l’hôpital, favoriser le développement de l’intérim et casser l’hôpital public au détriment de nos concitoyens… Nous ne pouvons l’accepter plus
longtemps !
Madame la Ministre, nous avons aujourd’hui l’opportunité de rendre le statut de PH séduisant et attractif. De longue date,
syndicats et intersyndicales d’Action Praticiens Hôpital et Jeunes Médecins font des propositions pour l’hôpital public. Il n’y a plus qu’à les mettre en marche : les praticiens hospitaliers
connaissent leur sujet, ils demandent à être écoutés et seront très vigilants sur la modernisation de leur statut.
Communiqué Action Praticiens Hôpital et Jeunes Médecins du 12 mars
2019
Suicide d’un chirurgien urologue
dans le Gard : il faut agir !
Action Praticiens Hôpital et
Jeunes Médecins, ont appris une nouvelle fois avec consternation le suicide d’un jeune chirurgien urologue de 37 ans, père de 2 enfants, qui exerçait dans le Gard au CHU de Nîmes et au CH de
Bagnols-sur-Cèze.
APH et JM déplorent
l’incapacité des organisations hospitalières et des pouvoirs publics à empêcher ces drames à répétition, qui bouleversent la communauté hospitalière sans qu’aucune solution concrète ne soit mise
en œuvre. A quoi bon organiser des réunions au Ministère sur la Qualité de vie au travail si rien n’est fait pour prévenir sur le plan local les situations de souffrance extrême
?
L’impuissance doit cesser. APH
et JM exigent que, dans le cadre du projet de loi de transformation du système de santé, soit mis en place dans tous les Groupements hospitaliers de territoire une Formation spécialisée en
matière de santé, de sécurité et de conditions de travail, spécifique aux personnels médicaux, dont les représentants seront proposés par les organisations syndicales représentées dans les
Commissions régionales paritaires.
Les praticiens des hôpitaux
publics, qu’ils soient jeunes ou expérimentés, méritent d’avoir des conditions de travail décentes et d’être protégés des failles d’un management insuffisant qui les rend particulièrement
vulnérables.
APH et JM demandent un rendez-vous en urgence avec Madame la
Ministre des solidarités et de la santé afin de mettre en œuvre des solutions concrètes. Maintenant, il faut agir.
Action Praticiens Hôpital, qui regroupe les 2 intersyndicales de praticiens hospitaliers Avenir Hospitalier et la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, et Jeunes Médecins, ont lancé une
grande enquête nationale destinée à tous les médecins et pharmaciens hospitaliers, hommes et femmes, de tous âges et tous statuts
Cette enquête, réalisée sur un mois, a rencontré un grand succès (malgré sa longueur), puisque plus de 3100 praticiens y ont répondu.
Destinée aux hommes et aux femmes, elle a rencontré un intérêt notable pour les femmes, qui représentent 61% des répondants. L’âge moyen des répondants hommes/femmes est de 47 ans.
A l’occasion de la Journée de la Femme du 8 mars, APH et JM ont réalisé ont une présentation des particularités liées aux aspects spécifiques de la féminisation de la profession, aux
problèmes et difficultés rencontrés.
D’autres extractions seront faites notamment pour étudier les spécificités générationnelles.
Action Praticiens Hôpital et Jeunes Médecins avaient constaté avec regret l’absence de la Santé en général et de l’Hôpital en particulier dans les préoccupations du Président de la République
lorsqu’il avait lancé son Grand Débat National.
APH et JM ne peuvent se contenter d’un débat dont les questions sont triées à l’avance, mais nous n’avons pas non plus l’intention de refuser cette dynamique dont s’emparent nos concitoyens qui
ont là l’occasion de réinvestir la Politique au sens noble du terme.
legranddebatsante.fr offrira
pendant tout le mois de mars la possibilité à chacun de venir voter sur des propositions, d’argumenter ses réponses, et de déposer de nouvelles propositions qui sont immédiatement mises au vote
des participants. L’Hôpital fait partie des premières préoccupations des Français dans tous les sondages où il est cité.
Chaque citoyen peut s’exprimer sur 4 grands thèmes – l’offre de soins, l’attractivité pour les personnels, le financement, et les spécialités exposées – mais également déposer des contributions
sur n’importe quel thème de santé, grâce à une Boîte à Idées.
Nous nous engageons à enrichir notre projet initial des contributions les plus pertinentes et supportées, et à en faire une base de discussions avec le Ministère des solidarités et de la santé
dans le cycle de concertations qui s’ouvre pour les hospitaliers.
Soyez nombreux à vous emparer de cet outil : le thème de la santé, imposons-le !
Lettre d'information APH et Jeunes Médecins du 30 janvier 2019
Hommes et Femmes à l’hôpital public : comment conciliez-vous vie professionnelle et vie personnelle ?
Action Praticiens Hôpital et Jeunes Médecins se posent ensemble des questions sur les équilibres de vie : entre contraintes et plaisirs professionnels, aspirations déçues ou pas,
contraintes et plaisirs personnels et familiaux, les aspirations et satisfactions ont-elles changé, comment l'hôpital y répond-il, ou pas? Discriminations, plafond de verre, harcèlement,
renoncements, ou pas?
C'est une grande enquête, que nous avons élaborée avec l'aide d'une sociologue spécialisée dans les problématiques de féminisation des médecins, Anne Chantal Hardy-Dubernet, sociologue, directrice de recherche CNRS, Droit et Changement social, Université de Nantes,que
nous remercions pour son aide.
Nous allons grâce à cette enquête faire le point sur les aspirations, leurs changements éventuels, selon âge, sexe, statuts. Grâce à ce bilan, nous allons identifier des pistes de réflexion
et de propositions que nous pourrons porter aux différents pouvoirs publics concernés.
Nous vous remercions d'y consacrer un peu de votre temps, que nous savons compté. Environ 10 minutes suffiront.
Il se peut que certains pare-feux hospitaliers bloquent l'entrée dans ce module enquête : il suffit de demander à votre direction informatique de la débloquer (au nom de la liberté
d'expression), ou tout simplement de remplir l'enquête sur votre portable.
Vœux d’APH pour l’année 2019 : la justice sociale !
Action Praticiens Hôpital présente ses vœux les plus chaleureux à tous les habitants
de notre beau pays, et en particulier aux Praticiens Hospitaliers qui tiennent courageusement la barre du service public de Santé !
En cette fin d’année agitée, la valeur structurante et fondatrice pour notre
République que représentent les Services Publics, et particulièrement l’Hôpital, est apparue à tous. Les Français redisent, sondage après sondage, à quel point ils chérissent cette institution.
Nous formons le souhait que cette clameur soit entendue, que le dévouement extraordinaire des soignants et des médecins des hôpitaux soit enfin reconnue, et que cette particularité française soit
sanctuarisée : les recettes uniformes ne s’appliquent pas à tous les pays comme s’ils n’avaient pas d’Histoire !
APH souhaite aux Praticiens Hospitaliers une année de reconquête de leur place
centrale à l’Hôpital et sur les territoires de santé, la réalisation des vœux présidentiels énoncés dans « Ma Santé 2022 » avec des financements adéquats, une juste rémunération de leur
temps de travail, une écoute restaurée de leur expertise pour l’organisation des soins, un statut retrouvé dans son attractivité, financière mais pas seulement !
APH souhaite au gouvernement d’être capable d’entendre la nécessité de rouvrir la
concertation et les négociations comme il s’y est engagé depuis des mois, et de comprendre qu’on ne peut pas gouverner un pays contre ce pays. APH offrira toute son énergie pour la réalisation de
ces souhaits : à tous, nous vous souhaitons une Belle et Fière Année 2019.
« Les représentants des organisations syndicales des praticiens hospitaliers (Avenir Hospitalier, CMH, CPH, INPH, SNAM-HP) et de directeurs (SYNCASS-CFDT, SMPS-UNSA,
CH-FO) siégeant au Conseil d’Administration du Centre National de Gestion se sont prononcés, le 27 novembre 2018, contre le projet de budget initial 2019. Les représentants des établissements
désignés par la Fédération hospitalière de France, ainsi que d’autres administrateurs, ont fait de même.
Ce vote majoritaire a entraîné un rejet du projet de budget initial par le conseil d’administration, ce qui est exceptionnel. Il a été motivé, pour les syndicats
mentionnés, par la nouvelle baisse du plafond d’emplois des équipes du CNG et un équilibre financier global qui n’est obtenu qu’en amputant excessivement le fonds de roulement, fragilisant
gravement la structure financière. Ce projet a été présenté dans un contexte actant la suppression, à partir de 2020, de la contribution directe des établissements de santé, sociaux et
médico-sociaux de la fonction publique hospitalière au budget du CNG et son remplacement par une dotation de l’assurance maladie.
Cette modification a été introduite dans le PLFSS pour 2019, par la voie d’un amendement gouvernemental, sans que le conseil d’administration n’en ait été informé au
préalable. Elle remet en cause le lien direct fondamental entre le CNG et les établissements et, en concentrant l’allocation des ressources sur l’assurance maladie, l’expose à d’autres
restrictions budgétaires, selon les arbitrages gouvernementaux annuels de l’ONDAM.
Par un courrier du 13 décembre 2018, la directrice générale de l’offre de soins et la directrice de la sécurité sociale ont réaffirmé leur confiance au CNG et à ses
équipes et exposé les motifs des arbitrages budgétaires retenus : simplification des procédures de financement, efforts demandés aux opérateurs publics, régularisations comptables. Elles ont
affirmé leur intention de veiller à l’équilibre des comptes et confirmé la stabilité du modèle de gouvernance et de la composition du conseil d’administration. Elles ont souligné les
inconvénients d’une absence de budget, obligeant à des mesures provisoires pour permettre le fonctionnement budgétaire et financier.
Ce courrier formule des engagements qui répondent en partie aux inquiétudes. Il témoigne aussi de l’absence d’autonomie réelle des opérateurs publics : les données
budgétaires et d’effectifs sont dictées par la tutelle, mises en forme par l’ordonnateur en fonction des instructions reçues et présentées au conseil d’administration, prié de les voter en
l’état. Le conseil est ainsi considéré comme une chambre d’enregistrement de décisions prises en dehors du CNG et peu négociées. La nouvelle présentation du budget au conseil d’administration de
ce jour le confirme : aucun chiffre n’est modifié, aucune donnée n’est revue. Les administrateurs, présumés « éclairés » par ces explications, n’auraient qu’à revoir leur vote et à s’aligner sur
les consignes ministérielles.
Cependant, il n’est nullement répondu à la crainte exprimée par le vote du 27 novembre. L’érosion continue des effectifs, parallèlement au renforcement des missions
et des obligations du CNG, ne peut que compromettre les activités et dégrader le service et les conditions de travail des équipes. Les restructurations en cours des établissements se traduisent
par des charges accrues pour le CNG, dont il n’est pas tenu compte dans le projet de budget, et accroissent le nombre et la complexité des accompagnements et des placements en recherche
d’affection, pour les praticiens et les directeurs. C’est pourquoi les arbitrages budgétaires pour 2019 apparaissent irréalistes pour le bon exercice des missions. Les coupes spécifiques imposées
pour l’exercice 2019 fragilisent aussi la trésorerie et exposent à des impasses et des retards, d’ailleurs sources de surcoûts.
Devant la gravité de la situation budgétaire et financière, les représentants des organisations précitées demandent la garantie de ressources conformes aux missions
du CNG, qui n’est pas assurée dans le budget soumis au vote du conseil d’administration dans la séance de ce jour. Les organisations syndicales de directeurs et de praticiens hospitaliers ont
donc à nouveau voté défavorablement la proposition de budget qui leur a été soumise. Il est nécessaire que l’Etat prenne ses responsabilités, pour assurer dans la durée l’avenir du CNG et
l’exercice de ses missions. »
Action Praticiens Hôpital et Jeunes Médecins ont pris connaissance des engagements présidentiels concernant la défiscalisation et la désocialisation des heures supplémentaires. C’est un sujet
important pour nous, que APH va vous aider à décortiquer.
Fondamentalement, nous ne sommes pas porteurs de réformes visant à diminuer la protection sociale, ni à affaiblir l’Etat. Baisser globalement l’imposition, c’est forcément baisser la solidarité
nationale et les investissements nécessaires pour tous les citoyens.
Mais à partir du moment où il est proposé à l’ensemble des salariés de bénéficier de dispositifs d’augmentation du pouvoir d’achat, en éliminer d’emblée les praticiens hospitaliers n’est pas
acceptable.
Donc, pour ce qui concerne la défiscalisation : nous rappelons avec force que les médecins et pharmaciens hospitaliers s’étaient vus exclus de la Loi TEPA, du « travailler plus pour gagner plus »
et de la possibilité de défiscaliser le travail supplémentaire, réalisé sous forme de temps de travail additionnel (TTA). S’en étaient suivis de multiples contentieux au Tribunal Administratif,
tous gagnés, jusqu’à ce que le Conseil d’Etat (avis N° 373259, en date du 02 février 2015) tranche et affirme que les praticiens hospitaliers en tant qu’agents publics ne devaient pas être exclus
du dispositif de défiscalisation. Nous serons donc d’une extrême vigilance quant à l’application à notre profession du dispositif de défiscalisation, car nous en exclure serait discriminatoire,
et nous conduirait à ne plus faire de travail supplémentaire, en heures et en demi-journées, et à engager d’emblée un recours pour discrimination.
Pour ce qui concerne la désocialisation des heures supplémentaires : il s’agit de ne pas verser sur ces heures supplémentaires les cotisations sociales. Pour les praticiens hospitaliers, il
s’agit du temps de travail additionnel. Mais le sujet est complexe, car sous couvert d’une augmentation immédiate du pouvoir d’achat, nous engageons notre protection sociale, surtout la retraite.
Nous considérons qu’il s’agit là d’une très mauvaise mesure, qui à terme va pénaliser la protection sociale des Français en général, et des personnels médicaux hospitaliers tout particulièrement.
Pour être clair, quelques chiffres pour bien comprendre. L’enjeu se situe sur la retraite Ircantec qui est proportionnelle au nombre de points acquis durant la carrière.
Une journée de temps de travail additionnel payée 321,37 € permet au praticien de cotiser pour la retraite 22,34 € et à l’employeur de cotiser 40,33 €. Ces cotisations permettent de gagner
environ 10 points Ircantec.
Si on effectue 24 plages de TTA sur une année (soit deux par mois) on gagnera effectivement avec la désocialisation 536 € de plus pour cette année ; mais on perdra 117 € de pension de retraite
annuelle une fois à la retraite. Ainsi, dès la 5ème année de retraite, le PH est perdant.
Si on peut espérer profiter de cette retraite 20 ans en moyenne, le manque à gagner sera de (117x20) = 2 340 € par année désocialisée pour un gain immédiat de 536 €. Et chaque année avec
TTA ça recommence, donc on imagine ce que ça peut donner sur une carrière!
10 ans à 24 jours de TTA, ça ferait un gain de 5 360 € en salaire et une perte de 23 400 € de retraite sur 10 ans, et si on espère 20 ans de retraite : 46 800 € perdus! CQFD, on comprend mieux ce
qu’il y a derrière ces propositions.
Par contre, les employeurs seront gagnants puisque l’absence de cotisation patronale leur fera économiser 970 € par an ce qui, multiplié par le nombre de praticiens concernés, leur fera une
économie substantielle. C’est bien d’ailleurs pour cette raison, à la demande de certaines directions hospitalières, que l’Ircantec ne veut plus que les jours CET payés soient soumis à
cotisation, ce qui est inadmissible pour nous.
On comprend bien avec cet exemple l’adage qui dit que les cotisations sociales ne sont pas des prélèvements mais du salaire différé. Les diminuer ou les supprimer, c’est baisser le salaire
différé.
Pour rappel, la retraite des praticiens hospitaliers a régulièrement été attaquée. Ceux qui partent actuellement constatent que toutes les périodes de travail n’ont pas été soumises à cotisation
ou seulement partiellement (internat, statuts précaires, travail de nuit), et le déficit en points IRCANTEC que cela représente. Ceux qui vont partir plus tard se sont vus, par des artifices de
calcul, amputer leur retraite d’environ 30%, malgré une mobilisation de grande ampleur de toutes les générations.
Donc désocialiser le paiement des heures supplémentaires est une augmentation en trompe l’œil du pouvoir d’achat.
Si on veut rendre les heures supplémentaires attractives, il faudrait commencer par les indexer sur les salaires de la fonction publique : par exemple la rémunération du CET est toujours bloquée
à 300 € depuis 10 ans!
Et quand on regarde les grilles du privé pour les heures supplémentaires, c’est encore une raison de plus pour être très mécontents : +25% pour les 8 premières heures et plus 50% au delà : la
rémunération du TTA est bien en deçà, même pour les premiers échelons !
Nous réclamons par contre une refonte totale de la grille salariale : suppression des premiers échelons, création de deux échelons supplémentaires, et ascension de l’ensemble de la grille. Notre
pouvoir d’achat s’est vu largement éroder. Pour rappel, le salaire horaire d’un PH en début de carrière est de 2 fois le SMIC horaire ! Est-ce acceptable ? Est-ce ainsi que l’hôpital va attirer
les médecins ?
Action Praticiens Hôpital et Jeunes Médecins seront attentifs à l’inclusion des Praticiens Hospitaliers dans le dispositif de défiscalisation, et rejettent catégoriquement l’idée de
désocialisation des heures travaillées quelles qu’elles soient, ce qui conduirait à mettre en une fois de plus nos retraites en péril et l’assurance maladie en difficulté.
Contacts :
Jacques Trévidic, Président CPH, Président APH
Renaud Péquignot, Président AH, Vice-président APH
Publication au journal officiel du 23 octobre 2016 du décret n° 2016-1426 du 21 octobre 2016 relatif à la limite d’âge et à la prolongation d’activité des
person-nels médicaux, pharmaceutiques et odontologiques hospitaliers
Praticiens à temps partiel : indemnité d'engagement de service public exclusif, texte du 29 juillet
2016
Publication au journal officiel du 3 août 2016 del’arrêté du 29 juillet 2016 modifiant l’arrêté
du 15 juin 2016 relatif aux émoluments, rémunérations ou indemnités des personnels médicaux, pharmaceutiques et odontologiques exerçant leurs fonctions à temps plein ou à temps partiel dans les
établissements publics de santé
Les deux intersyndicales de Praticiens Hospitaliers, Avenir Hospitalier et la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, ont le plaisir de vous annoncer leur
rassemblement pour communiquer et agir sous une bannière commune : ACTION PRATICIENS HOPITAL (APH). Ensemble, nous avons acté : ...
Avenir Hospitalier et la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, réunis au sein d’Action Praticiens Hôpital (APH), félicitent
Michèle Lenoir-Salfati pour sa nomination en tant que préfiguratrice de la future Agence nationale du développement professionnel continu (ANDPC). Sa parfaite connaissance du
...
Avenir Hospitalier et la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, réunis au sein d’Action Praticiens Hôpital (APH), se félicitent de la
tenue d’un cycle de réunions concernant la représentation de l’ensemble des personnels médicaux hospitaliers de tous statuts via la création d’un Conseil supérieur des ...
APH décrypte les points-clés du décret GHT : la vigilance ne baisse pas
APH et ses intersyndicales constitutives, Avenir Hospitalier et la Confédération des Praticiens des Hôpitaux, saluent la parution du
décret relatif aux GHT au Journal officiel du 29 avril 2016 et attirent l’attention des médecins et pharmaciens hospitaliers sur certains points-clés du texte. Le ...